Sommaire
- L’inflation de base diminue aux Etats-Unis.
- Une aubaine à la veille de la passation de pouvoir à la Maison Blanche…
- Wall Street choisit résolument le camp des gagnants.
L’inflation de base refroidit
Les taux d’inflation américains publiés hier midi pour le mois de décembre ont semé l’allégresse sur le marché des actions. Révélant une progression de 0,4% en glissement mensuel, les statistiques étaient parfaitement conformes aux attentes. A condition d’exclure les prix de l’énergie et de l’alimentation, on pouvait même déceler un léger ralentissement du rythme de l’inflation. Les bourses n’en espéraient pas autant et ont donc laissé libre cours à leur allégresse.
L’objectif : garder le contrôle…
Un brin d’inflation ne fait pas de tort, mais une inflation qui frôle les 3% sur une base annuelle, c’est tout de même limite. En réalité, la banque centrale américaine préfère un pourcentage avoisinant les 2% car cela se rapproche plus de la stabilité des prix à laquelle elle aspire. En attendant, elle s’accommode toutefois d’une inflation un peu plus élevée, pourvu que la situation ne dérape pas davantage… Et à cet égard, les chiffres publiés pour décembre étaient plutôt encourageants.
D’autant qu’il règne tout de même pour l’instant une certaine nervosité sur le marché… La semaine prochaine, Donald Trump prendra officiellement le relais de Joe Biden. Et s’il met à exécution tous les points de son programme électoral, il y aura de quoi raviver l’inflation. Les taux à long terme (et le dollar) pourraient alors se remettre à augmenter, ce qui n’est jamais bien vu à Wall Street. Car qui dit remontée des taux, dit aussi augmentation des coûts de financement, sans compter que les investisseurs se laissent alors plus facilement tenter par les placements obligataires dénués de risques au lieu d’actions. Quant à la cherté du dollar, elle a tendance à affecter la compétitivité face à la concurrence étrangère.
Les écrans boursiers se teintent d’un vert printanier
Bref, tous les éléments indiquant que l’inflation diminue ou est au moins sous contrôle peuvent, dans le contexte actuel, être interprétés comme des signaux positifs. Surtout lorsqu’ils succèdent à un solide rapport sur l’emploi assorti de saines créations de nouveaux postes et d’un taux de chômage toujours faible. Car c’est exactement ce que nous avons vu aux Etats-Unis vendredi dernier.
En soi, il s’agissait de bonnes nouvelles, si ce n’est qu’une telle vigueur du marché de l’emploi peut engendrer une inflation des salaires. Les chiffres publiés hier ont permis d’apaiser cette crainte et de donner le sentiment d’une l’inflation sous contrôle. Ajoutez à cela les résultats trimestriels positifs annoncés notamment par Goldman Sachs et vous comprendrez pourquoi les écrans boursiers se sont soudain teintés d’un vert printanier…
Chiffres clés du 15/1/2025
|
Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2025 |
Belgique: Bel-20 |
4234,75 |
0,81% |
-0,70% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
515,02 |
1,33% |
1,46% |
USA: S&P 500 |
5949,91 |
1,83% |
1,16% |
Japon: Nikkei |
38444,58 |
-0,08% |
-3,63% |
Chine: Shangai Composite |
3227,12 |
-0,43% |
-3,72% |
Hongkong: Hang Seng |
19286,07 |
0,34% |
-3,86% |
Euro/dollar |
1,03 |
0,11% |
-0,48% |
Brent pétrole |
81,54 |
1,44% |
9,10% |
Or |
2681,89 |
0,34% |
2,15% |
Taux belge à 10 ans |
3,12 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,53 |
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Taux américain à 10 ans |
4,65 |
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Source : Refinitiv Datastream