Sommaire
- La suroffre sur le marché pétrolier persistera dans un avenir prévisible.
- Les investisseurs et les traders restent prudents à l’approche du rapport américain sur l’emploi.
- Une pause avant un rallye de fin d’année et un "effet janvier"?
Partie remise
Comme on pouvait en quelque sorte s’y attendre, l’OPEP a une nouvelle fois annoncé un report de l’augmentation projetée de la production. La demande ne suffit manifestement toujours pas à faire passer la production à la vitesse supérieure. Nous pouvons en déduire que certains pans de l’économie – principalement en Chine, et dans une moindre mesure en Europe également – restent en proie à une faiblesse notable. Une faiblesse qui les empêcherait en tout cas de supporter une offre plus abondante. D’ailleurs, il ne faut pas oublier que lorsque le dollar grimpe, comme il le fait en ce moment par rapport à la plupart des autres devises, le prix du pétrole exprimé en dollars augmente dans pour ainsi dire toutes les devises locales, ce qui ne stimule évidemment pas la demande. Quoi qu’il en soit, le prix du pétrole n’est pas parvenu à profiter de cette décision de l’OPEP, sans doute parce que le communiqué laissait subtilement entendre que la production augmenterait tout de même un peu dans le courant du premier semestre de l’année prochaine. Aux yeux du marché, l’OPEP n’a donc fait que reporter le problème. Mais voyons le bon côté: au moins, le prix inférieur du pétrole aide à contrôler l’inflation américaine…
Cap sur le rapport sur l’emploi
Et tant mieux, car la suite des abaissements des taux aux Etats-Unis dépend de l’évolution de l’inflation. Voilà qui explique pourquoi les marchés des actions ont préféré hier rester dans l’expectative en attendant la publication du rapport américain sur l’emploi. Le marché table encore sur un abaissement en décembre. Au-delà, les prévisions deviennent plus incertaines et encore plus dépendantes des statistiques économiques à venir. Mais si le rapport sur l’emploi trahit aujourd’hui une vigueur excessive (en révélant par exemple une création d’emploi nettement supérieure à 220.000 unités), et/ou si le taux de chômage diminue (par rapport à son niveau actuel de 4,1%), la réaction du marché sera sans doute négative.
Rallye de fin d’année et "effet janvier"
La petite pause à laquelle nous assistons pour l’instant – même si les bourses américaines flirtent toujours avec des records absolus – est donc non seulement logique, mais aussi plutôt saine. D’un point de vue technique, les marchés sont en effet résolument surachetés. Un peu de temps pour assimiler cette situation serait donc le bienvenu. Nous pourrions ainsi – mais nous parlons ici vraiment au conditionnel – construire une base de lancement stable pour un rallye de fin d’année qui pourrait se poursuivre en janvier. Mais une chose à la fois: voyons d’abord ce que dit le rapport sur l’emploi…
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Chiffres clés du 5/12/2024
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Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2024 |
Belgique: Bel-20 |
4238,10 |
-0,17% |
14,30% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
519,53 |
0,40% |
8,46% |
USA: S&P500 |
6075,11 |
-0,19% |
27,37% |
Japon: Nikkei |
39395,60 |
0,30% |
17,72% |
Chine: Shangai Composite |
3368,86 |
0,13% |
13,24% |
Hongkong: Hang Seng |
19560,44 |
-0,92% |
14,74% |
Euro/dollar |
1,06 |
0,42% |
-4,28% |
Brent pétrole |
72,19 |
-1,66% |
-7,08% |
Or |
2640,90 |
-0,50% |
27,86% |
Taux belge à 10 ans |
2,66 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,10 |
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Taux américain à 10 ans |
4,18 |
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Source: Refinitiv Datastream