Hier, le S&P 500 s’est brièvement hissé au-dessus de son record de clôture du 19 février pour finir la session juste en deçà. Les investisseurs tablent toujours sur une poursuite de la désescalade au Moyen-Orient, mais se raccrochent surtout à l’espoir que la Federal Reserve abaisse encore les taux à deux reprises cette année. Bien que Jerome Powell s’y refuse jusqu’ici et indique ne pas être pressé d’abaisser les taux vu l’incertitude induite par les taxes douanières, certains de ses disciples font tout de même miroiter cette possibilité.
Donald Trump, de son côté, continue à critiquer ouvertement la politique du président de la Fed, lui reprochant son attentisme. Il a par ailleurs annoncé son intention de lui désigner d’ici peu un successeur, car le mandat de Jerome Powell – rappelons-le – arrivera à son terme en mai 2026. Le marché, lui, est convaincu que la Fed abaissera tôt ou tard les taux, et sans doute dans pas si longtemps…
Nous pensons que Mister Market pourrait bien avoir raison sur ce point. Néanmoins, il subsiste suffisamment d’incertitudes pour nous réserver un été brûlant. La fameuse suspension de 90 jours accordée pour les tarifs douaniers expire le 9 juillet. Si trop peu d’accords commerciaux ont été conclus d’ici là, les tweets désagréables pourraient reprendre. Encore que l’on ne puisse pas exclure non plus que le délai soit prolongé…
Á cette incertitude s’ajoute le débat sur le relèvement du plafond de la dette, sans oublier les nombreux points d’interrogation qui planent toujours sur l’évolution du conflit entre Israël et l’Iran. Peut-on espérer que le cessez-le-feu revête un caractère permanent ? Et quelle part des infrastructures nucléaires iraniennes a réellement été détruite ? En outre, la nouvelle saison des résultats s’ouvrira bientôt et nous permettra de nous faire une idée de l’impact que l’incertitude a eu sur les bénéfices et les prévisions des entreprises. Même s’il faut reconnaître que jusqu’ici, les marchés gèrent étonnamment bien cette incertitude tout de même cuisante…
Pendant ce temps, le dollar continue de s’affaiblir. Évidemment, une baisse des taux d’intérêt américains n’est jamais une bonne nouvelle pour le billet vert, mais c’est surtout la diversification monétaire que l’on observe en ce moment dans le monde entier qui pèse sur la devise de réserve. Á cet égard, le dollar est peut-être le moyen le plus explicite pour les investisseurs de signifier que leur confiance en l’exceptionnalisme américain n’est pas inconditionnelle.
Et si le dollar, de la devise structurellement en hausse qu’il était depuis les années 2007-2008, se retrouve à présent en proie à une dépréciation structurelle, les retombées pour le monde de l’investissement et l’économie mondiale ne seront assurément pas des moindres. Autant dire que le second semestre ne manquera pas de nous tenir en haleine…
Chiffres clés du 26/6/2025 |
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Index | Clôture | +/- | Depuis début 2025 |
Belgique: Bel-20 | 4470,90 | 0,31% | 4,84% |
Europe: Stoxx Europe 600 | 537,48 | 0,09% | 5,88% |
USA: S&P 500 | 6141,02 | 0,80% | 4,41% |
Japon: Nikkei | 39584,58 | 1,65% | -0,78% |
Chine: Shangai Composite | 3448,45 | -0,22% | 2,89% |
Hongkong: Hang Seng | 24325,40 | -0,61% | 21,26% |
Euro/dollar | 1,17 | 0,75% | 13,07% |
Brent pétrole | 67,75 | 0,09% | -9,35% |
Or | 3323,59 | -0,06% | 26,60% |
Taux belge à 10 ans | 3,12 | ||
Taux allemand à 10 ans | 2,57 | ||
Taux américain à 10 ans | 4,24 |
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