L’imprévisible réalité des marchés

Croissance ou contraction

Hier, nous avons eu droit à quelques indices de PMI intéressants aux États-Unis et dans la zone euro. Et comme disait mon professeur de latin : ‘Bis repetita placent’. Certaines choses « plaisent » toujours, même lorsqu’on les répète. PMI signifie "Purchasing Managers’ Index" et désigne l’indice de confiance des directeurs d’achat, un indicateur économique crucial qui reflète la santé de l’industrie et du secteur des services. Au-delà de 50 points, l’indice anticipe une expansion économique. En deçà, il laisse présager une contraction.

Des PMI stables dans la zone euro et empreints de pessimisme aux États-Unis

Le PMI de la zone euro est retombé à 50,1 points en avril, venant de 50,9 points le mois précédent. L’économie est donc pour ainsi dire stable, et le repli provenait surtout du secteur des services. Mais au moins, nous n’avons pas eu à déplorer de contraction, et ce pour le quatrième mois consécutif…

Son pendant américain a fait à la fois mieux et moins bien. Mieux parce qu’il est ressorti à 51,2 points, et moins bien parce qu’il s’agissait d’un recul abrupt par rapport aux 53,5 points rapportés pour le mois de mars. Là aussi, le secteur des services était le principal coupable. Les prévisions avancées pour l’année en cours sont par contre retombées à un niveau que l’on n’avait plus observé depuis la pandémie, ce qui montre clairement que les entreprises américaines sont plutôt pessimistes au sujet de l’avenir.

Breaking news: une hausse de moins de 3%!

Quoi qu’il en soit, l’évolution de Wall Street devrait tout de même leur mettre du baume au cœur. De nos jours, les investisseurs ne prêtent même plus attention à des mouvements ‘intraday’ qui auraient fait la une autrefois. Des fluctuations de 3 ou 4%, que ce soit à la hausse ou à la baisse, sont presque devenues la nouvelle normale…

Hier, les bourses ont pris la direction que nous aimons les voir emprunter, engrangeant des gains substantiels d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique. Une évolution que l’on attribuera notamment au ton plus conciliant adopté par Donald Trump à l’égard du président de la Fed, Jerome Powell.

Des droits de douane pas viables (du moins pour l’instant…)

Wall Street a repris du poil de la bête après que le ministre des Finances américain a déclaré que les tarifs douaniers exorbitants imposés à la Chine n’étaient pas viables et que le gouvernement américain était prêt à négocier.

L’enthousiasme s’est quelque peu estompé vers la fin de la session, mais les gains n’en étaient pas moins substantiels. Encore que dans le contexte boursier actuel, il suffise d’un seul message posté sur les réseaux sociaux pour changer brusquement l’ambiance…

This is the end, beautiful friend…

Loin de moi l’idée de me comparer à lui, mais pour paraphraser Gabriel Garcia Marquez: ‘J’ai décidé de mettre un terme à ma carrière bancaire, et ce seront les derniers mots que j’écrirai.’.

J’ai passé des heures passionnantes ces dernières années à contribuer à la rédaction des bulletins d’information quotidiens de MyExperts, et je continuerai à les lire même à la retraite – ne serait-ce que pour m’assurer de la vigilance de mes ex-collègues. Car en cette période mouvementée, il est essentiel de rester bien informé. Je vous laisse donc aux plumes expertes de mes successeurs, et je vous souhaite une bonne continuation pour vos placements.