Une journée mouvementée au cœur d’une semaine riche en résultats

Chute des prix du pétrole

Les prix du pétrole ont accusé un recul mardi en réaction aux dépêches selon lesquelles Israël renoncerait à frapper des infrastructures pétrolières iraniennes en représailles à une précédente attaque de missiles.

La nouvelle apaise en partie les craintes d’une escalade du conflit opposant les deux pays, escalade susceptible de perturber l’offre mondiale de pétrole.

La Chine figure également au rang des facteurs qui plombent les prix du pétrole. Lundi, dans le cadre d’une révision à la baisse des perspectives générales de la croissance de la demande de pétrole, l’OPEP a revu à la baisse ses prévisions au sujet de la consommation chinoise en 2024 et 2025.

Mardi, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a à son tour mis en garde contre un ralentissement abrupt de la croissance de la demande de pétrole, pointant du doigt la faiblesse de l’économie chinoise. Manifestement, Pékin éprouve des difficultés à faire redécoller la deuxième plus grande économie au monde.

Les actions des producteurs de pétrole ont également chuté mardi, par crainte que la baisse des prix du pétrole brut n’affecte leurs résultats.

LVMH donne un avant-goût du bilan de santé du secteur du luxe

Dans le sillage de la croissance décevante au Japon, LVMH publie pour le troisième trimestre un chiffre d’affaires en repli de 4,4% par rapport à 2023. La demande de boissons spiritueuses trahit également une contraction aux Etats-Unis et en Chine.

Ces derniers temps, la Chine joue des tours aux producteurs d’articles de luxe. Le pays a joué un rôle crucial dans la croissance du secteur, mais le ralentissement de son économie a fait chuter la demande d’articles de luxe. Les actions du secteur ont certes connu une remontée après l’annonce des incitants des autorités chinoises à la fin septembre, mais il est trop tôt pour dire si ces mesures suffiront à relancer la demande dans un avenir proche.

Complexe technologique: pleins feux sur ASML

Les investisseurs devaient prendre mercredi la température du secteur technologique – et plus précisément du secteur des semi-conducteurs – en découvrant les résultats trimestriels d’ASML.

Quelle ne fut donc pas leur surprise en apercevant déjà mardi midi – ne serait-ce que furtivement – les résultats en question sur le site Internet de l’entreprise. Le lien a été rapidement retiré, mais les chiffres publiés le midi – et donc prématurément – étaient déjà complets.

La grande nouvelle du rapport résidait dans les prévisions décevantes avancées par ASML. Pour 2025, l’entreprise table en effet sur un chiffre d’affaires oscillant entre 30 et 35 milliards d’euros, alors que les analystes espéraient jusqu’ici 36 milliards d’euros.

L’entreprise néerlandaise fabrique des machines de lithographie qui sont cruciales pour la production de semi-conducteurs avancés, et compte parmi ses clients des grosses pointures comme Taiwan Semiconductor Manufacturing, Samsung Electronics et Intel.

Ces perspectives prudentes ont affecté le secteur des puces électroniques dans sa totalité, faisant également perdre du terrain à ASMI et Besi, et même à Nvidia.