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Elections américaines: la dernière ligne droite
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23 OCT

Elections américaines: la dernière ligne droite

23-10-2024
Yannick Verloove – Global Equity Specialist
Yannick Verloove
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Rédigé le 23-10-2024 08:24
Publié le 23-10-2024 08:24
Seules deux semaines nous séparent encore des élections présidentielles américaines, et les sondages semblent laisser présager un coude-à-coude entre Kamala Harris et Donald Trump.
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Sommaire

  • Impôts
  • Commerce
  • Régulation
  • Dettes et déficits
  • Comment les investisseurs peuvent-ils se positionner ?

Impôts

Bien que la lutte entre les deux candidats tienne souvent davantage d’un combat dans la boue que d’un débat de contenu, il existe certains domaines de politique dans lesquels les deux candidats adoptent des positions fondamentalement différentes. C’est le cas par exemple des impôts, du commerce et de la régulation.

Dans le domaine de l’impôt des personnes physiques, les différences de points de vue sont importantes dès lors qu’elles peuvent impacter considérablement le consommateur américain, lui-même un moteur crucial de l’économie.

Donald Trump affirme vouloir prolonger les réductions de l’impôt des personnes physiques qui ont été adoptées en 2017 et qui arrivent à échéance fin 2025 – une échéance qui induirait donc une augmentation substantielle des impôts pour tous les Américains.

Kamala Harris est moins formelle sur ce point, mais l’administration Biden avait déjà proposé de prolonger nombre des réductions de 2017, mais uniquement pour les citoyens gagnant moins de 400.000 dollars par an. La différence la plus frappante entre les deux candidats dans le domaine de l’impôt des personnes physiques se situe dans l’impôt minimum auquel Kamala Harris veut soumettre les milliardaires, un projet qui consisterait à taxer les gains non réalisés des Américains possédant plus de 100 millions de dollars de patrimoine.

Kamala Harris cible également une augmentation du taux d’imposition des sociétés, prévoyant de le faire passer de 21% à 28%. Donald Trump, lui, veut réduire ce taux d’imposition à 15%, du moins pour les entreprises qui produisent aux Etats-Unis. Une réduction ou une augmentation de ces proportions pourrait avoir un impact énorme sur les entreprises dès lors qu’une différence d’un seul point de pourcentage est susceptible d’augmenter ou de réduire d’un peu moins de 1% les revenus du S&P 500.

Commerce

Kamala Harris maintiendra probablement une grande partie de l’arsenal mis en place par l’administration Biden pour faire face à la domination croissante de la Chine au niveau des chaînes d’approvisionnement mondiales. Ces mesures épargnent jusqu’à un certain point les alliés des Etats-Unis, mais prévoient tout de même des barrières limitées sur certains secteurs et technologies spécifiques.

Les propositions de Donald Trump sont plus étendues et plus protectionnistes, comme celle d’imposer des taxes douanières de 60% sur tous les biens en provenance de Chine et de 10% sur toutes les autres importations.

Régulation

Au niveau de la régulation, deux domaines revêtent à notre avis de l’importance pour les marchés: la politique antitrust et le processus d’octroi des permis.

L’approche d’une administration Harris devrait dans ce domaine s’inscrire dans le prolongement de celle de l’administration Biden. L’actuelle politique antitrust se caractérise par de nouvelles tentatives de bloquer les fusions et d’éventuellement scinder des entreprises. Au niveau du processus d’octroi des permis, qui est d’une importance cruciale pour la création de nouvelle capacité dans les secteurs de la production et de l’énergie, nous nous attendons à relativement peu de changements.

Dans le domaine de la régulation, Donald Trump passe pour être plus coulant envers les entreprises, moins opposé aux fusions et acquisitions et davantage partisan d’un laisser-faire, notamment en ce qui concerne les procédures fédérales d’octroi de permis pour les projets d’énergie et d’infrastructure.

Dettes et déficits

Constat frappant: aucun des deux candidats ne semble disposé à s’attaquer au problème de la dette américaine ni à réduire les dépenses par exemple dans le domaine de la défense.

Selon les estimations, les propositions formulées par Kamala Harris pour les impôts et les dépenses feraient dans les dix années à venir augmenter les déficits de 2 billions de dollars au total, tandis que celles de Donald Trump induiraient un déficit additionnel de plus de 4 billions de dollars.

Comment les investisseurs peuvent-ils se positionner ?

Les investisseurs réfléchissent souvent à la manière dont ils doivent adapter leurs portefeuilles à l’approche des élections afin d’adopter un positionnement plus défensif pour se protéger de la volatilité, ou au contraire un positionnement plus opportuniste pour profiter des éventuels rallyes dans l’un ou l’autre secteur spécifique.

Cependant, il s’est toujours avéré très difficile d’échafauder des stratégies sectorielles fiables en fonction des différents scénarios politiques.

Joe Biden avait par exemple mené campagne pour réduire la consommation de combustibles fossiles et soutenir les énergies renouvelables, accordant un soutien fiscal sans précédent (369 milliards de dollars) aux activités en faveur du climat à travers l’Inflation Reduction Act (IRA). Donald Trump, lui, avait durant sa présidence multiplié les efforts pour soutenir l’industrie des énergies traditionnelles. Au niveau des prestations du secteur, ces deux stratégies ont cependant eu l’effet inverse de celui attendu: sous l’administration Trump, l’indice S&P 500 Energy a chuté de -40% tandis que le S&P 500 Global Clean Energy progressait de 275%. Et sous l’administration Biden, l’indice S&P 500 Energy a pour ainsi dire doublé alors que le S&P 500 Global Clean Energy a diminué de -50%.

Finalement, c’est l’économie qui a déterminé la direction empruntée par les marchés. Les évolutions du contexte de l’offre et de la demande et du contexte des taux d’intérêt se sont révélées plus déterminantes pour les prestations que n’importe quelle politique ou intention de la Maison Blanche…

Chiffres clés du 22/10/2024

Index Clôture +/- Depuis début 2024
Belgique: Bel-20 4279,77 -0,37% 15,43%
Europe: Stoxx Europe 600 520,40 -0,22% 8,64%
USA: S&P500 5851,20 -0,05% 22,67%
Japon: Nikkei 38411,96 -1,39% 14,79%
Chine: Shangai Composite 3285,87 0,54% 10,45%
Hongkong: Hang Seng 20498,95 0,10% 20,25%
Euro/dollar 1,08 -0,23% -2,14%
Brent pétrole 75,99 3,02% -2,19%
Or 2743,94 0,85% 32,85%
Taux belge à 10 ans 2,91
Taux allemand à 10 ans 2,32
Taux américain à 10 ans 4,20
Source: Refinitiv Datastream

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