Sommaire
- La norme de Febelfin garantit que les placements durables satisfont à des critères clairs
- Un audit indépendant vérifie le respect de ces exigences de durabilité
- Pour certains, la norme n’est pas assez contraignante
- D’autres gestionnaires de fonds devront adapter leurs produits pour obtenir le label
- Globalement, la norme est assez exigeante et influence l’ensemble du secteur financier
Grâce à cette norme, les investisseurs ont ainsi l’assurance que leur placement est réellement durable.
Les investissements socialement responsables (ISR) ont la cote. En Belgique, 24,1 milliards d’euros étaient investis en placements durables fin 2017 selon le rapport MIRA. Afin d’éviter le greenwashing ou écoblanchiment, Febelfin a récemment présenté une norme de qualité. Elle rassemble les exigences minimales qu’un produit financier doit respecter pour recevoir le label durable. Les investisseurs ont ainsi l’assurance que leur placement est réellement durable.
Certains acteurs estiment que la norme ne va pas assez loin. D’autres affirment qu’ils vont devoir adapter leurs produits durables afin d’y satisfaire. Ce dernier point est essentiel, car il démontre que ce nouveau label rend d’ores et déjà le marché des placements plus durable.
Ce nouveau label rend d’ores et déjà le marché des placements plus durable, ce qui est essentiel.Luc Van Liedekerke
Énergies fossiles et droits des animaux
Certains points prêtent toutefois le flanc à la critique. La norme n’aborde pas la question du droit des animaux bien que des produits financiers en tiennent déjà compte. Les énergies fossiles ne sont pas complétement exclues. Febelfin a toutefois mis en place des garde-fous. Elle interdit le charbon et conditionne les investissements dans le pétrole et le gaz à certaines exigences, visant notamment la transition énergétique.
Cette approche peut être contestée, mais est également compréhensible. En incluant les énergies fossiles, vos placements durables contribuent à contraindre le secteur à devenir plus responsable. Par ailleurs, les gestionnaires de fonds demeurent libres d’exclure le secteur pétrolier ou toute autre activité.
Un label durable parmi les plus aboutis
La norme de Febelfin ne tient pas seulement compte du changement climatique. Il s’agit d’un label holistique reprenant par exemple tous les principes du Pacte mondial des Nations unies. Cela inclut des exigences environnementales, sociales et de gouvernance. Citons le respect des droits humains et des travailleurs, ou l’interdiction de la corruption.
De plus, la norme de qualité est évolutive et connaîtra sa première révision (comprenez durcissement) dès 2020. Soulignons enfin que le respect des exigences est contrôlé par un auditeur indépendant. Le label belge fait ainsi partie des plus aboutis dans le monde. Il combine un certain niveau d’exigence avec un impact tangible sur l’ensemble du secteur.