Sommaire
- Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) deviennent prépondérants
- Pas en raison d’une plus grande éthique, mais en raison de leur capacité prédictive
- Les critères ESG tiennent compte des coûts externes causés par les entreprises
- Ils semblent être de bons indicateurs des futurs gagnants et perdants
- Les experts en investissements doivent voir plus loin que les indices et le court terme
Dans ce
précédent article, vous avez pu découvrir que les critères ESG deviennent de plus en plus importants. Les agences de rating sont de plus en plus attentives à ces aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance. Certains investisseurs estiment que cela s’explique surtout par l’importance des considérations éthiques. Cela n’est que partiellement vrai.
Il est exact que les agences de notation ESG ont été fondées à l’origine par des communautés religieuses ou des ONG. Mais c’est de l’histoire ancienne. Si les critères ESG deviennent prépondérants, c’est aussi et surtout pour des raisons purement financières. Un aspect qui doit intéresser même ceux qui ne sont pas sensibles aux questions éthiques.
Si les critères ESG deviennent prépondérants, c’est en grande partie pour des raisons purement financières.Luc Van Liedekerke
Choix stratégiques
Un expert devant composer un portefeuille d’investissement se base sur sa lettre de mission. Quel est le rendement attendu, le risque accepté, l’indice de référence ? Cela lui permet de construire le portefeuille.
Après ces choix stratégiques, il y a la gestion quotidienne consistant à suivre l’alpha et le bêta. L’alpha représente la sur- ou sous-performance du portefeuille par rapport à l’indice de référence. Le bêta mesure la volatilité du portefeuille par rapport au même indice.
La gestion des risques se concentre actuellement sur les ajustements quotidiens et l’écart par rapport à l’indice de référence. Ce qui renvoie à l’arrière-plan les options initiales, la composition du portefeuille et le choix de l’indice de référence.
Les informations ESG peuvent vous indiquer quelles sociétés disparaîtront et progresseront au sein de l’indice S&P500.
Esclave de l’indice de référence
Les indices évoluent pourtant. En 1980, sept des dix principales sociétés du S&P500 américain étaient des compagnies pétrolières. Seule une a pu s’y maintenir : ExxonMobil. Les trois principales entreprises du S&P500 sont désormais Microsoft, Apple et Amazon.
En matière de risques, il est donc illogique de rendre la gestion d’un portefeuille dépendante d’un indice. Il est nécessaire de prendre en compte les tendances de long terme, notamment grâce aux informations ESG. Elles peuvent vous indiquer quelles sociétés disparaîtront et progresseront au sein de l’indice.
La gestion des risques est actuellement trop dépendante et peu ambitieuse. Mais les informations ESG peuvent vous aider à évaluer les risques à long terme.