Après un faux départ lundi du fait que de nombreuses bourses étaient encore fermées pour le long week-end de Pâques, le nouveau trimestre a officiellement débuté mardi sur des sentiments mitigés et quelques contrastes par rapport au début de 2024.
Les indices américains ont clôturé la session de mardi en baisse après leur ouverture prudente de lundi. Le Dow Jones Industrial Average a chuté de 1%, ce qui a anéanti sa tentative de franchir le cap crucial des 40.000 points. Le S&P 500 et le Nasdaq Composite – ce dernier en dépit de la représentation marquée du secteur technologique – ont baissé également. Les bourses européennes, qui ont rouvert leurs portes seulement hier après le long week-end de Pâques, affichaient une perte de près de 1% à la clôture d’une session qu’elles avaient pourtant entamée allègrement.
Les obligations américaines ont continué à s’enliser dans des rendements des emprunts d’Etat à 10 ans fluctuant en direction des 4,40%, un record pour 2024. Les obligations européennes ont suivi le mouvement par devoir, jusqu’à atteindre par exemple 3% dans le cas du taux belge à dix ans.
La résilience étonnante de l’économie américaine fait planer le doute quant aux abaissements des taux projetés par la Federal Reserve. Hier, le résultat supérieur aux attentes des commandes manufacturières a apporté la confirmation que Joe Biden aborde peut-être la course à la présidence avec l’avantage d’une économie saine. Une bonne nouvelle pour le président sortant, mais pour les investisseurs en actions un signe que les taux d’intérêt se maintiendront plus longtemps à un niveau élevé.
Après que l’indice chinois CSI 300 a signé lundi ses gains les plus importants en un mois, le Hang Seng de Hong Kong a fait de même mardi en progressant de 2,36%. Les résultats brillants rapportés par l’industrie du continent chinois ont convaincu les investisseurs que la reprise économique gagne peu à peu en vigueur. Le Hang Seng Tech est même parvenu à grimper de plus de 20% depuis son plancher de janvier et est donc techniquement en proie à un marché haussier.
Tesla a dû confesser hier son premier repli en glissement annuel des chiffres de livraison depuis la pandémie. Le constructeur de voitures électriques a livré 387.000 véhicules à l’échelle du monde, autrement dit bien moins que les 449.000 attendus et les 484.000 livrés au dernier trimestre de 2023. Les 433.000 véhicules produits se sont également révélés inférieurs à la prévision, qui tablait sur 453.000 exemplaires.
Ce ralentissement semble devoir être principalement attribué à une contraction généralisée de la demande de véhicules électriques, un phénomène qui est rapporté également par d’autres entreprises du secteur. Le redoutable concurrent chinois BYD, qui connaît un succès croissant et bénéficie d’aides publiques substantielles, est également une menace pour l’hégémonie du leader américain.
Le recul de 4,90% accusé par le cours hier est bien malvenu dès lors qu’il porte la perte totale de Tesla depuis le début de 2024 à près de 33%. Nombre d’observateurs ont dans l’intervalle renoncé au terme "Magnificent Seven" à la vue des prestations boursières déplorables tant de Tesla que d’Apple depuis le début de l’année, de sorte que l’entreprise d’Elon Musk semble peu à peu perdre son statut d’action favorite.
Chiffres clés du 2/4/2024 |
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Index | Clôture | +/- | Depuis début 2024 |
Belgique: Bel-20 | 3829,98 | -0,41% | 3,30% |
Europe: Stoxx Europe 600 | 508,57 | -0,80% | 6,17% |
USA: S&P500 | 5205,81 | -0,72% | 9,14% |
Japon: Nikkei | 39838,91 | 0,09% | 19,05% |
Chine: Shangai Composite | 3074,96 | -0,08% | 3,36% |
Hongkong: Hang Seng | 16931,52 | 2,36% | -0,68% |
Euro/dollar | 1,08 | 0,20% | -2,54% |
Brent pétrole | 88,90 | 1,69% | 14,43% |
Or | 2258,93 | 1,07% | 9,37% |
Taux belge à 10 ans | 3,00 | ||
Taux allemand à 10 ans | 2,41 | ||
Taux américain à 10 ans | 4,36 |
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