Sommaire
- Plus de créations d’emplois mais progression des salaires en baisse
- Le secteur manufacturier a-t-il vu le pire ?
- Que va faire la BCE le 14 septembre ?
- En conclusion
Plus de créations d’emplois mais progression des salaires en baisse
Les taux longs ont baissé sur la semaine mais sont un peu remontés vendredi. Le Stoxx Europe 600 et le S&P 500 se sont appréciés de 1,5% et de 2,5% respectivement.
Aux États-Unis, 187.000 emplois ont été créés en août. C’est plus que les 170.000 attendus et les 157.000 de juillet. Mais les deux mois précédents ont été révisés à la baisse de 100.000 et le taux de chômage est passé de 3,5% à 3,8%.
Les salaires ont progressé de 4,3% sur un an contre 4,4% en juillet. Leur progression sur le mois est passé de 0,4% à 0,2%.
Obligations et actions ont réagi positivement à ce rapport car c’est l’évolution des salaires qui est la plus importante pour l’inflation et pour la politique monétaire de la Fed. Mais la fête n’a été que de courte durée car gâchée par l’ISM manufacturier.
Le secteur manufacturier a-t-il vu le pire ?
L’indice des directeurs des achats de l’Institute of Supply Management (ISM) du secteur manufacturier s’est redressé plus que prévu passant de 46,4 à 47,6. Le secteur est toujours en contraction (le chiffre est inférieur à 50) mais le point le plus bas est peut-être dépassé. Le même phénomène est observé en zone euro et en Chine ou l’indice manufacturier est même remonté à 51.
Les détails de l’enquête ISM n’ont pas plu aux marchés car les composantes prix payés et emploi sont en hausse et supérieurs aux prévisions. Cela a relancé à nouveau les craintes de hausse supplémentaire des taux de la Fed.
Les indices du secteur manufacturier ont-ils dépassé leur point le plus bas ? C’est possible car les entreprises ont réduit leurs stocks ces derniers mois et arrivent à un point ou elles devront les reconstituer. C’est aussi le message que nous donnent les matières premières dont les prix ont relativement bien tenu au mois d’août.
Si cela va un peu mieux dans l’industrie, il n’en va pas de même avec les services qui ralentissent. En zone euro, le PMI des services est même passé sous 50, en contraction donc.
Que va faire la BCE le 14 septembre ?
La BCE se trouve dans une situation plus difficile que la Fed. Aux États-Unis, l’inflation a baissé à 3,2% à comparer avec les 5,3% de la zone euro. Hors énergie et alimentation, l’inflation sous-jacente est aussi à 5,3%. Mais à la différence des États-Unis, la conjoncture économique est plus faible en zone euro et le marché du travail plus vulnérable.
Le marché des futures sur taux courts ne donne plus que 25% de probabilité à une hausse de 0,25% le 14 septembre.
En conclusion
Au total, les données économiques de la semaine passée pointent dans la direction d’un atterrissage en douceur de la principale économie mondiale. Celle-ci ralentit mais ne s’effondre pas sous la pression des taux d’intérêts. Les taux à 2 ans ont baissé et les taux longs semblent vouloir se stabiliser. C’est une condition pour avoir moins de volatilité en bourse.
En matière de statistiques économiques, cette semaine sera plus légère. Wall Street sera fermé ce lundi pour la fête du travail. A surveiller : aux USA mercredi, les commandes de biens durables et l’ISM des services. En Europe, mardi les prix à la production et jeudi les ventes au détail.
Chiffres clés du 28/8/2023 au 1/9/2023
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Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2023 |
Belgique: Bel-20 |
3682,86 |
1,67% |
-0,49% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
458,13 |
1,49% |
7,82% |
USA: S&P500 |
4515,77 |
2,50% |
17,61% |
Japon: Nikkei |
32710,62 |
3,44% |
25,35% |
Chine: Shangai Composite |
3133,25 |
2,26% |
1,42% |
Hongkong: Hang Seng |
18382,06 |
2,37% |
-7,07% |
Euro/dollar |
1,08 |
0,34% |
1,26% |
Brent pétrole |
88,63 |
4,80% |
4,37% |
Or |
1939,25 |
1,80% |
6,81% |
Taux belge à 10 ans |
3,17 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,55 |
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Taux américain à 10 ans |
4,19 |
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Source : Refinitiv Datastream