Sommaire
- La crise de l’énergie semble être derrière nous
- La baisse des prix de l’énergie comme remède contre l’inflation
- Du vilain petit canard au majestueux cygne
- Steamy windows
- Simply the best ?
Dans les jours qui viennent, les marchés resteront sous l’emprise de l’incertitude au sujet du plafond de la dette. Certes, les décideurs politiques américains ne peuvent pas se permettre de ne pas tomber d’accord. Mais d’ici là, tout le reste de l’actualité économique et financière restera d’une importance secondaire.
La crise de l’énergie semble être derrière nous
Aux environs de cette période l’année dernière, les prix du gaz naturel crevaient le plafond dans le sillage de l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui a provoqué la pire crise de l’énergie depuis les années 1970. Cependant, contrairement aux prévisions plutôt pessimistes de l’époque, la situation est à présent bien différente depuis la baisse mondiale des prix du gaz.
La baisse des prix de l’énergie comme remède contre l’inflation
Cette baisse des prix du gaz est une bénédiction pour l’économie mondiale, en particulier vu l’inflation colossale qui affecte toujours cette dernière. Les entreprises qui consomment beaucoup d’énergie relancent leurs activités, et la facture commence à diminuer tant pour les consommateurs que pour les entreprises.
Malgré tout, les perspectives ne sont pas unanimement favorables : la baisse des prix est aussi le symptôme d’un ralentissement de l’économie qui pourrait se muer en récession à présent que les banques centrales entretiennent des taux d’intérêt élevés pour conjurer l’inflation.
Du vilain petit canard au majestueux cygne
L’Europe, dans l’œil du cyclone l’année dernière, a profité le plus de la baisse des prix du gaz des derniers mois. C’est ce qui a permis aux actions européennes de surperformer récemment leurs homologues du reste du monde. La réouverture de l’économie chinoise et les résultats encourageants des entreprises ont également donné un sérieux coup de pouce au Vieux continent.
Steamy windows
Peu à peu, les perspectives deviennent cependant moins nettes. Ou, pour citer la reine du rock’n’roll qui vient de nous quitter : l’investisseur est confronté à des ‘Steamy Windows’. L’inflation européenne est toujours trop élevée et ne diminue que très lentement, ce qui obligera la BCE à relever à nouveau les taux et à les maintenir à ce niveau pendant encore tout un temps. Ce scénario n’est pas pour plaire aux investisseurs en actions. Les actions européennes semblent un peu sur le retour, de sorte qu’il ne semble pas une mauvaise idée de sécuriser dans un premier temps une partie des bénéfices.
Simply the best ?
A un peu plus long terme, les actions valent cependant toujours absolument la peine. Les banques centrales parviendront à ralentir l’économie grâce à leurs relèvements des taux et feront ainsi converger l’inflation vers le niveau souhaité. Plusieurs indicateurs économiques, comme le chômage et les dépenses de consommation, n’en restent pas moins robustes et semblent présager d’un atterrissage en douceur sans trop de chocs. De quoi ouvrir des perspectives pour les investisseurs qui souhaitent activer les produits des prises de bénéfices dont nous parlions plus haut.
Chiffres clés du 24/5/2023
|
Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2023 |
Belgique: Bel-20 |
3656,28 |
-2,01% |
-1,21% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
457,65 |
-1,81% |
7,71% |
USA: S&P500 |
4115,24 |
-0,73% |
7,18% |
Japon: Nikkei |
30682,68 |
-0,89% |
17,58% |
Chine: Shangai Composite |
3204,75 |
-1,28% |
3,74% |
Hongkong: Hang Seng |
19115,93 |
-1,62% |
-3,36% |
Euro/dollar |
1,08 |
-0,15% |
0,84% |
Brent pétrole |
78,41 |
2,02% |
-7,67% |
Or |
1969,12 |
0,09% |
8,45% |
Taux belge à 10 ans |
3,16 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,45 |
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Taux américain à 10 ans |
3,74 |
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Source : Refinitiv Datastream