Sommaire
- Les bourses américaines ont sous-performé en cette première semaine boursière de l’année.
- Les investisseurs continueront-ils à préférer la croissance, les grosses capitalisations boursières et l’Amérique ?
- Davantage de confiance à l’égard des abaissements des taux en Europe.
- Au programme de cette semaine…
Les bourses américaines ont sous-performé en cette première semaine boursière de l’année
Les actions américaines ont connu une semaine empreinte de faiblesse, qui n’a duré que quatre jours du fait de la fermeture des marchés le jeudi en l’honneur du président défunt Jimmy Carter. La principale question que nous nous posons au sujet de 2025 est de savoir si nous observerons sur les marchés les trois mêmes tendances que ces derniers mois et ces dernières années.
Durant cette période, les marchés ont été dominés par les actions de croissance américaines s’assortissant d’une capitalisation boursière élevée. De ce fait, les 10 plus grosses entreprises du S&P500 représentent entretemps près de 40% de cet indice, tandis que les "Magnificent Seven" constituent plus de 20% des indices mondiaux.
La première semaine boursière de l’année donne l’impression que les investisseurs marquent une pause après une nouvelle prestation exceptionnelle de ce petit club sélect d’entreprises en 2024. Composé d’entreprises de croissance typiques, le Nasdaq a connu un début d’année en berne qui s’est soldé par un repli de plus de 2%. Les actions européennes se sont montrées plus performantes, de sorte que la semaine s’est achevée sur une progression du Stoxx 600 et des principaux indices européens. L’année vient évidemment à peine de commencer, mais deux des tendances dont nous parlions – la préférence pour les entreprises de croissance du complexe technologique et la supériorité des Etats-Unis – semblent donc perdre de leur vigueur.
Une tendance qui en revanche persiste est la préférence pour les grosses capitalisations boursières, comme en témoigne une cinquième semaine consécutive de sous-performance du Russell 2000, un indice composé d’entreprises de plus petite envergure.
Les bonnes nouvelles sur le front économique font chuter les bourses américaines
L’Institute for Supply Management a publié mardi son Services Purchasing Managers' Index (PMI), qui mesure l’activité économique du secteur des services à partir d’un sondage effectué auprès des directeurs d’achat. Cet indice s’est établi à 54,1 points pour le mois de décembre, en hausse de deux points de pourcentage par rapport au mois de novembre et révélant donc une poursuite de l’expansion économique.
Vendredi, le rapport américain sur l’emploi est venu confirmer ce message positif : l’économie américaine aurait créé 256.000 nouveaux emplois en décembre, soit environ 100.000 de plus que prévu, et le taux de chômage de 4,1% est toujours relativement bas dans une perspective historique.
Tout indique que l’économie américaine se porte toujours à merveille et qu’il ne faut donc pas s’attendre à de nouveaux abaissements des taux. C’est là que les bonnes nouvelles deviennent une mauvaise nouvelle, et les investisseurs ont donc réagi en vendant leurs actions. Aussi longtemps que l’économie tourne à plein régime, la Federal Reserve a toutes les raisons du monde d’attendre encore un peu avant de poursuivre ses abaissements des taux.
Same but different
En Europe également, l’inflation est toujours bien présente, révélant la semaine dernière un niveau de 2,4% et donc une accélération par rapport aux 2,2% du mois de novembre, principalement sous l’effet de la hausse des prix de l’énergie et des coûts des services. Les investisseurs semblent toutefois en tirer une conclusion différente et ne pas redouter autant une pause au niveau des abaissements des taux.
De fait, la Banque centrale européenne a dernièrement indiqué que le processus de désinflation suit son cours comme prévu, et que la plupart des critères importants pour l’inflation sous-jacente laissent à penser qu’elle atteindra l’objectif de 2% de la BCE.
Pour l’instant, le marché croit donc davantage aux abaissements des taux annoncés en Europe et a clairement des doutes quant à la volonté de la Federal Reserve d’intervenir aussi énergiquement vu les tendances sous-jacentes de l’économie.
Au programme de cette semaine…
La prochaine saison des résultats devra confirmer si les entreprises individuelles ont également le vent en poupe. Les analystes estiment que le bénéfice par action des entreprises du S&P500 devrait avoir augmenté en moyenne de 11,7% au quatrième trimestre. Nous suivrons donc avec beaucoup d’intérêt l’avalanche de résultats qui nous attend à partir de mercredi, et qui s’ouvrira comme à l’accoutumée sur les publications des géants financiers américains JP Morgan, Goldman Sachs, BlackRock et Citigroup.
Chiffres clés du 6/1/2025 au 10/1/2025
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Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2025 |
Belgique: Bel-20 |
4233,93 |
-0,59% |
-0,72% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
511,50 |
0,65% |
0,76% |
USA: S&P500 |
5827,04 |
-1,94% |
-0,93% |
Japon: Nikkei |
39190,40 |
-1,77% |
-1,77% |
Chine: Shangai Composite |
3168,52 |
-1,34% |
-5,47% |
Hongkong: Hang Seng |
19064,29 |
-3,52% |
-4,96% |
Euro/dollar |
1,02 |
-0,38% |
-1,02% |
Brent pétrole |
78,85 |
3,27% |
5,50% |
Or |
2691,50 |
1,82% |
2,52% |
Taux belge à 10 ans |
3,18 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,57 |
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Taux américain à 10 ans |
4,77 |
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Source : Refinitiv Datastream