Sommaire
- Une stratégie de croissance doit tenir compte des objectifs de développement de l’ONU
- Elle doit offrir des solutions au changement climatique et à la pénurie de ressources
- Une entreprise qui veut croître ne peut ignorer l’Afrique
- Les partenariats public-privé peuvent contribuer à la réussite de la transition
Les prévisions de croissance pour l’Europe sont plutôt maigres. Si les entreprises veulent continuer de croître, elles doivent tenir compte des mégatendances. Comme l’accroissement démographique, l’urbanisation ou l’ascension économique des pays émergents. Toute stratégie de croissance se heurte toutefois aux limites planétaires avec le changement climatique et la pénurie de ressources.
Le concept de croissance durable en tient compte et permet de repousser ces limites. Il offre des solutions pour évoluer vers une économie plus résiliente et décarbonée. Les
objectifs de développement durables (ODD) de l’ONU constituent un excellent guide malgré leur image un peu poussiéreuse.
Les ODD comme opportunités de croissance
Les ODD, adoptés par l’assemblée générale de l’ONU il y a quatre ans, sont le résultat d’un processus politique. Ils sont le fruit d’un compromis entre ce que les différents pays estiment possible et souhaitable.
À première vue, ils apparaissent assez peu ambitieux et même un peu désuets. Mais quand on y regarde de plus près, ils constituent un ensemble d’indicateurs très utiles pour bâtir un monde meilleur. Les entreprises qui parviennent à intégrer les ODD dans leur stratégie et leurs activités sont bien positionnées pour profiter des mégatendances. Elles sont en pole position de la transition vers une société durable.
Les entreprises qui parviennent à intégrer les ODD dans leur stratégie et leurs activités sont bien positionnées pour profiter des mégatendances.Luc Van Liedekerke
Cap sur l’Afrique
Miser sur les mégatendances signifie aussi que les entreprises belges doivent être plus actives en Afrique. Le continent représente en effet une importante partie de la croissance démographique et des opportunités qui en découlent.
Comment les entreprises peuvent-elles contribuer à façonner les villes de demain de manière durable ? Dans le secteur de la construction, des entreprises comme Reynaers Aluminium surfent déjà sur cette tendance. L’agriculture durable, permettant de réduire la consommation d’eau et de pesticides, offrent aussi de nombreuses opportunités.
Une présence physique en Afrique n’est pas forcément nécessaire maintenant que notre économie est numérisée et virtuelle. Un smartphone suffit pour accéder à l’économie africaine.
Partenariats
Beaucoup d’entreprises hésitent à se développer en Afrique en raison de la gouvernance sur place. Ce genre de problème doit être abordé en collaboration avec les services officiels comme les consulats et ambassades. L’ODD n° 17 porte sur l’importance des partenariats.
Le fonds danois IFU (Investment Fund for Developing Countries) est un bon exemple de partenariat public-privé. Il fournit du capital-risque et des conseils aux entreprises voulant s’établir en Afrique, en Asie, en Amérique latine ou dans certaines parties de l’Europe. L’IFU a investi plus de 27 milliards d’euros dans 1.300 entreprises et 100 pays. Cela démontre qu’une initiative peut être rapidement couronnée de succès avec une bonne collaboration et des objectifs adaptés.