Sommaire
- Risque de hausse des prix du pétrole
- Les banques centrales prises entre deux feux
- La vigilance est de mise mais le risque reste raisonnable
- Les marchés gardent leur sang-froid
Risque de hausse des prix du pétrole
Si le conflit dégénère, les infrastructures pétrolières iraniennes de l'île de Kharg pourraient être la cible d’attaques israéliennes. Sachant que ces installations sont à l’origine d’environ 90% des exportations iraniennes de pétrole, l’Iran pourrait alors riposter en bloquant le détroit d’Hormuz. Et comme c’est par là que transite chaque jour un cinquième de la production mondiale de pétrole, il n’est pas impensable qu’une telle escalade se solde par une envolée du prix du pétrole.
Les banques centrales prises entre deux feux
Bien que ce scénario ne soit pas très vraisemblable pour l’instant, les banques centrales du monde entier suivront certainement attentivement l’évolution de la situation au Moyen-Orient. Si le prix du pétrole s’envole, l’impact sur l’inflation pourrait être énorme et placer Jerome Powell et Christine Lagarde devant un dilemme.
S’ils continuent à abaisser les taux, il est presque certain que les prix augmenteront encore davantage. Mais en marquant une pause dans leur cycle d’abaissements des taux, voire en relevant à nouveau les taux, ils ne feraient qu’aggraver le risque de récession d’une économie déjà vacillante.
La vigilance est de mise mais le risque reste raisonnable
Pour l’heure, les marchés ne s’inquiètent pas outre mesure. Nos stratèges tablent d’ailleurs eux aussi pour cette année et l’année prochaine sur plusieurs nouveaux abaissements des taux dans la zone euro et aux Etats-Unis. Autrement dit, la probabilité que les banques centrales changent radicalement leur fusil d’épaule reste plutôt faible.
Ce qui n’empêche qu’à présent que le difficile combat contre l’inflation semblait gagné, ils n’hésiteront sans doute pas à intervenir rapidement et énergiquement si les prix du pétrole s’envolent tout de même.
Les marchés gardent leur sang-froid
En dépit de ces facteurs perturbateurs, les marchés financiers gardent la tête froide. Les marchés des actions n’ont pour ainsi dire pas bronché. Devant le risque géopolitique accru, les cours obligataires se sont dans un premier temps mis à grimper du fait que les investisseurs ont eu le réflexe classique de vouloir se protéger en achetant des obligations, faisant ainsi baisser les taux d’intérêt.
Il semble toutefois qu’à la réflexion, ils soient parvenus à relativiser ce risque, de sorte que les cours obligataires ont à nouveau diminué. Les statistiques américaines sur l’emploi plus favorables que prévu y ont contribué en renvoyant l’image d’une économie toujours en bonne santé.
En marge de l’évolution de la situation au Moyen-Orient, il faudra aussi surveiller dans les jours et les semaines à venir diverses données cruciales pour l’économie : le rapport américain sur l’emploi, la prochaine réunion de la BCE et le début de la saison des résultats.
Chiffres clés du 2/10/2024
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Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2024 |
Belgique: Bel-20 |
4311,09 |
-0,38% |
16,27% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
521,14 |
0,05% |
8,79% |
USA: S&P500 |
5709,54 |
0,01% |
19,70% |
Japon: Nikkei |
37808,76 |
-2,18% |
12,98% |
Chine: Shangai Composite |
3336,50 |
0,00% |
12,15% |
Hongkong: Hang Seng |
22443,73 |
6,20% |
31,65% |
Euro/dollar |
1,10 |
-0,37% |
-0,10% |
Brent pétrole |
73,88 |
-0,95% |
-4,90% |
Or |
2641,75 |
-0,71% |
27,90% |
Taux belge à 10 ans |
2,74 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,10 |
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Taux américain à 10 ans |
3,78 |
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Source : Refinitiv Datastream