Sommaire
- Les ventes au détail américaines continuent à étonner.
- Mais où Joe Sixpack va-t-il donc chercher tous ces dollars ?
- Certaines sources semblent en tout cas s’assécher.
- La Federal Reserve envisage un nouvel abaissement des taux.
Une consommation impressionnante
Personne n’aime autant dépenser que le consommateur américain. Ses dépenses représentent plus de deux tiers de l’économie américaine. Et nous parlons tout de même de la plus grande économie au monde… Voilà qui explique pourquoi les faits et gestes de Joe Sixpack, comme on l’appelle affectueusement, font l’objet d’autant d’attention.
A première vue, Joe semble toujours avoir les poches profondes. Mois après mois, il continue à nous étonner avec sa consommation impressionnante. Pas plus tard qu’hier, les ventes au détail américaines ont à nouveau dépassé les attentes. Cette forte propension à consommer est toujours soutenue par un taux de chômage particulièrement bas (4,2%) et un gros paquet de cartes de crédit. Ce qui n’empêche que l’on peut s’interroger sur la viabilité de cette situation.
Les ressources pécuniaires s’assèchent
La création d’emploi est en déclin depuis un certain temps déjà, et les Américains qui perdent leur emploi mettent plus de temps à retrouver du travail. Il devient aussi de plus en plus difficile de décrocher un emploi intérimaire. Beaucoup de gens travaillent à mi-temps, non parce qu’ils le veulent, mais parce qu’ils ne trouvent rien d’autre.
Et il semble que la tension monte dans d’autres domaines également. Les Américains consomment à tour de bras, mais peuvent-ils vraiment se le permettre ? En particulier depuis que les taux d’intérêt ont augmenté, les défauts de paiement sur les financements auto et les cartes de crédit se multiplient.
Tout l’argent accumulé pendant la pandémie – environ 2000 milliards de dollars, selon les estimations – a entretemps été dépensé. Pour continuer à consommer, l’Américain moyen doit puiser dans ses réserves. Et celles-ci ne sont pas illimitées…
Le secteur de la construction est-il un indicateur pour la Fed ?
Avec la hausse des prix de l’immobilier et des taux d’intérêt, acheter une maison est pour beaucoup d’Américains devenu un rêve pour ainsi dire impossible. Et le secteur de la construction s’en ressent. Depuis 2019, le nombre de nouvelles constructions mises en vente a pour ainsi dire diminué de moitié.
Dans ces conditions, vous ne serez pas étonnés d’apprendre que la banque centrale américaine, selon les prévisions du marché, poursuivra ce soir son cycle d’abaissements des taux. L’objectif ? Anticiper à temps un éventuel ralentissement de la croissance. Reste à voir comment Wall Street réagira…
Chiffres clés du 17/12/2024
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Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2024 |
Belgique: Bel-20 |
4240,44 |
-0,64% |
14,37% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
513,66 |
-0,42% |
7,23% |
USA: S&P500 |
6050,61 |
-0,39% |
26,85% |
Japon: Nikkei |
39364,68 |
-0,24% |
17,63% |
Chine: Shangai Composite |
3361,49 |
-0,73% |
12,99% |
Hongkong: Hang Seng |
19700,48 |
-0,48% |
15,56% |
Euro/dollar |
1,05 |
-0,08% |
-4,96% |
Brent pétrole |
72,71 |
-1,48% |
-6,41% |
Or |
2638,41 |
-0,62% |
27,74% |
Taux belge à 10 ans |
2,84 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,23 |
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Taux américain à 10 ans |
4,40 |
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Source : Refinitiv Datastream