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Risques et opportunités du changement climatique
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9 JUIL

Risques et opportunités du changement climatique

9-7-2019
Caroline Palumbo – Investment Communication Manager
Caroline Palumbo
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Rédigé le 8-7-2019 13:26
Publié le 9-7-2019 05:00
Canicule et pluies diluviennes auront des répercussions sur l’économie. Les grandes entreprises doivent anticiper les risques climatiques. Une transition efficace créerait de nouvelles opportunités.
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Sommaire

  • L’effet systémique de la canicule se fait ressentir sur la production de maïs américain
  • La hausse des coûts des matières premières se répercute in fine sur les consommateurs
  • Les acteurs du secteur sont conscients de la nécessité de prévenir ces effets climatiques
  • L’enjeu d’une transition efficace est environnemental, mais également économique
La canicule du mois de juin a réveillé le spectre du réchauffement climatique. Si elle n’était pas exceptionnelle, le contraste mondial a choqué les consciences. Alors que l’Europe mourait de chaud, tout le Midwest américain se remettait de pluies diluviennes. L’économie de cette région très agricole des États-Unis dépend largement de la Corn belt (« ceinture de maïs »). Les précipitations ont empêché la plantation d’un tiers des surfaces arables.

C’est un nouveau coup dur pour l’agriculture américaine, après la taxation du soja par la Chine. L’industrie alimentaire et l’économie en souffriront aussi. Pour les entreprises, anticiper les risques climatiques est devenu indispensable et potentiellement rémunérateur.

Hausse des coûts et des prix

Aux États-Unis, l’administration a estimé que l’offre de maïs américain devrait chuter d’au moins 10% cette année. Au niveau mondial, cela représente une perte de 3% à 5% selon une étude de l’Université de l’Illinois. Un tel dérèglement de l’offre a des conséquences exponentielles sur les prix et sur l’économie mondiale. Au mois de mai, le cours du maïs a flambé de 24%. Cette hausse des prix pourrait atteindre entre 36% et 52%.

L’industrie alimentaire est la première touchée, le maïs étant la denrée la plus utilisée dans l'alimentation animale. Les coûts de production des éleveurs vont grimper. Au final, les consommateurs vont aussi payer la note sur leurs achats de viande, d’œufs et de produits laitiers notamment.
Au mois de mai, le cours du maïs a flambé de 24%. Cette hausse des prix pourrait atteindre entre 36% et 52%.

Anticiper les risques climatiques

Au cours des prochaines années, les entreprises du secteur agroalimentaire devront régulièrement affronter ce genre de risque. Elles doivent, dès à présent, mesurer les risques systémiques liés au changement climatique et les anticiper.

Le CDP a publié un rapport début juin qui analyse ce risque climatique pour un peu plus de 200 multinationales. Citons notamment L’Oréal, Unilever, Nestlé, BMW ou Apple. Au total, ces entreprises estiment leur risque climatique cumulé à environ 250 milliards de dollars. Deux causes majeures sont épinglées. La première est l’impact de l’abandon du charbon et la deuxième, l’effet physique du changement climatique.
Le bénéfice de la transition représenterait ainsi près de 10 fois son coût : une victoire sur tous les tableaux !Caroline Palumbo

Une transition synonyme d’opportunités

Ces constats alarmants ne restent pas lettre morte. Les entreprises se mobilisent et donnent à l’économie un souffle durable. Comme l’illustre la lettre du 26 juin signée par 477 fonds de pension et gestionnaires d’actifs aux dirigeants du G20. Ils les somment de mettre la question du climat au centre de leur prochain sommet.

Même si le processus reste laborieux, l’anticipation de ces risques de transition créera aussi de nouvelles opportunités. Le rapport du CDP évoque un potentiel de 2.100 milliards de dollars grâce à cette évolution, dont 10% rien que dans l’agroalimentaire. Le bénéfice de la transition représenterait ainsi près de 10 fois son coût. Une victoire sur tous les tableaux !

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