Sommaire
- Le Parti travailliste est enfin au pouvoir, après de longues années de domination des Conservateurs.
- Le royaume se trouve en bons termes tant avec les Etats-Unis qu’avec l’Europe.
- Sur le plan boursier, le marché britannique figure parmi les plus performants cette année.
Le séisme politique de 2024
Il y a un peu plus d’un an, le Royaume-Uni a connu ce que l’on pourrait appeler un séisme politique. Après pas moins de 14 années de domination des Conservateurs. Le premier ministre, Keir Starmer, a pris la tête du gouvernement au nom du Parti travailliste. En termes de voix, cette victoire électorale a été la plus serrée depuis 1830. Cependant, le système de bipartisme du Royaume-Uni a conféré au « Labour » une majorité plus que confortable au parlement.
Pour les Britanniques, ces élections étaient la première occasion de s’exprimer au sujet des retombées du Brexit intervenu 4 ans plus tôt. Le choix du Brexit lui-même ne l’avait emporté que de justesse à l’époque, et son organisation n’a assurément pas dû être une mince affaire puisqu’elle a coûté au Parti conservateur 3 premiers ministres en 3 ans. Le mandat confié à Keir Starmer et son équipe consistait donc surtout à ramener le calme sur la scène politique britannique.
L’ami de tous
Au niveau national, ces efforts ne portent que modérément leurs fruits, comme en témoigne l’insatisfaction exprimée lors de récents sondages au sujet du gouvernement. Sur le plan de la politique extérieure, en revanche, on remarque que Keir Starmer veut surtout être l’ami de tous. D’entrée de jeu, il a joué ce rôle d’une manière très active, rendant visite à Donald Trump avant même que ce dernier ne soit élu à la présidence. Par la suite, il a profité de cette bonne entente pour jouer les médiateurs entre Trump et Zelenski après la visite désastreuse de ce dernier à la Maison Blanche.
Keir Starmer a surtout été l’un des premiers représentants à conclure un accord commercial définitif avec le président américain, après le "Liberation Day". En mai, cet accord dans lequel il était convenu de maintenir les droits de douane à 10% (c’est-à-dire exactement le niveau de taxation en vigueur en date du "Liberation Day") avait encore été accueilli avec un certain dédain. Toutefois, nous savons aujourd’hui qu’aucun autre pays n’est parvenu depuis lors à négocier un tarif ne serait-ce qu’inférieur à 15%. Un détail qui n’a pas échappé aux marchés des actions…
Un bel été après les lendemains difficiles du Brexit
Les investisseurs qui détenaient des positions importantes au Royaume-Uni n’ont pas été gâtés ces dernières années. L’année du Brexit (qui était aussi l’année de la pandémie de coronavirus), la bourse britannique a chuté de près de 20%, alors que les actions de la zone euro n’ont pour leur part subi que de légères pertes. Par la suite, la bourse britannique a mis plus de 2 ans à rattraper ces pertes dues au coronavirus et au Brexit.
Cependant, il suffit cette année de jeter un coup d’œil aux marchés des actions pour voir que la bourse britannique a bel et bien tiré profit de cet accord commercial avec les Etats-Unis. Alors que la majorité des autres pays étaient plongés dans une attente anxieuse et d’âpres négociations, le marché des actions britannique, lui, s’est épargné ce stress. Comme tant d’autres indices boursiers, le FTSE 100 a atteint vendredi dernier un record historique. Avec toutefois une différence majeure par rapport au Stoxx 600: pour le FTSE 100, ce record dépassait de 6% le niveau affiché par l’indice à la veille de l’éclatement de la guerre commerciale. Le niveau atteint vendredi par le Stoxx 600, en revanche, différait à peine de celui de la fin février…
Même si le Royaume-Uni s’est en quelque sorte mis hors-jeu, il n’en demeure pas moins un partenaire crucial pour l’Europe. Il occupe par exemple la cinquième place parmi les partenaires commerciaux de la Belgique. Autrement dit, un retour de la sérénité et de la confiance des consommateurs au Royaume-Uni est toujours une bonne chose – pour les Britanniques et pour nous.
Chiffres clés du 26/8/2025
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Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2025 |
Belgique: Bel-20 |
4836.18 |
-0.51% |
13.40% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
554.20 |
-0.83% |
9.18% |
USA: S&P 500 |
6465.94 |
0.41% |
9.93% |
Japon: Nikkei |
42394.40 |
-0.97% |
6.27% |
Chine: Shangai Composite |
3868.38 |
-0.39% |
15.41% |
Hongkong: Hang Seng |
25524.92 |
-1.18% |
27.24% |
Euro/dollar |
1.17 |
-0.31% |
12.54% |
Brent pétrole |
67.25 |
-0.77% |
-10.02% |
Or |
3381.54 |
0.18% |
28.80% |
Taux belge à 10 ans |
3.30 |
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Taux allemand à 10 ans |
2.72 |
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Taux américain à 10 ans |
4.26 |
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