Sommaire
- La vigueur du dollar donne du fil à retordre aux banquiers centraux
- La cherté du dollar propage-t-elle l’inflation au monde entier?
- Nous sommes sur la bonne voie, mais il reste du pain sur la planche
- Le combat contre l’inflation reste un parcours semé d’embûches
- Que nous réserve Apple?
Certes, il n’atteint pas encore la cote de popularité de Taylor Swift, mais il faut admettre que la prestation du président de la Fed Jerome Powell a attiré un public international particulièrement attentif. Personne ne s’attendait à un abaissement des taux – et de fait, le taux directeur a été laissé inchangé pour la sixième fois consécutive – mais tout le monde tenait à entendre son commentaire.
La vigueur du dollar donne du fil à retordre aux banquiers centraux
Et cet intérêt n’a rien d’étonnant. Aux Etats-Unis, l’inflation persistante, la croissance économique vigoureuse et les abaissements des taux de moins en moins probables font grimper le dollar par rapport aux autres devises mondiales, obligeant les banquiers centraux du reste du monde à revoir leur propre politique. Le Japon a pour sa part déjà pris des mesures pour modérer la dépréciation du yen.
La cherté du dollar propage-t-elle l’inflation au monde entier?
L’appréciation du dollar rend les importations payées en dollars plus chères, un phénomène qui exporte en quelque sorte l’inflation américaine. Par ailleurs, les rendements plus élevés des emprunts d’Etat américains risquent d’influencer les flux de capitaux internationaux.
Nous sommes sur la bonne voie, mais il reste du pain sur la planche
La Fed a déjà parcouru une bonne partie du chemin pour faire converger l’inflation en direction de son objectif de 2% depuis que cette dernière a atteint en 2022 son niveau le plus élevé des 40 dernières années.
Cependant, ces progrès se sont arrêtés cette année. La situation a même failli mal tourner, obligeant Jerome Powell et les siens à changer de discours et à reporter à plusieurs reprises le timing du premier abaissement des taux.
Le combat contre l’inflation reste un parcours semé d’embûches
Et hier, nous avons à nouveau eu droit à ce discours. Il se passera plus de temps que prévu avant que la Fed ne se mette à abaisser les taux, mais elle le fera. Wall Street a poussé un soupir de soulagement en entendant ces propos plutôt modérés. Certains membres de la banque centrale américaine avaient en effet laissé entendre que des relèvements des taux n’étaient pas exclus si l’inflation ne se mettait pas à diminuer de manière durable, mais il semble donc qu’il ne faudra pas aller jusque-là.
Après la première réaction positive, tant le S&P500 que le Nasdaq ont clôturé la session à un niveau inférieur, un signe que les investisseurs ne sont tout de même pas entièrement rassurés.
Que nous réserve Apple?
Aujourd’hui, nous allons découvrir les chiffres d’Apple, l’un des plus mal en point des "Magnificent Seven". Les résultats ne seront pas bons – cela, on le sait déjà – mais il faudra voir si les projets d’intégrer l’intelligence artificielle dans les iPhones et de relancer les ventes en déclin sur le marché crucial qu’est la Chine auront un impact positif.
Chiffres clés du 1/5/2024
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Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2024 |
Belgique: Bel-20 |
3883,26 |
0,00% |
4,73% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
504,31 |
-0,12% |
5,28% |
USA: S&P500 |
5018,39 |
-0,34% |
5,21% |
Japon: Nikkei |
38274,05 |
-0,34% |
14,37% |
Chine: Shangai Composite |
3104,82 |
0,00% |
4,37% |
Hongkong: Hang Seng |
17763,03 |
0,00% |
4,20% |
Euro/dollar |
1,07 |
-0,08% |
-3,29% |
Brent pétrole |
84,22 |
-4,20% |
8,41% |
Or |
2304,83 |
0,36% |
11,59% |
Taux belge à 10 ans |
3,10 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,58 |
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Taux américain à 10 ans |
4,63 |
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Source : Refinitiv Datastream