Sommaire
- Prix du pétrole en baisse…
- … actions en hausse.
- La volatilité est la nouvelle normalité.
Noyons le monde dans le pétrole…
Il ne s’agit pas d’emblée d’une pensée réjouissante, certes, mais sans doute ne faut-il pas la prendre au premier degré. L’idée est que l’Amérique doit se mettre à produire autant d’énergie – des énergies classiques, comme le pétrole et le gaz, mais aussi de l’énergie nucléaire et de l’énergie solaire – que nécessaire pour subvenir à tous les besoins énergétiques induits par la révolution de l’intelligence artificielle. Et même un peu plus, car il faudrait alors aussi que le prix du pétrole diminue de manière à ce que l’inflation et les taux d’intérêt puissent faire de même. Et en marge de sa promesse d’augmenter la production d’énergie des Etats-Unis dans des proportions colossales, Donald Trump a également lancé un signal clair à l’intention des pays de l’OPEP: le prix du pétrole doit diminuer. Ainsi soit-il: le prix du pétrole a effectivement chuté, tout simplement parce que nombre de spéculateurs qui disposaient de positions à plus long terme sur le prix du pétrole ont préféré ne pas lâcher la proie pour l’ombre et ont clôturé leurs positions. Il est clair que le nouveau président veut provoquer un choc d’offre, et il est clair aussi que les messages intempestifs sont toujours sa méthode favorite.
Actions en hausse
Quoi qu’il en soit, les marchés des actions sont évidemment sous le charme. A la veille du week-end, les taureaux ne pouvaient rêver meilleur cocktail qu’une baisse conjuguée du prix du pétrole, de l’inflation et des taux d’intérêt. D’autant que Donald Trump a subtilement ajouté qu’il aurait en temps voulu – autrement dit, quand bon lui semblera – une conversation avec Jerome Powell au sujet des abaissements des taux. Mais il y a un hic. Car si le prix du pétrole diminue trop, les producteurs seront évidemment moins enclins à augmenter leur production. Cependant, il s’agit là d’effets secondaires auxquels les taureaux, une fois lancés dans leur cavalcade, ne veulent plus penser. Peut-être même en sont-ils incapables… Toujours est-il que le S&P 500 a signé un record – son premier de la nouvelle année – en se hissant à plus de 6.100 points. Cela dit, l’Europe n’est pas en reste. Car au-delà de l’augmentation éventuelle des taxes douanières, les taureaux du Vieux continent ne demandent évidemment pas mieux que de voir le prix du pétrole, l’inflation et les taux d’intérêt diminuer à l’unisson.
La volatilité est la nouvelle normalité
Bref, Donald Trump semble de retour, et c’est même comme s’il avait toujours été là. C’est d’ailleurs le cas, car il n’a en réalité jamais tout à fait quitté la scène. En tout cas, il est clair que nous devons désormais nous attendre chaque jour à des messages qui guideront les marchés dans l’une ou l’autre direction. Jusqu’ici, les actions semblent ne pouvoir que grimper, mais il viendra bien un moment où quelque chose leur déplaira. L’important est de garder la tête froide et de nous efforcer de tourner la volatilité à notre avantage. Et il faut bien admettre qu’indépendamment de toute rhétorique et de tous commentaires, une diminution de l’inflation et des taux d’intérêt s’assortissant d’une croissance économique saine est un bouillon de culture idéal pour les gains boursiers…
Chiffres clés du 23/1/2025
|
Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2025 |
Belgique: Bel-20 |
4242,74 |
0,01% |
-0,51% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
530,34 |
0,43% |
4,48% |
USA: S&P 500 |
6118,71 |
0,53% |
4,03% |
Japon: Nikkei |
39958,87 |
0,79% |
0,16% |
Chine: Shangai Composite |
3230,16 |
0,52% |
-3,63% |
Hongkong: Hang Seng |
19700,56 |
-0,40% |
-1,79% |
Euro/dollar |
1,04 |
-0,21% |
0,41% |
Brent pétrole |
78,41 |
-1,05% |
4,91% |
Or |
2746,80 |
-0,38% |
4,63% |
Taux belge à 10 ans |
3,15 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,51 |
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Taux américain à 10 ans |
4,64 |
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Source : Refinitiv Datastream
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