Sommaire
- Le PIC permet de concilier plus facilement intérêts économiques et environnementaux
- Quand le carbone a un prix, une baisse des émissions est synonyme de réduction des coûts
- Le PIC contribue aussi à plus une grande transparence et une communication plus claire
- Le PIC prépare l’entreprise aux investissements et crédits intégrant les critères ESG
Les précédents articles vous ont permis de découvrir
le fonctionnement du prix interne du carbone (PIC) et
comment le mettre en pratique. Le dernier opus de cette minisérie aborde le rôle du PIC dans le processus de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Le PIC facilite l’intégration des enjeux et objectifs RSE dans le processus décisionnel, ce qui est compliqué pour de nombreuses organisations.
Un des principaux obstacles rencontrés est de parvenir à mesurer le coût et l’impact économiques des problématiques RSE. C’est précisément ce que permet le PIC, y compris au sein du groupe BNP Paribas. J’y reviendrai dans les derniers paragraphes de cet article.
Améliorer les décisions et la gestion
Un des principaux avantages du PIC est que cet outil permet de donner une valeur monétaire aux émissions. Il devient ainsi plus aisé de concilier intérêts environnementaux et économiques. Ils sont, en quelque sorte, présentés suivant le même référentiel. Ce qui facilite le processus décisionnel, les différentes options et leurs conséquences étant clairement chiffrables.
Le PIC vous aide ainsi à concrétiser vos objectifs environnementaux, qu’il s’agisse de réduire les émissions ou d’atteindre la neutralité carbone. Le PIC vous offre une image claire et complète de l’ensemble de vos sources d’émissions. Et une meilleure compréhension conduit en principe à une meilleure gestion.
Un des principaux avantages du PIC est que cet outil permet de donner une valeur monétaire aux émissions.
Coûts et communication
Le PIC présente d’autres avantages. L’internalisation du coût des émissions agit comme incitant à les réduire. Quand le carbone a un prix, une baisse des émissions est synonyme de réduction des coûts. Le PIC peut aussi vous permettre de réserver un budget pour la compensation carbone et le développement de processus à bas carbone.
Par ailleurs, le PIC contribue à une plus grande transparence et une communication plus claire. La mesure des émissions et la traduction des enjeux environnementaux en montants concrets concourent à l’élaboration d’un rapport intégré. Ce dernier présente les performances en matière de durabilité et les initiatives liées à la RSE sous la forme de données concrètes, compréhensibles et mesurables.
Critères ESG
Le PIC est enfin un outil extrêmement utile vis-à-vis des banques. De plus en plus d’institutions financières ont recours aux critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) pour analyser les entreprises et les projets. Et ce, tant pour leurs choix d’investissements que pour les décisions en matière d’octroi de crédits.
La banque a atteint la neutralité carbone depuis 2017, notamment grâce au PIC.Caroline Thijssen
Des paroles aux actes
Contribuer à une économie responsable et durable est essentiel pour BNP Paribas. Elle s’est donc mobilisée pour réduire ses émissions. La banque a atteint la neutralité carbone depuis 2017, notamment grâce au PIC.
Depuis 2012, BNP Paribas actionne trois leviers pour atténuer son impact sur l’environnement. Premièrement, elle réduit ses émissions directes de CO2 en améliorant son efficacité énergétique. Deuxièmement, elle privilégie autant que possible l’électricité bas carbone et les énergies renouvelables. Et troisièmement, elle a mis en place des partenariats pour compenser les émissions de CO2 inévitables.
Rôle du PIC
Chaque année, BNP Paribas compense les émissions de gaz à effet de serre résiduelles de l’année précédente de l’ensemble du groupe. Le montant total de ces compensations est payé à partir d’un fonds que BNP Paribas alimente grâce au PIC. En 2019, BNP Paribas a compensé au total 390.215 tonnes de CO2 grâce à trois projets. Le projet Kasigau est un programme de restauration et de préservation de la nature portant sur 200.000 hectares de forêts au Kenya. Il est géré par l’ONG
Wildlife Works. Le deuxième projet soutenu vise à améliorer l’accès aux puits d’eau potable au Malawi et est supervisé par l’ONG
United Purpose Malawi. Enfin, la banque finance une initiative visant à restaurer et à protéger 150.000 hectares de forêts marécageuses dans le centre du Kalimantan (Indonésie).