Sommaire
- La baisse des taux d’intérêt met-elle fin à la belle trajectoire actions bancaires?
- Être sélectif devient important
- Quels catalyseurs positifs entrevoyons-nous pour l’année prochaine?
Mais ce n’est pas tout: pour le 17e trimestre consécutif, le secteur nous a régalés de résultats dans l’ensemble positifs et est une nouvelle fois parvenu à dépasser les attentes pourtant de plus en plus exigeantes, et ce en dépit des taux d’intérêt en baisse. Les rendements attrayants étaient principalement à attribuer aux bilans solides, à l’évolution favorable des taux d’intérêt et à la bonne qualité de la performance opérationnelle.
Le repli des taux d’intérêt va-t-il mettre un terme au parcours impressionnant des banques?
Vu la baisse attendue des taux d’intérêt, il sera plus difficile à l’avenir de maintenir les ‘revenus d’intérêts nets’(net interest income) au même niveau. La bonne nouvelle, c’est que cet aspect pourra être compensé par les ‘revenus non tributaires des taux d’intérêt’(non-interest income) comme les fusions et acquisitions, la gestion de fortune, les assurances et les services financiers divers. En d’autres termes, les banques ont les moyens de maintenir leurs bénéfices à niveau.
De plus, la poursuite des abaissements des taux par la BCE est susceptible de profiter au secteur en insufflant aux banques une bouffée d’oxygène sous la forme d’une augmentation de la demande de crédits, d’une diminution du nombre de faillites et d’un relâchement de la pression sur les positions constituées pour les crédits douteux.
Pour le reste, nous espérons évidemment que le repli des taux d’intérêt permettra d’atteindre l’objectif avancé par la BCE, à savoir oxygéner et relancer l’économie. Il s’agit en tout état de cause d’un facteur positif pour le secteur bancaire dès lors que celui-ci est somme toute le reflet de la réalité économique. Nous avons notamment déjà remarqué dans le passé qu’il existe une étroite corrélation entre les indices de confiance des directeurs d’achat (PMI) et la performance des banques.
Être sélectif devient important
Cependant, le secteur pourrait connaître un ralentissement en attendant que les statistiques macroéconomiques s’améliorent et que la croissance salariale se traduise par une augmentation de la consommation et une remontée des PMI.
Mais dans l’intervalle, les investisseurs sont payés pour attendre un climat plus propice, à raison d’un rendement moyen de 10% revenant à l’actionnaire.
Vu l’évolution du contexte, ‘être sélectif’ devient important lorsqu’il s’agit de se positionner dans le secteur financier. Nous nous attendons en effet à voir les investisseurs se défaire de leurs actions sensibles aux taux d’intérêt pour devenir moins dépendants du contexte des taux.
Nous avons en outre une préférence pour les banques qui sont capables de combiner croissance interne et croissance externe, qui affichent un bilan solide et qui offrent en prime des rémunérations du capital suffisamment élevées à travers les dividendes et les rachats d’actions propres.
Quels catalyseurs positifs entrevoyons-nous pour l’année prochaine?
D’une part, nous voyons – notamment grâce aux bilans solides – se profiler un contexte susceptible d’initier une consolidation au sein du secteur, dont la tentative de rapprochement entre Unicredit et Commerzbank et l’offre lancée sur Banco BPM nous ont déjà donné un avant-goût.
Et d’autre part, nous nous attendons à ce que la dérégulation aux États-Unis dissuade l’Europe de jouer trop rapidement la carte de la régulation additionnelle, ce qui ravira les banques européennes.
Chiffres clés du 3/12/2024
|
Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2024 |
Belgique: Bel-20 |
4248,84 |
0,12% |
14,59% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
515,53 |
0,37% |
7,62% |
USA: S&P500 |
6049,88 |
0,05% |
26,84% |
Japon: Nikkei |
39248,86 |
1,91% |
17,29% |
Chine: Shangai Composite |
3378,81 |
0,44% |
13,58% |
Hongkong: Hang Seng |
19746,32 |
1,00% |
15,83% |
Euro/dollar |
1,05 |
0,46% |
-4,79% |
Brent pétrole |
73,61 |
2,41% |
-5,25% |
Or |
2641,00 |
0,06% |
27,87% |
Taux belge à 10 ans |
2,66 |
|
|
Taux allemand à 10 ans |
2,06 |
|
|
Taux américain à 10 ans |
4,23 |
|
|
Source: Refinitiv Datastream