Sommaire
• La relance économique se fait attendre dans la zone euro.
• L’inflation diminue dans la zone euro, reste à espérer qu’elle ne tombe pas trop bas.
• Pour l’économie américaine, le verre reste plus qu’à moitié plein.
• Wall Street bat de nouveaux records.
La croissance économique s’essouffle en Europe
Honneur aux dames: la présidente de la BCE, Christine Lagarde, ne s’est pas montrée vraiment optimiste au sujet de la croissance économique dans la zone euro. Que ce soit à court ou à moyen terme, elle doute de sa résilience. Les risques géopolitiques en général et les éventuelles taxes douanières qui pourraient être imposées par le nouveau gouvernement américain constituent en effet une menace pour l’économie du Vieux continent.
L’économie a stagné au cours des 18 derniers mois dans la zone euro, et la relance tant attendue ne semble pas être pour tout de suite vu la tourmente politique qui secoue à présent la France.
L’inflation est désormais trop basse
Cela dit, tout a ses avantages: la faiblesse de la croissance économique a contribué à faire diminuer l’inflation. Mais à présent, cette dernière risque de se retrancher en deçà de l’objectif de 2% de la Banque centrale européenne. Et ça, ce n’est pas une bonne nouvelle…
Une inflation modérée d’environ 2% est généralement considérée comme positive pour l’économie parce qu’elle stimule la consommation et les investissements. En revanche, une inflation trop basse n’est pas sans risques. Elle peut en effet se muer en déflation et engendrer des baisses des prix qui incitent les consommateurs à différer leurs achats dans l’espoir que les prix diminuent encore. Potentiellement, il y a là de quoi faire stagner la croissance économique. Ce n’est pas d’emblée le scénario sur lequel nous tablons, mais prudence est mère de sûreté…
Jerome voit la vie en rose
Jerome Powell, le grand patron de la Fed, s’est quant à lui montré plus optimiste. L’économie américaine est à son avis en excellente forme, et il ne voit pas pourquoi cela devrait changer. Les marchés ont interprété ces propos comme un signe que la Fed devrait poursuivre ses abaissements des taux.
Même s’ils témoignaient toujours d’une croissance saine, les nouveaux indices ISM trahissaient un certain ralentissement dans l’énorme secteur américain des services. Les entreprises semblent tout de même s’inquiéter un peu des éventuelles taxes douanières qui pourraient être imposées au début de l’année prochaine par la nouvelle administration Trump, redoutant qu’elles ne fassent grimper les prix.
Mais dans le même temps, les ventes automobiles affichaient en novembre leur niveau le plus élevé en plus de trois ans, ce qui prouve que la consommation reste saine.
Image mitigée
Les statistiques économiques renvoyaient donc une image mitigée, mais c’est finalement l’optimisme qui l’a emporté aux Etats-Unis. Les résultats trimestriels encourageants rapportés par plusieurs grandes entreprises technologiques comme Salesforce et Marvell (le fabricant de puces, pas les super-héros) ont donné aux trois principaux indices américains le petit coup de pouce qui leur manquait pour finir la session à des niveaux record.
Chiffres clés du 4/12/2024
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Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2024 |
Belgique: Bel-20 |
4245,17 |
-0,09% |
14,49% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
517,45 |
0,37% |
8,02% |
USA: S&P500 |
6086,49 |
0,61% |
27,60% |
Japon: Nikkei |
39276,39 |
0,07% |
17,37% |
Chine: Shangai Composite |
3364,65 |
-0,42% |
13,10% |
Hongkong: Hang Seng |
19742,46 |
-0,02% |
15,81% |
Euro/dollar |
1,05 |
0,11% |
-4,68% |
Brent pétrole |
73,41 |
-0,27% |
-5,51% |
Or |
2654,11 |
0,50% |
28,50% |
Taux belge à 10 ans |
2,65 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,06 |
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Taux américain à 10 ans |
4,18 |
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Source: Refinitiv Datastream