La Chine déçoit les marchés

Prises de bénéfices sur les actions chinoises

A l’ouverture, les bourses chinoises ont commencé par se hisser à leur niveau le plus élevé en plus de deux ans, mais le président de la Commission nationale pour le développement et les réformes, Zheng Shanjie, les a freinées dans leur élan en annonçant finalement peu de nouvelles mesures de relance. Les investisseurs se demandent si les mesures actuelles suffiront à résoudre les problèmes (immobiliers) de la Chine.

Les marchés européens et américains en prennent un coup également

Les actions des entreprises exposées à la Chine, comme celles des producteurs européens d’articles de luxe, ont essuyé des revers également. A la fin du mois dernier, elles avaient grimpé lorsque Pékin avait pris toute une série de mesures incitatives pour soutenir l’économie en difficulté, mais elles souffrent donc à présent de l’absence d’un véritable plan de relance. Sans compter que les entreprises du secteur du luxe redoutent également de faire les frais des futures taxes douanières additionnelles entre l’UE et la Chine.

Le pessimisme ambiant a gagné les marchés américains, affectant surtout les constructeurs de véhicules électriques, les développeurs de jeux informatiques et les acteurs IT exposés à la Chine.

Rafale de nouvelles taxes douanières

La Chine a également annoncé de nouvelles taxes provisoires sur l’importation de brandys en provenance de l’Union européenne, ce qui a fait chuter les actions des distilleries européennes.

Le ministère du commerce chinois a indiqué mardi que ces taxes oscilleraient entre 30,6% et 39,0% et entreraient en vigueur vendredi.

Dans un communiqué distinct, le ministère a également fait savoir qu’il envisage toujours d’augmenter les taxes douanières sur les véhicules à essence en provenance de l’UE, dont la plupart sont produits en Allemagne. Et inutile de rappeler que la Chine est un marché crucial pour nombre de constructeurs automobiles européens…

Ces annonces du ministère doivent être replacées dans le contexte du bras de fer avec l’UE. Vendredi, les Etats membres avaient en effet décidé d’imposer, dans les cinq années à venir, sur les véhicules électriques fabriqués en Chine des surtaxes supplémentaires pouvant aller jusqu’à 45%, dans une tentative de protéger les constructeurs automobiles européens de la concurrence croissante que leur livrent leurs homologues chinois.