Le marché sous l’emprise de l’intelligence artificielle

En bourse aussi l’intelligence artificielle se distingue

Nvidia, grosse pointure technologique s’il en est, a publié des chiffres brillants. La capitalisation boursière de l’action évolue en direction de 1000 milliards USD et intègre ainsi le petit club très sélect des divinités du complexe technologique. Le marché en conclut logiquement – et très probablement à juste titre – que l’intelligence artificielle est en plein essor, imprimant ainsi un vigoureux élan à plusieurs valeurs présentant un lien avec ce segment. Le secteur des semi-conducteurs, en particulier, a fait preuve d’un grand dynamisme. Les puces électroniques sont évidemment le moteur de la puissance informatique qui sous-tend l’intelligence artificielle, mais même au sein de cet univers, la progression n’était pas unanime. Certes, l’intelligence artificielle nécessite une grande quantité de données qu’il faut bien stocker quelque part, mais cela n’a pas empêché Snowflake (e.a. vendeur de stockage de données) d’essuyer un revers dans le sillage des perspectives légèrement décevantes qu’elle a publiées.

Plus c’est « gros », mieux c’est

D’ailleurs, il s’agit d’une tendance qui se manifeste clairement ces derniers mois. Plusieurs des géants technologiques se portent à merveille parce que le marché part du principe qu’ils recueilleront les fruits de la révolution de l’intelligence artificielle. Et comme ces valeurs et quelques autres pèsent très lourd au sein des indices, ces derniers affichent toujours des niveaux élevés. Au niveau sous-jacent, cependant, la situation est moins brillante, et nombre d’actions trahissent une tendance baissière. Le Nasdaq a grimpé cette année de 27% grâce aux grosses pointures de la technologie, et cela se répercute sur le S&P500 qui affiche une progression de 8%. En revanche, le Dow Jones et le Russell 2000 sont dans le rouge si on observe leur évolution depuis le début de l’année.

Même son de cloche en Europe, où le STOXX 50 se porte bien mais où le STOXX Europe 600, qui se compose aussi de nombre de valeurs boursières de plus petite envergure, est d’environ 5% à la traîne par rapport à son grand frère. Pour obtenir un rallye sain, il faudrait au marché une base plus large, mais des journées comme celle d’hier n’aident évidemment pas.

Plafond de la dette américaine : « pas de nouvelles » alimente l’incertitude

Dans l’intervalle, le débat sur le plafond de la dette américaine entretient la nervosité des marchés. Régulièrement, des échos nous parviennent selon lesquels les deux camps se rapprochent d’un terrain d’entente, suivis quelques heures plus tard d’une dépêche indiquant qu’il reste quelques obstacles à surmonter. Évidemment, cela n’aide pas.

La Chine ne parvient pas à confirmer sa reprise

Il en va de même de l’économie chinoise, dont les récentes statistiques sont pour la plupart décevantes. Nous partons du principe que les autorités chinoises se mettront à nouveau à lancer des incitants au second semestre, mais d’ici là, la faiblesse de l’économie chinoise pèse sur le marché, et aussi sur les marchés des matières premières.

Prix du pétrole : un langage fort sans conséquences

Pour ce qui est des matières premières, l’Arabie saoudite a mis en garde les spéculateurs misant sur une baisse du prix du pétrole. Menace-t-elle ainsi de réduire à nouveau la production lors de la prochaine réunion ? Affaire à suivre, sans doute… Mais hier, cela n’a pas vraiment eu d’impact car le prix du pétrole a baissé…

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