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Les taux d’intérêt à un niveau record
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9 AVR

Les taux d’intérêt à un niveau record

9-4-2024
Philippe Gijsels – Chief Strategy Officer
Philippe Gijsels Chief Strategy Officer
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Rédigé le 9-4-2024 09:30
Publié le 9-4-2024 09:30
Les taux d’intérêt à long terme aux États-Unis continuent d’atteindre de nouveaux sommets, mais le marché boursier ne semble guère affecté. Comment l’expliquer?
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Sommaire

  • Baisse des prix du pétrole, hausse de l’or et de l’argent
  • Les taux d’intérêt à long terme continuent de monter
  • Moins de réductions des taux d’intérêt à court terme
  • Enchaînement de séances bénéficiaires du S&P500 exceptionnellement long

Les tensions géopolitiques se sont apaisées quelque peu après l’annonce par Israël du retrait d’une partie de ses troupes de la bande de Gaza. La nouvelle a permis de freiner l’escalade des derniers jours qui avait fait renaître la crainte d’un conflit direct entre Israël et l’Iran.

Reste évidemment à voir pour combien de temps, car nous vivons malheureusement dans un monde où les tensions géopolitiques en Ukraine, au Moyen-Orient et même en mer de Chine méridionale continueront à nous jouer des tours. Il serait donc illusoire de s’imaginer que tous les problèmes sont résolus. Tantôt cuisants, tantôt relégués à l’arrière-plan, ils n’en restent pas moins présents.

Baisse des prix du pétrole, hausse de l’or et de l’argent

Malgré cela, le prix du pétrole a accusé un léger recul après sa hausse marquée des dernières semaines. En contrepartie, le fait que le prix de l’or et, par extension, celui de l’argent aient encore augmenté signifie que les marchés s’attendent manifestement à ce que les incertitudes géopolitiques persistent. C’est d’ailleurs aussi ce que l’on peut déduire de l’attitude des banques centrales, qui continuent à acheter de l’or dans une tentative de diversifier leurs réserves habituellement détenues en dollars.

Les taux d’intérêt à long terme continuent de monter

Pendant ce temps, tous les regards restent rivés sur l’inflation et les banques centrales. On ne saurait nier que les taux à long terme poursuivent lentement mais sûrement leur progression. Le taux américain à dix ans a un instant atteint 4,5% hier, signant ainsi d’emblée son record de l’année.

Il s’agit aussi d’un niveau intermédiaire se situant à mi-chemin : à la fin octobre, le taux américain à dix ans s’élevait à 5%. Il a ensuite chuté brutalement jusqu’à même se retrancher en deçà de 4%, ce qui a provoqué un vigoureux rallye sur les marchés des actions. Á présent, il affiche à nouveau 50 points de base de plus.

Moins de réductions des taux d’intérêt à court terme

La bonne nouvelle, cependant, c’est que les marchés des actions n’en sont pour ainsi dire pas affectés. Doit-on y voir un excès d’optimisme ou un signe de vigueur – ou peut-être un peu des deux ? Car en marge de la remontée des taux à long terme, le marché revoit à la baisse ses attentes à l’égard des abaissements des taux que la Fed devrait opérer cette année.

Il n’y a pas si longtemps, il tablait encore sur 6 abaissements de 25 points de base du taux à court terme. Aujourd’hui, ces attentes oscillent entre 2 et 3 abaissements seulement. L’issue du CPI américain (qui reflète l’inflation des prix à la consommation) mercredi sera à cet égard cruciale.

Les prévisions avancées pour l’inflation de base (la composante qui exclut les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie) tablent toujours sur 3,7%, soit près du double de l’objectif de 2% convoité par la Federal Reserve. Si l’on voit les choses sous cet angle, il ne faut finalement pas s’étonner que cette dernière ne soit pas pressée d’initier les abaissements des taux…

Enchaînement de séances bénéficiaires du S&P500 exceptionnellement long

L’un dans l’autre, il serait logique que le marché marque une pause par l’incertitude qui court et après le rallye spectaculaire des derniers mois. Cependant, nous répétons cela depuis déjà plusieurs semaines et les taureaux ne veulent rien entendre. La FOMO (Fear Of Missing Out) reste énorme. L’optimisme est bien là, mais on ne peut pas dire qu’il soit débordant. Cela fait à présent 280 jours que le S&P 500 n’a plus connu une perte de 2% ou plus en un jour.

C’est exceptionnel, mais pas non plus inouï. Depuis 1965, on recense 5 séries de gains plus longues encore. La plus longue a même duré 950 jours. Tout cela pour dire que les marchés font de toute façon ce qui leur plaît. Disons seulement que le ton sous-jacent reste généralement positif, mais qu’une pause serait la bienvenue. Reste à nous préparer à la saison des résultats, lors de laquelle l’attention se focalisera surtout – comment pourrait-il en être autrement ? – sur les grosses pointures du complexe technologique.  

Chiffres clés du 8/4/2024

Index Clôture +/- Depuis début 2024
Belgique: Bel-20 3849,87 0,41% 3,83%
Europe: Stoxx Europe 600 508,93 0,47% 6,24%
USA: S&P500 5202,39 -0,04% 9,07%
Japon: Nikkei 39347,04 0,91% 17,58%
Chine: Shangai Composite 3047,05 -0,73% 2,42%
Hongkong: Hang Seng 16732,85 0,05% -1,85%
Euro/dollar 1,09 0,32% -1,75%
Brent pétrole 89,95 -1,75% 15,78%
Or 2330,31 0,31% 12,82%
Taux belge à 10 ans 3,00
Taux allemand à 10 ans 2,44
Taux américain à 10 ans 4,42
Source : Refinitiv Datastream

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