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Le Brexit pèse sur l’économie britannique et belge
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Le Brexit pèse sur l’économie britannique et belge

1-2-2023
Koen De Leus – Chief Economist
Koen De Leus Chief Economist
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Rédigé le 31-1-2023 14:21
Publié le 1-2-2023 06:00
Deux ans après le Brexit, l’économie britannique s’en sort moins bien qu’avant. De nouvelles mesures devraient même encore en accentuer l’impact, y compris pour les exportateurs belges.
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L’économie britannique est en moins bonne posture qu’avant le référendum du Brexit en 2016, comme en témoignent les données suivantes.
  • Le Royaume-Uni connaît une inflation systématiquement supérieure à la zone euro depuis 2016.
  • Les prix des logements britanniques ont baissé depuis le référendum.
  • Depuis 2016, l'indice boursier britannique affiche des performances bien inférieures aux Bourses d’Amsterdam ou de Paris, et moitié moindres que les actions américaines.
  • Les exportations vers l’UE ont retrouvé leur niveau d’avant la pandémie, mais les exportations vers des pays hors UE sont inférieures au niveau précédant le référendum.
Les entreprises belges sont également affectées par le Brexit selon les chiffres de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB). Les exportations vers le Royaume-Uni ont en effet baissé. Un groupe de réflexion irlandais estime que les exportations belges vers la Grande-Bretagne ont chuté de 26%. 
Sachant que la Grande-Bretagne importe environ 46% de sa nourriture, le risque de voir les rayons des magasins vides est réel.Koen De Leus

Nouvelles règles

Les raisons de la baisse des exportations sont bien connues : les contrôles supplémentaires aux frontières ralentissent le transport et les droits de douane, rendant le commerce plus coûteux. En outre, des règles et des contrôles supplémentaires sont en préparation, bien qu'ils aient déjà été reportés à plusieurs reprises.
  • Un nouveau marquage UKCA doit remplacer le marquage CE au Royaume-Uni. Le logo CE signifie que le produit satisfait aux exigences européennes en matière de sécurité, de santé et de protection de l’environnement.
  • De nouveaux contrôles sur les produits d'origine végétale et animale sont également annoncés.
Les reports démontrent que le Royaume-Uni a gravement sous-estimé l'impact du Brexit, ainsi que la complexité de la mise en place de nouvelles règles. Sachant que la Grande-Bretagne importe environ 46% de sa nourriture, le risque de voir les rayons des magasins vides lorsque les nouvelles règles seront introduites est réel. Cela incite les hommes politiques à la prudence, et donc à la temporisation.
Selon de récentes simulations, le Royaume-Uni se porterait mieux sans le Brexit.Koen De Leus
Comment les entreprises vont-elles réagir à l'annonce du marquage britannique UKCA ? Les produits devront vraisemblablement être conformes à des règles qui ne sont pas nécessairement les mêmes que celles du marquage CE. Pour les entreprises, cela signifie fabriquer un produit pour l'UE, ainsi qu'un produit modifié éligible au marquage britannique. Cela en vaudra-t-il la peine ? Avec des différences trop importantes, peut-être pas.

Selon de récentes simulations, le Royaume-Uni se porterait mieux sans le Brexit. De nouvelles restrictions à l'importation pourraient aggraver les dommages, y compris pour les exportateurs belges.

Par ailleurs, un sondage réalisé en novembre 2022 par YouGov a révélé que 56% des Britanniques pensent que le Brexit était une erreur. Mais un retour en arrière n'est malheureusement pas envisageable.

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