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Les prix des matières premières à la veille d’une nouvelle ascension
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29 JANV

Les prix des matières premières à la veille d’une nouvelle ascension

29-1-2025
Patrick Casselman – Senior Equity Specialist
Patrick Casselman Senior Equity Specialist
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Rédigé le 29-1-2025 09:11
Publié le 29-1-2025 09:11
La plupart des prix des matières premières présentent des signes de stabilisation et bénéficieront dans les années à venir encore du soutien de la transition énergétique et de l’extension relativement limitée de l’offre.
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Sommaire

  • Un début d’année positif pour les prix des matières premières
  • Le prix de l’or à l’aube d’un nouveau record
  • Perspectives favorables de l’offre et de la demande pour la plupart des métaux industriels
  • Trump et DeepSeek n’arrêteront pas la transition énergétique
  • Investissements limités dans la nouvelle capacité minière
  • Le secteur minier à la recherche d’actifs prisés

Un début d’année positif pour les prix des matières premières

Durant les derniers mois de 2024, les prix des matières premières avaient subi une légère correction par crainte que la guerre commerciale de Donald Trump ne freine la croissance chinoise et la croissance mondiale. 2025 a par contre plutôt bien commencé pour les marchés des matières premières. Mis à part le minerai de fer et le charbon, dont les prix sont toujours en baisse du fait de l’offre excédentaire, les prix de la plupart des autres métaux progressent depuis le début de l’année: +5% pour le cuivre, l’aluminium et l’étain, et +6% pour l’or et l’argent.

Donald Trump a contribué à cet élan en déclarant qu’il préférerait ne pas augmenter les taxes douanières à l’égard de la Chine et parvenir à conclure un bon accord. Par ailleurs, certains métaux qui avaient souffert ces dernières années d’une demande inférieure aux attentes (le platine, le palladium, le lithium, etc.) commencent à voir leurs prix se stabiliser du fait que l’offre s’adapte à la faiblesse des prix à travers la fermeture de certaines mines.

Le prix de l’or à l’aube d’un nouveau record

Dans l’intervalle, le prix de l’or s’est presque entièrement remis de sa correction du mois de novembre (-9% après l’élection de Trump), qui était pour une part due à la hausse des taux obligataires et à l’appréciation du dollar, deux facteurs qui réduisent l’attrait relatif de l’or.

Récemment, le prix de l’or a trouvé un certain soutien dans le repli des taux obligataires et du dollar, alors que les investisseurs sont toujours attirés par le statut de valeur refuge de l’or par l’incertitude géopolitique qui court (conflits armés, risque de guerres commerciales, potentiel rebond de l’inflation, ampleur colossale du déficit budgétaire et de la dette publique des Etats-Unis…).

Les banques centrales continuent également à accumuler des réserves d’or, en particulier en Europe de l’Est et au Moyen-Orient, mais aussi en Chine et ailleurs. Compte tenu de tous ces éléments, nous pensons que la tendance haussière du prix de l’or restera intacte. 

Perspectives favorables de l’offre et de la demande pour la plupart des métaux industriels

Si l’accroissement de la demande a été plutôt modéré ces dernières années du fait de la conjoncture difficile de l’industrie européenne et chinoise, nous nous attendons pour les années à venir à une accélération de la croissance de la demande de métaux industriels, notamment sous l’effet des investissements colossaux dans l’infrastructure, de l’urbanisation et de l’industrialisation des pays émergents et de la transition énergétique. Alors que la transition vers les véhicules électriques, l’énergie renouvelable et l’électrification de l’industrie et des bâtiments finira par affecter la demande de pétrole et de charbon, nous voyons dans le même contexte la demande augmenter pour des métaux comme le cuivre, l’aluminium, l’argent, l’étain, le lithium, etc.

Trump et DeepSeek n’arrêteront pas la transition énergétique

Il faut par exemple savoir que les voitures électriques contiennent en moyenne 3 à 4 fois plus de cuivre que les modèles dotés d’un moteur à combustion. Et après l’expansion déjà vigoureuse du marché chinois des véhicules électriques en 2024, nous nous attendons en 2025 à une accélération de la croissance du marché européen également du fait du renforcement des normes pour les émissions de C02, combiné au lancement de modèles moins chers et à l’octroi probable de subventions à l’achat.

Pour prendre un autre exemple, l’énergie solaire requiert par GW installé 5 fois plus de cuivre qu’une centrale thermique à gaz. De plus, il va falloir étendre le réseau d’électricité pour relier les sources d’énergie renouvelable décentralisées aux bornes de recharge et autres. Et même si Donald Trump veut freiner la transition énergétique aux Etats-Unis et si l’essor des centres de données est susceptible de ralentir à cause du phénomène DeepSeek, il subsiste ailleurs un besoin suffisant de transition énergétique et d’extension du réseau.

Investissements limités dans la nouvelle capacité minière

Face à cette accélération attendue de l’accroissement de la demande, l’offre ne devrait à notre avis augmenter que dans des proportions limitées dans les années à venir. Le marché de l’aluminium, par exemple, se rétrécira dès cette année. Pour le cuivre, suffisamment de nouvelles ouvertures de mines sont encore prévues en 2025 et 2026, mais le calendrier est pour ainsi dire vide à partir de 2027. Et il faut généralement environ 8 ans pour développer une nouvelle mine…

Le secteur minier à la recherche d’actifs prisés

On ne s’étonnera donc pas d’assister à des tentatives de rachats dans le secteur minier. La presse a notamment fait état la semaine dernière de discussions qui auraient été menées récemment par Rio Tinto, active principalement dans le minerai de fer et l’aluminium, et Glencore, un acteur d’envergure dans l’extraction de cuivre, en vue d’un rapprochement. Déjà l’an passé, BHP avait aussi tenté de faire l’acquisition d’Anglo American, là aussi surtout par intérêt pour ses mines de cuivre. Anglo American avait rejeté l’offre et se défend à présent en scindant des divisions non stratégiques comme le charbon, les diamants et le platine pour se concentrer sur le cuivre et le minerai de fer. Parmi les mines d’or, le processus de consolidation en est déjà à un stade plus avancé, avec notamment le rachat de l’entreprise australienne Newcrest par Newmont. Et toujours l’année dernière, Rio Tinto a racheté Arcadium, le deuxième plus grand producteur de lithium. Et la série n’est sans doute pas terminée…

Chiffres clés du 28/1/2025

Index Clôture +/- Depuis début 2025
Belgique: Bel-20 4300,96 0,52% 0,85%
Europe: Stoxx Europe 600 531,60 0,36% 4,72%
USA: S&P 500 6067,70 0,92% 3,16%
Japon: Nikkei 39016,87 -1,39% -2,20%
Chine: Shangai Composite 3250,60 0,00% -3,02%
Hongkong: Hang Seng 20225,11 0,14% 0,82%
Euro/dollar 1,04 -0,71% 0,67%
Brent pétrole 77,56 0,61% 3,77%
Or 2757,39 0,61% 5,03%
Taux belge à 10 ans 3,16
Taux allemand à 10 ans 2,56
Taux américain à 10 ans 4,54

Source : Refinitiv Datastream

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