Numérique: comment aider une personne vulnérable?

Notre société devient de plus en plus numérisée. De nombreuses personnes ont du mal à suivre cette numérisation accélérée. Selon le Baromètre de l’inclusion numérique, le problème est particulièrement aigu chez les personnes avec un faible niveau d’éducation ou de revenu. Mais les personnes âgées, les immigrés et les célibataires sont aussi particulièrement vulnérables à l'exclusion numérique. En fait, des personnes de tous horizons éprouvent des difficultés à maîtriser les outils numériques.

Les entreprises ont tout intérêt à former leurs employés au numérique. Mais en tant que particulier, vous pouvez aussi apporter votre pierre à l’édifice. Dans cet article, vous découvrirez comment aider quelqu'un qui est moins familiarisé avec le numérique.

Si besoin, vous pourrez retrouver davantage d'informations et des parcours d’apprentissage dans la brochure Débuter en tant que digihelper.

Reconnaître les signes

Généralement, vous pouvez facilement détecter si une personne de votre entourage direct est moins à l’aise avec les technologies numériques. Dans un contexte familial où il existe un lien de confiance, les (grands-)parents peuvent par exemple demander de l'aide pour installer une nouvelle version d'une application bancaire. Ou ils veulent rester en contact numériquement avec leurs petits-enfants, mais ne savent pas comment s'y prendre.

Ne perdez pas de vue que les personnes moins compétentes sur le plan numérique ont souvent peur et honte. Elles souffrent d’un sentiment d'insécurité dans ce monde numérisé.

La première étape consiste à reconnaître la demande et à répondre à la soif d'apprendre. Discutez-en et levez de suite tout tabou. Signalez par exemple que la moitié de la population a des difficultés avec les outils numériques.

Pas de demande d’aide

Parfois, le problème est dissimulé et la demande d’aide reste tue. Il y a peut-être dans votre entourage des personnes qui préfèrent ne pas payer avec Payconiq ou qui sont très négatives à l'égard des smartphones, des applications et de tout ce qui est numérique.

C'est bien sûr leur droit le plus strict. Les entreprises et les gouvernements doivent continuer à fournir des solutions hors ligne et autoriser les paiements en espèces chaque fois que cela est possible.

Mais parfois, cette attitude négative peut aussi cacher une insécurité et un comportement d'évitement. Si vous pensez que la personne en question souhaite acquérir de nouvelles compétences numériques, commencez par discuter de points d'intérêt communs et de solutions numériques, comme une application pour la marche ou un autre passe-temps.

Bonnes pratiques et pièges

L'un des principaux pièges pour les digihelpers consiste à prendre le smartphone ou l'ordinateur portable et de tout faire à la place de la personne qu’il ou elle veut aider. Cela permet peut-être de se débarrasser du problème urgent, mais la personne en question n'a rien appris.

Il est préférable de faire les choses ensemble. Essayez d'évaluer le niveau de compétence et commencez par le plus simple, par exemple avec des appels vidéo ou une application relative à un de ses hobbys. Avec un peu de patience, vous pourrez alors passer à des choses plus complexes comme Itsme, la banque en ligne ou la déclaration fiscale en ligne.

Il existe également de nombreuses initiatives (supra)locales visant à aider les gens à acquérir des compétences numériques. Vous retrouverez davantage d’informations dans la brochure susmentionnée.