…d’une part à cause des résultats décevants publiés par certains des géants technologiques – notamment par IBM, mais surtout par Meta – et d’autre part à cause des statistiques économiques. Ces dernières ont en effet renvoyé une image de l’économie que les bourses auraient vraiment préféré ne pas voir.
Nous avons eu droit à la combinaison d’une croissance décevante (en l’occurrence mesurée par le PIB) et d’une inflation nettement supérieure aux attentes. Une combinaison qui ne tarde jamais à faire retentir le mot "stagflation" dans les catacombes de Wall Street. Certes, il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions en ce sens après seulement quelques chiffres comme ceux-ci.
Mais il est clair qu’il y a de quoi semer la nervosité sur les marchés. De fait, une telle stagflation est la pire situation à gérer pour une banque centrale. Car quelle ligne de conduite cette dernière doit-elle choisir lorsque tant la croissance que l’inflation connaissent une évolution défavorable – la première en diminuant et la seconde en augmentant? Doit-elle relever les taux, ou au contraire les abaisser? Le marché obligataire a pour sa part une nouvelle fois reporté la perspective du premier abaissement des taux de la Fed. Entretemps, il table déjà sur décembre. Nous verrons bien ce que Jerome Powell en dira lors du discours qu’il prononcera la semaine prochaine. Á n’en pas douter, chaque mot sera soigneusement pesé.
Loin des aventures du complexe technologique, nous avons appris que BHP Billiton souhaite racheter son concurrent Anglo American. Le marché des matières premières et tout particulièrement des matériaux pour batteries – en l’occurrence le cuivre – a toujours le vent en poupe. Il existe en ce moment une pénurie de cuivre et la création de nouvelle capacité prend beaucoup de temps, de sorte que les entreprises prévoyantes essaient d’acheter de la capacité supplémentaire. Nous ne serions pas étonnés que cette pratique gagne en popularité dans les mois à venir. Souvent, les grandes entreprises donnent le ton et le processus initié s’étend ensuite à tout l’écosystème. Nous n’en sommes qu’au début de ce qui pourrait bien devenir un nouveau "supercycle" des matières premières. Au-delà de toutes les opportunités qui pourraient en découler en termes de placements, cela pourrait aussi avoir un impact significatif sur l’inflation et compliquer encore une situation déjà pour le moins complexe…
Pour l’heure, nous préférons toujours faire preuve d’une certaine prudence à l’égard des marchés des actions, le temps de recueillir davantage d’éléments indiquant la fin de la phase de correction que nous traversons en ce moment.
Retrouvez nos analyses des marchés tous les jours sur le site 'MyExperts', page 'Marchés', ou dans votre boite email via la Newsletter quotidienne de MyExperts.
Chiffres clés du 25/4/2024 |
|||
Index | Clôture | +/- | Depuis début 2024 |
Belgique: Bel-20 | 3857,94 | -0,67% | 4,05% |
Europe: Stoxx Europe 600 | 502,38 | -0,64% | 4,88% |
USA: S&P500 | 5048,42 | -0,46% | 5,84% |
Japon: Nikkei | 37628,48 | -2,16% | 12,44% |
Chine: Shangai Composite | 3052,90 | 0,27% | 2,62% |
Hongkong: Hang Seng | 17284,54 | 0,48% | 1,39% |
Euro/dollar | 1,07 | 0,23% | -3,02% |
Brent pétrole | 87,64 | -0,72% | 12,81% |
Or | 2334,59 | 0,11% | 13,03% |
Taux belge à 10 ans | 3,18 | ||
Taux allemand à 10 ans | 2,62 | ||
Taux américain à 10 ans | 4,70 |
Cette lecture vous a-t-elle plu?