Sommaire
- Face au coronavirus, le monde doit se réinventer et devenir plus résilient
- Les critères ESG sont déterminants pour l’économie et pour vos investissements
- Sur les marchés, les entreprises plus durables ont été plébiscitées après la chute
- L’Europe devra jongler entre lutte contre le coronavirus et projets durables
- L’épidémie de coronavirus a accéléré la reconfiguration des secteurs économiques
Ces dernières semaines, nous avons dû modifier nos habitudes de travail, de communication, de déplacement. Progressivement, nous nous posons aussi la question du sens de cette pandémie. Nous sommes nombreux à y voir un signal envers une humanité complaisante, un modèle de société obsolète et une économie irresponsable.
Depuis de nombreuses années, BNP Paribas Fortis a choisi d’accompagner la transition vers un monde résilient en privilégiant un modèle économique durable. Un monde où le respect de l’environnement, l’équité sociale et la bonne gouvernance permettront à tous de se construire.
Concrètement, quel sera l’impact de l’épidémie de coronavirus sur nos économies et vos investissements durables ? C’est ce que nous allons découvrir.
Les investisseurs ont privilégié les entreprises avec de bonnes notes au niveau des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).Caroline Palumbo
Les indices ESG rebondissent plus vite
En février, les craintes liées au coronavirus ont mis fin à une longue phase haussière sur les marchés. Les indices boursiers mondiaux ont enregistré une baisse de plus de 30 % en un mois. Ils ont depuis récupéré la moitié de leurs pertes, notamment grâce au soutien des banques centrales. Mais toutes les actions n’ont pas rebondi à la même vitesse. Plusieurs études démontrent que si les ventes d’actions ont concerné tous les secteurs, les rachats étaient davantage ciblés. Les investisseurs ont privilégié les entreprises avec de bonnes notes au niveau des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Est-ce le signe d’un tournant de l’histoire des marchés financiers ? Cela sera le sujet du
prochain article de cette série.
Pacte vert et taxonomie européens
Début 2020, la Commission européenne annonçait les détails de son pacte vert ou Green Deal. Ce plan doté de 1.000 milliards d’euros doit permettre à l’Europe d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Au début de l’épidémie, la Commission européenne a aussi dévoilé son projet de taxonomie des activités durables. Les entreprises sont censées établir pour la première fois un bilan standardisé de l’impact environnemental de leurs activités. La taxonomie est très attendue par les acteurs de la finance durable, permettant aux investisseurs d’accéder à des portefeuilles adaptés à leurs convictions. Ces projets risquent-ils d’être mis au frigo après l’annonce d’un plan de 550 milliards d’euros pour lutter contre le coronavirus ? À suivre…
La récente paralysie économique ne durera pas assez longtemps pour réparer les dégâts aux écosystèmes.Caroline Palumbo
Changements macrosociétaux
Les spécialistes du GIEC sont formels : le réchauffement climatique est en marche. La récente paralysie économique ne durera pas assez longtemps pour réparer les dégâts aux écosystèmes. Mais cette paralysie a favorisé l’émergence de nouveaux modèles, davantage basés sur l’entraide et le circuit économique court. Des modèles plus ingénieux et efficients qui ont démontré que la capacité de l’homme à se réinventer restait (presque) intacte. Quel avenir pour les secteurs dits traditionnels ? Quelles perspectives pour l’investisseur qui souhaite mettre son portefeuille en conformité avec ses valeurs ? Quels secteurs privilégier ? Toutes ces questions seront abordées dans le cadre d’un article dédié aux changements macrosociétaux.