L’année 2021 a été marquée par un nouveau record en matière de transition énergétique. Les investisseurs ont injecté plus de 440 milliards de dollars dans les énergies renouvelables. Un afflux qui s’explique notamment par la baisse du coût des panneaux solaires et des éoliennes. Malgré cet engouement, les énergies propres représentent aujourd'hui à peine 5,2% de la production énergétique mondiale. Pour atteindre la neutralité carbone, la part des énergies renouvelables doit atteindre au moins deux tiers d'ici 2050. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que la production d'énergie renouvelable augmentera de 13% chaque année jusqu'en 2030. L'énergie solaire devrait connaître le développement le plus important. Mais de nouvelles technologies sont également nécessaires pour réduire les émissions nettes de CO2 à zéro.
Coup d’accélérateur
La guerre en Ukraine a donné un coup d’accélérateur à la transition énergétique. L'explosion des prix du gaz a fait de l'indépendance énergétique une priorité absolue. Le plan européen REPowerEU présenté en mai 2022 et le plan en 10 points de l'AIE mettent en avant les énergies propres comme solution pour réduire la dépendance de l'Europe au gaz russe. Aux États-Unis, l'administration de Joe Biden a adopté en août 2022 la loi sur la réduction de l’inflation ((Inflation Reduction Act). Elle introduit des mesures (réductions d’impôts, subsides) visant à favoriser le développement des énergies propres. Selon les estimations, cela générera des investissements de 369 milliards de dollars et permettra de réduire les émissions de CO2 des États-Unis de 40% d'ici 2030 par rapport à 2005.
Plus de capitaux privés
La transition vers les énergies propres crée des opportunités pour les investisseurs privés. L’économiste égyptien Mahmoud Mohieldin, nommé Champion des Nations unies pour le climat, s'attend à ce que les investissements visant à lutter contre le changement climatique (atténuation) soient de plus en plus financés par des capitaux privés dans les années à venir. Ce qui libérera davantage de fonds publics pour des investissements visant à renforcer notre résilience au changement climatique (adaptation). L'adaptation sera au centre des discussions lors de la COP 27 de Charm el-Cheikh en novembre 2022. Le sujet prend de l'importance, car les recherches scientifiques montrent que le climat évolue plus rapidement que prévu.
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