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De la COP à l’OPEP
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28 NOV

De la COP à l’OPEP

28-11-2024
Mark Putzeijs – Investment Communication Manager
Mark Putzeijs Investment Communication Manager
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Rédigé le 28-11-2024 09:14
Publié le 28-11-2024 09:14
Au lendemain de la COP peu concluante de Bakou et à l’approche de la réunion de l’OPEP du week-end prochain, il nous a semblé opportun de faire le point sur le marché de l’énergie… ce qui nous ramène une fois de plus à Donald Trump.
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Sommaire

  • Une offre de pétrole tout sauf insuffisante
  • Une demande qui augmente trop peu que pour soutenir le prix
  • L’OPEP est face à un dilemme, mais la balle est dans le camp de Donald Trump

Les Etats-Unis sont le plus gros producteur

Saviez-vous que le plus gros producteur de pétrole au monde n’est pas l’Arabie Saoudite, mais les Etats-Unis? Et même de loin… L’OPEP est certes le plus grand cartel, et l’Arabie Saoudite est le leader de ce cartel, mais l’Amérique extrait de diverses sources 50% de pétrole en plus que n’importe quel autre pays. 

Si l’on observe l’évolution des 15 dernières années, la croissance persistante de l’offre est entièrement à attribuer aux Etats-Unis, qui produisent aujourd’hui presque 3 fois plus de pétrole qu’en 2008. Sur la même période, la production de l’Arabie Saoudite a augmenté d’à peine 5%.

L’importance du pétrole dans les discours électoraux

Donald Trump a utilisé cette extraction pétrolière de diverses manières dans ses discours électoraux. Prenons la réduction de l’inflation, un thème sur lequel il a résolument misé durant sa campagne. A ses yeux, la diminution des prix de l’énergie est dans ce contexte une condition essentielle, qu’il projette de réaliser en réduisant les taxes et en assouplissant les règles (et donc en créant davantage de possibilités d’extraire du pétrole). La nomination de Chris Wright au poste de ministre de l’énergie cadre en tout cas dans ce raisonnement. Car même si l’influence directe de la politique sur la production est limitée, ce CEO de l’entreprise de fracturation hydraulique Liberty Energy se posera résolument en défenseur des énergies traditionnelles.

Offre et demande

Le principal facteur qui détermine les prix de l’énergie est évidemment le mécanisme de l’offre et de la demande. L’Amérique veut augmenter l’offre, ce qui contraste fortement avec la politique actuelle des pays de l’OPEP+, qui misent depuis tout un temps sur la limitation de l’offre pour maintenir des prix élevés. L’agenda actuel du cartel prévoit une limitation généralisée de la production jusqu’en 2025 incluse, avec en prime des efforts volontaires de la part notamment de l’Arabie Saoudite. Nous verrons ce que les pays de l’OPEP ont à dire à ce sujet le week-end prochain, mais ce n’est en tout cas pas l’offre qui manque à l’heure actuelle.

Quid de la demande? 

Quoi qu’il en soit, ces limitations de la production n’ont jusqu’ici pas eu l’effet espéré. Le prix actuel d’environ 73 dollars du baril de Brent se situe aux alentours des niveaux d’avant la pandémie et d’avant l’invasion de l’Ukraine, et nous le devons bien entendu au fait que la demande de pétrole n’évolue pas au même rythme que l’offre.

A l’heure actuelle, le principal importateur de pétrole est la Chine. Et comme chacun le sait, l’économie chinoise n’est pas encore tout à fait remise de la pandémie et de la crise qui a frappé son secteur immobilier. Bien que la croissance de l’économie chinoise flirte cette année avec les 5%, la demande de pétrole du pays n’a augmenté que de 0,5% (et laisse même entrevoir un repli ces derniers mois). Cet écart est à attribuer à la transition énergétique relativement rapide, les véhicules électriques et hybrides représentant dès à présent 60% du marché automobile chinois.

Ce dernier constat illustre parfaitement le fait que partout dans le monde, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité augmente. Progressivement, certes, mais elle augmente… D’ailleurs, elle ne pourra qu’augmenter à l’avenir si nous ne voulons pas perdre complétement de vue les objectifs énoncés lors de la fameuse COP de Paris il y a 9 ans.

En conclusion, nous ne voyons aucun élément susceptible de faire grimper le prix du pétrole dans des proportions spectaculaires dans les mois qui viennent. Et tant mieux pour votre portefeuille et pour l’économie européenne…

Chiffres clés du 27/11/2024

Index Clôture +/- Depuis début 2024
Belgique: Bel-20 4213,77 0,64% 13,65%
Europe: Stoxx Europe 600 504,96 -0,18% 5,42%
USA: S&P500 5998,74 -0,38% 25,76%
Japon: Nikkei 38134,97 -0,80% 13,96%
Chine: Shangai Composite 3309,78 1,53% 11,26%
Hongkong: Hang Seng 19603,13 2,32% 14,99%
Euro/dollar 1,06 0,85% -4,30%
Brent pétrole 72,91 -0,78% -6,15%
Or 2640,95 0,45% 27,86%
Taux belge à 10 ans 2,80
Taux allemand à 10 ans 2,17
Taux américain à 10 ans 4,25

Source: Refinitiv Datastream

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