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Trump: quand le blues succède à l’euphorie
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17 MARS

Trump: quand le blues succède à l’euphorie

17-3-2025
Geert Ruysschaert – Head of Investment Communication
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Rédigé le 17-3-2025 09:07
Publié le 17-3-2025 09:07
Les bourses sont aujourd’hui beaucoup moins enthousiastes qu’il y a un mois et demi au sujet de la politique du nouveau président des Etats-Unis. Et en Europe, l’Allemagne se prépare à une semaine historique.
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Sommaire

  • Plus aucune trace du "Trump rally"
  • Les taxes douanières et la purge de l’administration fédérale minent la confiance du consommateur américain
  • Qu’est-ce qui pourra faire changer le président d’avis?
  • L’Allemagne à la veille d’une semaine décisive

Plus aucune trace du "Trump rally"

Que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis, les bourses ont clôturé la semaine sur une note positive après avoir cédé du terrain les cinq jours précédents. Les effets du "Trump rally" ont désormais entièrement disparu, ce qui prouve à quel point le marché a changé d’avis au sujet des véritables intentions de Donald Trump.

Une interprétation très personnelle

Pour une grande part, l’enthousiasme manifesté initialement par Wall Street après la victoire électorale de Donald Trump était dû à une interprétation très personnelle de son programme. Le marché partait à l’époque du principe que Donald Trump miserait avant tout sur une réduction des impôts et un assouplissement des règles. Autrement dit, les recettes traditionnelles pour relancer l’économie, même si celles-ci étaient susceptibles, dans le cas de l’Amérique, de faire déraper encore davantage les finances publiques.

Quant aux taxes douanières, le marché y voyait, vu leurs potentielles retombées pour le consommateur américain et pour l’économie du pays, surtout un instrument de négociation et non un but en soi. Pour la politique migratoire, la plupart des observateurs s’attendaient seulement à des mesures limitées, voire symboliques, destinées à contenter l’arrière-ban de Donald Trump. Car le fait est que ces immigrés représentent une main-d’œuvre très utile pour nombre de secteurs américains, dont l’agriculture et les soins aux personnes âgées.

La confiance du consommateur américain en prend un sérieux coup

Après 50 jours de ce second mandat de Donald Trump, rares sont ceux qui croient encore à cette interprétation résolument optimiste. Les réductions d’impôts et la dérégulation n’ont pas encore vraiment été abordées. Au lieu de cela, nous avons eu droit à une purge brutale et vivement contestée de l’administration fédérale et à une vague de taxes douanières sans précédent. Si toutes les mesures qui ont déjà été décrétées ou envisagées sont effectivement mises en œuvre, les barrières douanières retrouveront les niveaux de la Grande Dépression des années 1930. Rien d’étonnant, donc, à ce que le consommateur américain commence à s’inquiéter de l’inflation et à ce que sa confiance en ait pris un sérieux coup. Car qui dit inflation, dit diminution du pouvoir d’achat…

La bonne nouvelle

La bonne nouvelle, c’est que tout cela peut changer en un claquement de doigts. Il suffirait que Donald Trump change son fusil d’épaule. Mais qu’est-ce qui pourrait l’en convaincre? Jusqu’ici, le président n’a pas encore perdu grand-chose de sa popularité initiale. Reste à voir pour combien de temps. Car si les Américains commencent à ressentir les effets de sa politique dans leur portefeuille, ils ne se laisseront plus amadouer par l’assurance qu’il ne s’agit que d’une "transition" et que leur président est en train de réaliser des "very big things".

Une semaine décisive pour l’Allemagne

L’Allemagne a chaussé ses bottes de sept lieues, elle aussi. Ce mardi, le futur chancelier Friedrich Merz tentera de faire adopter son plan d’investissements par le parlement. La semaine dernière, il est parvenu à obtenir le soutien des Verts, de sorte qu’il dispose avec son futur partenaire de coalition, le SPD, de la majorité des deux tiers dont il a besoin. Du moins cette semaine. Car la semaine prochaine aura lieu l’installation du nouveau parlement, au sein duquel l’extrême droite et la gauche radicale disposeront ensemble d’une minorité de blocage. La CDU/CSU a encore un travail de persuasion à réaliser dans ses propres rangs également, mais si elle y parvient, l’Allemagne pourra utiliser pleinement ses réserves pour doter le pays de nouvelles infrastructures et intensifier considérablement ses efforts en faveur de la défense. Une perspective qui à elle seule a fait grimper considérablement les taux à long terme européens et la valeur de l’euro au cours des deux dernières semaines…

Chiffres clés du 10/3/2025 au 14/3/2025

Index Clôture +/- Depuis début 2025
Belgique: Bel-20 4410,12 -1,32% 3,41%
Europe: Stoxx Europe 600 546,60 -1,22% 7,68%
USA: S&P 500 5638,94 -2,27% -4,13%
Japon: Nikkei 37053,10 0,45% -7,12%
Chine: Shangai Composite 3419,56 1,39% 2,02%
Hongkong: Hang Seng 23959,98 -1,12% 19,44%
Euro/dollar 1,09 0,02% 5,00%
Brent pétrole 70,99 0,41% -5,02%
Or 2988,40 2,47% 13,83%
Taux belge à 10 ans 3,42
Taux allemand à 10 ans 2,87
Taux américain à 10 ans 4,32

Source: Refinitiv Datastream

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