Avec l’avènement de la société de consommation, l’utilisation des matières premières a augmenté de manière spectaculaire. Certaines, telles que les matières d’origine animale et végétale, sont renouvelables. D’autres, comme les métaux, les minerais ou les matériaux chimiques et fossiles, ne le sont pas. Leur utilisation intensive pose donc question.
La sobriété imposée durant la crise sanitaire a conduit nombre d’entre nous à réfléchir à ces comportements. Cette rationalisation fait partie intégrante de la transition durable avec l’innovation. Car même si assimiler durabilité et sobriété est un
raccourci dangereux, la réduction du gaspillage est un enjeu prioritaire. Ce qui passe avant tout par une prise de conscience.
L’empreinte de notre consommation
Dans les années 90, des chercheurs allemands ont développé le
Material Input per Unit of Service (MIPS) ou
sac à dos écologique. Il permet de déterminer le poids de ressources nécessaires pour la fabrication d’un bien. Le MIPS d’une paire de baskets est évalué à 3,5 kg, celui d’une alliance en or est 600 fois plus élevé. Quant aux téléphones portables, leur fabrication requiert en moyenne 30 kg de matières, dont un quart environ de métaux.
La mondialisation contribue aussi à l’hyperconsommation des ressources. Ainsi, pas moins de 12 pays interviennent dans la
fabrication d’un jeans. Des pays dont la conscience environnementale et les capacités technologiques varient fortement.
Une autre façon de penser
Les nouvelles technologies peuvent offrir des solutions mais ne sont pas exemptes de tout reproche. L’électrification de notre économie réduit nos besoins d’hydrocarbures mais elle nécessite l’extraction de métaux rares.
Dans le domaine crucial de l’agriculture, les nouvelles technologies (drones, etc.) permettent de mieux analyser les éléments rentrants et sortants d’un champ. Elles contribuent ainsi à protéger les sols et à garantir de bonnes récoltes. Mais elles ne suffisent pas. Le
GIEC propose ainsi de les combiner à des techniques ancestrales comme la mise en jachère ou la rotation des cultures.
Preuve que l’innovation durable, c’est avant tout une autre façon de penser le monde utilisant toutes les solutions disponibles.
Investissements durables
Pour insuffler cette nouvelle façon de penser dans le monde économique, les investisseurs ont aussi leur rôle à jouer. Si le secteur des matières premières reste souvent exclu des investissements durables, la notion d’engagement actionnarial se développe de plus en plus. Ce concept, inhérent à l’investissement durable, permet à des groupements d’actionnaires d’agir en faveur d’une meilleure gouvernance des entreprises. Investir dans des entreprises qui améliorent les techniques d’extraction, de recyclage et l’efficacité des matières premières permet de rendre le secteur plus durable.
Plus largement, la question de l’empreinte durable des approvisionnements en matières premières concerne évidemment toutes les entreprises.
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