Sommaire
- Nouveaux records pour le S&P 500 et le Stoxx Europe 600
- Donald Trump adopte pour sa première semaine une attitude plus modérée qu’on ne l’avait craint
- Le marché était-il un peu trop pessimiste à l’égard de l’Europe?
- La banque centrale japonaise porte comme prévu son taux directeur à 0,5%
- Au programme de cette semaine: les décisions de la Fed et de la BCE et une avalanche de résultats
Nouveaux records pour le S&P 500 et le Stoxx Europe 600
Dans le sillage d’un début d’année sur les chapeaux de roue, le S&P 500 a grimpé la semaine dernière de 2% et le Stoxx Europe 600 de 1,2%, atteignant tous deux un nouveau record.
En dépit d’une certaine correction dans le complexe technologique en début d’année, nous pouvons dans l’intervalle conclure que les bourses sont en proie à une vigueur largement soutenue. Les gains engrangés en 2025 s’élèvent entretemps à +3,7% pour le S&P 500 et même +4,4% pour le Stoxx Europe 600.
Les secteurs les plus performants sont les secteurs cycliques comme l’industrie, les matériaux, l’énergie et les valeurs financières. Sur les bourses européennes, on observe aussi un mouvement de rattrapage méritoire des actions automobiles et du secteur des biens de luxe, qui avaient essuyé de lourds revers l’année dernière. Les secteurs à la traîne sont les secteurs défensifs et sensibles aux taux d’intérêt comme l’alimentation, les services aux collectivités et l’immobilier, mais le complexe technologique vient également s’ajouter à cette liste.
La semaine dernière, les taux obligataires sont restés plutôt stables, mais le dollar a accusé un léger recul par rapport à l’euro et à quelques autres devises après l’ascension accomplie depuis la victoire électorale de Donald Trump. Le prix du pétrole a lui aussi laissé entrevoir une correction après sa progression de la semaine précédente. Le prix de l’or, en revanche, a poursuivi sur sa lancée et n’est plus qu’à un souffle d’un nouveau record.
Donald Trump adopte pour sa première semaine une attitude plus modérée qu’on ne l’avait craint
Comme prévu, Donald Trump a approuvé immédiatement après son investiture toute une série de décrets pour prouver sa détermination à réaliser les points cruciaux de son programme électoral (migration, sortie de l’accord de Paris sur le climat, stimulation de la production pétrolière et gazière, abandon de la construction de nouveaux parcs éoliens…). Il a également parlé d’éventuellement introduire dès le 1er février des taxes douanières de 25% à l’égard du Mexique et du Canada.
En revanche, il ne semble pas pressé de déclencher la guerre commerciale tant redoutée avec la Chine et l’Europe. Il a même déclaré qu’il préférerait ne pas augmenter les taxes douanières à l’égard de la Chine, semblant vouloir d’abord laisser une chance aux négociations. On avait aussi craint qu’il ne renforce le contrôle du respect des embargos sur les exportations pétrolières de l’Iran, du Venezuela et de la Russie, mais il n’en est rien jusqu’à présent.
Peut-être Donald Trump a-t-il pris peur face à la violence avec laquelle les taux obligataires ont grimpé par anticipation des effets inflationnistes de sa politique. Et peut-être est-ce pour cette raison qu’il ne veut pas précipiter l’augmentation des taxes douanières et qu’il s’efforce de faire baisser le prix du pétrole en parlant de ses ambitions d’accroître encore la production pétrolière américaine et en appelant les pays de l’OPEP+ à renoncer à une partie de leurs limitations de production…
Le marché était-il un peu trop pessimiste à l’égard de l’Europe?
Les secteurs qui étaient les plus exposés à une éventuelle guerre commerciale et à son effet négatif tant redouté sur la croissance européenne et chinoise ont repris du poil de la bête: métaux, chimie, industrie automobile, biens de luxe, etc. Les premières publications trimestrielles dans le secteur du luxe témoignaient d’ailleurs déjà d’une reprise des ventes de biens de luxe au quatrième trimestre, ce qui pourrait signifier que le marché s’est montré trop pessimiste à son égard.
Dès lors, le pessimisme à l’égard de l’économie européenne était-il excessif, lui aussi? Les premiers indicateurs de confiance de janvier laissent en tout cas déjà entrevoir des signes de stabilisation. Le PMI composite de la zone euro a créé la surprise en grimpant de 49,6 à 50,2 points et en se hissant ainsi à nouveau dans la zone laissant présager une expansion. L’industrie trahit par contre toujours une tendance à la contraction, mais moins qu’avant puisque l’indice de confiance des directeurs d’achat y a progressé de 45,1 à 46,1 points, atteignant donc son niveau le plus élevé depuis mai 2024.
La banque centrale japonaise porte comme prévu son taux directeur à 0,5%
Le premier relèvement des taux opéré par la banque centrale japonaise en août 2024 avait provoqué une certaine commotion – avec un accès de volatilité du yen et même une brève correction boursière – du fait que nombre d’investisseurs institutionnels avaient emprunté en yens pour acheter d’autres actifs. En revanche, le second relèvement opéré vendredi – à nouveau de 25 points de base, portant cette fois le taux directeur à 0,50% – était attendu depuis longtemps et est passé comme une lettre à la poste. A peine un demi pour cent, et pourtant le niveau le plus élevé en 17 ans: c’est dire combien de temps la banque centrale japonaise a maintenu ses taux à des niveaux extrêmement bas…
Au programme de cette semaine: les décisions de la Fed et de la BCE et une avalanche de résultats
Cette semaine, nous guetterons l’issue des réunions de la Fed (verdict mercredi; le marché s’attend à ce qu’elle marque une pause dans le cycle des taux) et de la BCE (réponse jeudi, avec sans doute un nouvel abaissement de 0,25%). Nous découvrirons aussi les taux de croissance du quatrième trimestre, et ce tant pour les Etats-Unis que pour l’Europe. Mais surtout, cette semaine sera l’une des plus animées de la saison des résultats, avec notamment les publications des géants technologiques américains, mais aussi de plusieurs grosses pointures européennes comme ASML, SAP, LVMH, Roche, Shell, etc.
Chiffres clés du 20/1/2025 au 24/1/2025
|
Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2025 |
Belgique: Bel-20 |
4258,02 |
-0,05% |
-0,15% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
530,07 |
1,23% |
4,42% |
USA: S&P 500 |
6101,24 |
1,74% |
3,73% |
Japon: Nikkei |
39931,98 |
3,85% |
0,09% |
Chine: Shangai Composite |
3252,63 |
0,33% |
-2,96% |
Hongkong: Hang Seng |
20066,19 |
2,46% |
0,03% |
Euro/dollar |
1,05 |
2,11% |
1,57% |
Brent pétrole |
78,50 |
-3,11% |
5,03% |
Or |
2774,39 |
2,13% |
5,68% |
Taux belge à 10 ans |
3,18 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,55 |
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Taux américain à 10 ans |
4,62 |
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Source : Refinitiv Datastream