Dans l’attente des chiffres de l’inflation américaine qui seront publiés ce mercredi, les rendements des obligations du Trésor US ont un peu rebaissé après les fortes hausses de la semaine passée.
La hausse des prix en mars et en avril jouera un rôle décisif dans la décision de la Fed de baisser ou non ses taux en juin. Suite à la vigueur des créations d’emplois et l’amélioration plus forte que prévu de l’ISM manufacturier (enquête auprès des directeurs des achats), le marché des futures sur taux courts ne donne plus qu’une probabilité de 60% d’une baisse de taux en juin et ne prévoit plus qu’un peu plus de 2 baisses de 0,25% en 2024. Certains prévisionnistes avancent même qu’il n’y aurait pas du tout de baisse de taux cette année.
Le consensus des économistes table sur une accélération de l’inflation de 3,2% à 3,4% sur un an. Mais, hors énergie et alimentation, sur un ralentissement de 3,8% à 3,7%, ce qui reste encore trop élevé par rapport à l’objectif de 2%.
En zone euro, la situation est très différente : l’économie est beaucoup plus faible et l’inflation moins problématique. Une baisse des taux de la BCE en juin est quasi certaine (91% de probabilité). Ce jeudi, les investisseurs seront à l’affut du moindre indice lors du discours de Christine Lagarde à l’issue de la réunion de la BCE.
Le prix du baril de Brent est redescendu sous les 90 USD alors que les tensions géopolitiques semblent décroître du fait des négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Ce n’est pas le cas de l’or qui se maintient autour de 2350 USD/once. La hausse de l’or repose aussi sur d’autres raisons géopolitiques : la volonté de pays, comme la Chine et l’Inde, de diversifier leurs réserves hors du dollar et d’augmenter la crédibilité de leur devise pour pouvoir l’utiliser dans le commerce entre grands pays émergents.
Les métaux industriels ont poursuivi leur redressement d’avril encouragés par de bonnes surprises en Chine où le secteur manufacturier est à nouveau en croissance et les exportations en forte hausse.
La publication des résultats des entreprises au premier trimestre débutera ce vendredi avec les résultats des grandes banques américaines. La croissance économique s’étant avérée plus résiliente que prévu, les bénéfices surprendront-ils aussi à la hausse ? Est-ce cet espoir qui fait que les actions résistent si bien à la hausse des rendements obligataires ? Ce n’est pas si évident car les valorisations s’étant renchéries, la barre à franchir est placée plus haut. (Xavier Timmermans)
Chiffres clés du 9/4/2024 |
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Index | Clôture | +/- | Depuis début 2024 |
Belgique: Bel-20 | 3845,42 | -0,12% | 3,71% |
Europe: Stoxx Europe 600 | 505,82 | -0,61% | 5,60% |
USA: S&P500 | 5209,91 | 0,14% | 9,23% |
Japon: Nikkei | 39773,13 | 1,08% | 18,85% |
Chine: Shangai Composite | 3048,54 | 0,05% | 2,47% |
Hongkong: Hang Seng | 16828,07 | 0,57% | -1,29% |
Euro/dollar | 1,09 | 0,04% | -1,71% |
Brent pétrole | 89,92 | -0,03% | 15,74% |
Or | 2346,17 | 0,68% | 13,59% |
Taux belge à 10 ans | 2,92 | ||
Taux allemand à 10 ans | 2,37 | ||
Taux américain à 10 ans | 4,37 |
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