Sommaire
- 71 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté en 2020
- La microfinance permet aux plus pauvres de développer des projets générateurs de revenus
- Les nombreuses femmes bénéficiaires peuvent ainsi améliorer le sort de leur famille
- Le soutien de la microfinance est primordial pour 1,7 milliard de personnes dans le monde
- Vous pouvez faire la différence en investissant dans des fonds dédiés à la microfinance
Environ 9% de la population mondiale vit avec moins de 1,90 dollar par jour, le seuil d’extrême pauvreté. L’éradication de cette pauvreté est le premier des 17 objectifs de développement durable des Nations unies. Avec la crise du coronavirus, les chiffres de la pauvreté sont repartis à la hausse après plus de 20 ans de baisse. Les Nations unies estiment que 71 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté en 2020, surtout en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne. Vous pouvez contribuer à la réduction de la pauvreté au moyen de dons, mais aussi grâce à vos investissements. À ce titre, une des solutions est d’investir dans la microfinance qui permet aux plus pauvres d’accéder au crédit et aux produits d’épargne de base.
Des institutions de microfinance (IMF) sont actives dans le monde entier, surtout en Afrique, en Asie et en Amérique latine.
Les bases de la microfinance
La microfinance a été créée par l’économiste et banquier Muhammad Yunus lors de la famine de 1974 au Bangladesh. Il avait octroyé des prêts à des porteurs de projets pauvres avec ses économies.
Il a ensuite développé cette expérience à plus grande échelle avec la création de la Grameen Bank, désormais reconnue mondialement. Muhammad Yunus et la Grameen Bank ont reçu le Prix Nobel de la Paix en 2006, pour « leurs efforts à faire naître le développement économique et social de la base ».
Le concept a connu un succès grandissant. Des institutions de microfinance (IMF) sont actives dans le monde entier, surtout en Afrique, en Asie et en Amérique latine. La Belgique compte aussi quelques IMF comme microStart, soutenue par BNP Paribas Fortis.
Les bénéficiaires, qui sont en large majorité des femmes, voient ainsi leurs revenus progresser. Ce qui engendre toute une cascade d’effets positifs.Valérie de Gheldere
Lutte contre la pauvreté
Les microcrédits représentent la part la plus importante des activités de la microfinance. Ce sont des prêts de petites sommes (de 1.000 à 1.500 euros en moyenne) destinés à financer une activité productive. Comme l’achat d’un véhicule de livraison, la création d’une petite échoppe de restauration ou d’un atelier, etc.
Les bénéficiaires, qui sont en large majorité des femmes, voient ainsi leurs revenus progresser. Ce qui engendre toute une cascade d’effets positifs. Elles peuvent ainsi acheter une nourriture de meilleure qualité, envoyer leurs enfants à l’école, améliorer leur logement et accéder aux soins de santé.
Nombres d’institutions proposent aussi des formations sur les concepts de base nécessaires au lancement d’une activité.
Certains fonds d’investissement spécialisés permettent d’investir dans des institutions de microfinance à travers le monde.Valérie de Gheldere
Soutenir la microfinance
Selon les estimations, 1,7 milliard de personnes n'ont pas ou peu accès aux produits et services financiers de base. Deux tiers des PME ont des difficultés à obtenir un prêt. La microfinance est donc indispensable pour lutter contre la pauvreté et une voie vers l’autonomie pour de nombreuses femmes.
Certains fonds d’investissement spécialisés permettent d’investir dans des institutions de microfinance à travers le monde. Ces fonds bénéficient d’une croissance stable, souvent décorrélée des marchés financiers traditionnels. Petit bémol, ils présentent une liquidité réduite et sont donc par essence des investissements de long terme. Mais ils permettent de soutenir des millions d’emprunteurs à travers le monde dont une large majorité de femmes.