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Fed et BCE: le même combat, une tactique différente
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4 AVR

Fed et BCE: le même combat, une tactique différente

4-4-2024
Filip Smekens – Investment Communication Manager
Filip Smekens
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Rédigé le 4-4-2024 09:29
Publié le 4-4-2024 09:29
La BCE semble bien décidée à opérer un premier abaissement des taux en juin. La Fed, en revanche, a toujours des doutes – et même de plus en plus. Comment expliquer cette différence de points de vue?
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Sommaire

  • Aucun problème pour la BCE
  • New York est chère, Wall Street l’est encore plus
  • Des marchés résilients en dépit des taux d’intérêt en hausse
  • Les obligations rapportent-elles plus que les actions?
  • Les indicateurs économiques influencent la réaction des marchés

La vigueur à toute épreuve de l’économie américaine empêche l’inflation de continuer à diminuer et incite donc la Fed à reporter le premier abaissement du taux à court terme. Ces derniers mois, les taux américains à long terme ont d’ailleurs même encore grimpé…

Aucun problème pour la BCE

Hier, nous avons appris que tant l’inflation que l’inflation de base (la composante qui exclut les prix de l’alimentation et de l’énergie) avaient diminué plus que prévu dans la zone euro au mois de mars, retombant respectivement à 2,4% et 2,9%. Rien ne semble donc plus s’opposer à un premier abaissement des taux dans la zone euro.

Pour les investisseurs, cette intervention est même une certitude. Si l’inflation continue à évoluer comme elle le fait actuellement, la BCE atteindra, l’année prochaine, son objectif d’inflation de 2%. Aux Etats-Unis, la situation est moins évidente.

New York est chère, Wall Street l’est encore plus

Galvanisé par l’espoir que la Fed abaisse prochainement les taux, le S&P 500 a progressé de 10% au cours du premier trimestre qui vient de s’achever. Sous l’effet de cet optimisme, les valorisations de l’indice ont atteint leur niveau le plus élevé depuis janvier 2022. Autrement dit, cela fait plus de deux ans que l’indice phare américain n’avait plus été aussi cher.

Ce sentiment positif est cependant tempéré par la vigueur des statistiques économiques, qui modère les attentes à l’égard des abaissements des taux et fait même remonter les taux d’intérêt. Pour vous donner une idée, le taux américain à dix ans a atteint son niveau le plus élevé en plus de quatre mois.

Des marchés résilients en dépit des taux d’intérêt en hausse

Une économie qui tourne à plein régime, des bénéfices substantiels rapportés par les entreprises et l’engouement pour l’intelligence artificielle: autant de facteurs qui ont permis à Wall Street de rester performante en dépit de la remontée des taux.

Cependant, les valorisations exigeantes risquent de rendre les actions vulnérables si les taux d’intérêt continuent à augmenter. En plus de rendre les prêts plus chers pour les entreprises et pour les ménages, des taux d’intérêt plus élevés rendent les obligations d’Etat "sans risques" plus attrayantes en comparaison des actions.

Les obligations rapportent-elles plus que les actions ?

L’une des principales raisons pour lesquelles les investisseurs ne se sont pas inquiétés outre mesure de la remontée des taux ces derniers mois réside dans le fait que la Fed a indiqué à plusieurs reprises qu’elle se mettrait à abaisser les taux en 2024. Jusqu’à ce que la vigueur de l’économie amène les investisseurs à se demander si la banque centrale parviendra bien à abaisser les taux autant qu’annoncé…

Les marchés financiers tablent à présent pour cette année sur un abaissement nettement plus modeste. Si en janvier, ils partaient encore du principe que les taux diminueraient de 150 points de base (1,5%) en 2024, cette attente a désormais été ramenée à 70 points de base (0,7%).

La prime de risque des actions est le rendement supplémentaire offert par le marché des actions par rapport aux taux d’intérêt "sans risques", généralement ceux des obligations d’Etat. Pour le S&P 500, cette prime de risque était négative au premier trimestre par rapport au rendement des obligations d’Etat à dix ans, et ce pour la première fois depuis 2002.

Une correction n’est donc pas à exclure et serait même saine. Le S&P 500 n’a en effet plus connu de repli significatif depuis octobre, alors que des baisses de 5% ou plus surviennent historiquement en moyenne trois fois par an.

Les indicateurs économiques influencent la réaction des marchés

La manière dont les marchés réagiront à la remontée des taux à long terme dépendra de la foi que les investisseurs ont en la durabilité de la vigueur de l’économie sous-jacente et du refroidissement de l’inflation.

Si les taux d’intérêt remontent parce que la croissance s’est révélée beaucoup plus marquée que prévu, les investisseurs s’en accommodent bien volontiers. Mais si la croissance se met à ralentir et l’inflation à augmenter, ces mêmes investisseurs commenceront à s’interroger et peut-être à vouloir sécuriser leurs gains.

Chiffres clés du 3/4/2024

Index Clôture +/- Depuis début 2024
Belgique: Bel-20 3856,10 0,68% 4,00%
Europe: Stoxx Europe 600 510,02 0,29% 6,47%
USA: S&P500 5211,49 0,11% 9,26%
Japon: Nikkei 39451,85 -0,97% 17,89%
Chine: Shangai Composite 3069,30 -0,18% 3,17%
Hongkong: Hang Seng 16725,10 -1,22% -1,89%
Euro/dollar 1,08 0,52% -2,03%
Brent pétrole 89,78 0,99% 15,56%
Or 2282,97 1,06% 10,53%
Taux belge à 10 ans 2,98
Taux allemand à 10 ans 2,40
Taux américain à 10 ans 4,35

Source : Refinitiv Datastream

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