Sommaire
- Presque un marché baissier
- Le marché baissier est-il annonciateur d’une récession ?
- Les chiffres économiques restent vigoureux
- Quand atteindront nous le plancher ?
Une nouvelle déception créée par un chiffre de l’inflation, a fait plonger les indices. En revanche, une vente d’emprunts américains à 10 ans qui s’est révélée être un succès et qui a ainsi permis au taux d’intérêt de se retrancher sous la barre des 3 % a eu l’effet inverse. Ainsi, les taureaux et les ours ont eu chacun leur heure de gloire.
Presque un marché baissier
Jusqu’à ce que Mary Daly, la présidente de la Fed de San Francisco, tranche le plaidoyer en faveur des taureaux en rappelant que Jerome Powell n’envisage pas de relever les taux de 75 points de base. Cela dit, force est d’admettre qu’après le repli des jours précédents, le marché était à ce point survendu que la moindre bonne nouvelle aurait probablement suffi à provoquer un rebond. Reste à voir si les indices parviendront dans les prochains jours à poursuivre sur cette lancée en direction de la moyenne à 50 jours, ce qui serait un sérieux obstacle à franchir. Le Dow Jones et le S&P500 ont d’ailleurs fini hier la session à un souffle d’un marché baissier, à savoir un recul de 20 % par rapport à leur point le plus haut.
Le marché baissier est-il annonciateur d’une récession ?
Au cours des 95 dernières années de leur histoire, les bourses américaines ont connu 14 replis de 20 % ou plus, autrement dit un tous les 6 à 7 ans. Et à chaque fois, sauf en 1987 et en 1966, la récession n’ a pas pu être évitée. Cela dit, ce raisonnement fonctionne en sens inverse également. Des 15 récessions qui ont eu lieu durant cette période, seules 3 n’avaient pas été précédées d’un marché baissier. Les deux phénomènes semblent donc liés, avec cette particularité que le marché baissier se manifeste d’abord et prédit en quelque sorte la récession.
Les chiffres économiques restent vigoureux
Pour l’instant, ce n’est absolument pas ce que disent les statistiques économiques. La consommation reste vigoureuse, en particulier celle des services. Et le marché immobilier semble jusqu’ici ne pas souffrir trop de la hausse des taux hypothécaires. Il se pourrait que la situation actuelle soit à ce point inhabituelle du fait que la pandémie a été immédiatement suivie d’une nouvelle crise – celle de la guerre en Ukraine – que la logique habituelle ne s’applique pas.
Quand atteindront nous le plancher ?
Pour que le marché atteigne son niveau le plus bas, nous avons besoin d'un pic d'inflation et d'une meilleure vision de la politique de taux d'intérêt de la Fed, en d'autres termes, combien de hausses de taux supplémentaires aurons-nous ? L'important n'est pas de savoir en combien d'étapes les taux d'intérêt vont augmenter, mais bien jusqu’à quel niveau. Mais merci à Mary Daly de nous avoir procuré un peu de vert sur les écrans, et peut-être même une base sur laquelle construire. Encore que nous soyons aujourd’hui le vendredi 13, et tout le monde sait que les traders sont superstitieux…
Chiffres clés du 12/05/2022
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Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2022 |
Belgique: Bel-20 |
3930,21 |
-0,71% |
-8,81% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
424,40 |
-0,75% |
-13,00% |
USA: S&P500 |
3930,08 |
-0,13% |
-17,54% |
Japon: Nikkei |
25748,72 |
-1,77% |
-10,57% |
Chine: Shangai Composite |
3054,99 |
-0,12% |
-16,07% |
Hongkong: Hang Seng |
19380,34 |
-2,24% |
-17,17% |
Euro/dollar |
1,04 |
-1,27% |
-8,44% |
Brent pétrole |
107,67 |
0,22% |
37,33% |
Or |
1841,65 |
-0,42% |
1,06% |
Taux belge à 10 ans |
1,45 |
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Taux allemand à 10 ans |
0,87 |
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Taux américain à 10 ans |
2,82 |
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Source : Refinitiv Datastream