Sommaire
- Les marchés d’actions profitent des taux d’intérêt bas
- Pas d’envolée des taux attendue à brève échéance
- L’environnement économique demeure favorable
- Les banques centrales restent vigilantes
- Les records accroissent la nervosité des marchés
Un dicton boursier l’affirme : « Le mois de janvier donne le tempo pour le reste de l'année ». Et les prévisions à la hausse du FMI en matière de croissance économique mondiale plaident en faveur des actions. D’autant plus que, en théorie, les taux d’intérêt ne devraient pas jouer les trouble-fêtes sur les marchés boursiers à court terme. Le lien entre taux et actions est vieux comme le monde. Les taux bas redynamisent les entreprises, leurs résultats sont meilleurs et les indices boursiers progressent. Quand les inquiétudes se multiplient, la hausse des taux longs est inéluctable, au même titre que la baisse des Bourses.
Les taux d’intérêt à long terme ne resteront pas aussi bas à l’infini. Toutefois, on voit mal ce qui les ferait fortement remonter dans l’immédiat.
Pas de hausse des taux à long terme en vue
Les taux longs, tel le rendement de l’obligation belge à 10 ans, ne resteront pas aussi bas à l’infini. Toutefois, on voit mal ce qui les ferait fortement remonter dans l’immédiat. Passons en revue les principaux scénarios susceptibles de provoquer une hausse des taux longs :
- un emballement de la croissance qui pousserait l’inflation à la hausse de manière inattendue ;
- de mauvaises nouvelles sur l’endettement public sous forme de répétition de la crise des dettes souveraines en zone euro de 2011 ;
- une chute de la confiance dans le projet européen, avec de nouveaux doutes sur l’avenir de la zone euro.
Aucune de ces suppositions n’apparaît probable à court terme.
Les Bourses redoutent l’imprévisible
Pourtant, la nervosité semble s’installer parmi les investisseurs. La volatilité a fait son retour sur les Bourses après une succession de records en début d’année. Il arrive que les actions chutent brusquement à la suite d’un événement bien précis. Les taux réagissent alors à la chute des Bourses. Les obligations peuvent ainsi soit progresser (effet valeur refuge, comme en 2008), soit emboîter le pas à la chute générale (crise des dettes souveraines de 2011). Ces scénarios sont, par définition, difficiles à prévoir. La vigilance des autorités monétaires est intense et les finances publiques de chaque État semblent davantage sous contrôle qu’il y a quelques années.