Le marché de l’emploi de la plus grande économie au monde reste notamment d’une résilience à toute épreuve, comme l’ont une nouvelle fois confirmé hier les "initial jobless claims" (les premières demandes d’allocations de chômage) en révélant un niveau de 212.000 unités, nettement inférieur aux prévisions.
Tous ces éléments expliquent que les membres de la Federal Reserve s’en tiennent à leur ton plutôt faucon et diffèrent sans cesse les abaissements des taux. Il n’est clairement plus question du mois de juin et le marché commence à tabler sur la réunion de septembre pour le premier abaissement des taux. Dans l’intervalle, cependant, un nombre croissant d’observateurs en arrivent même à se demander si la Fed abaissera tout simplement les taux. Ce doute s’exprime le mieux dans l’évolution du taux américain à 2 ans, qui est particulièrement sensible à la politique menée par la Fed en matière de taux d’intérêt et qui évolue en ce moment en direction des 5%. Le taux américain à 10 ans grimpe lui aussi progressivement et affiche actuellement un niveau de 4,64%.
Ces derniers mois, nous nous étonnions de la capacité des actions américaines à ignorer la gravité de plus en plus prononcée due à hausse des taux d’intérêt. Ces derniers jours, par contre, c’est de moins en moins le cas. Nous avons déjà fait remarquer à plusieurs reprises que Mister Market se montre très patient avec la Federal Reserve, mais que cette patience a des limites. Ces limites semblent à présent atteintes, et nous voyons les indices d’actions américains baisser systématiquement, faisant pour principales victimes les valeurs technologiques et surtout les semi-conducteurs.
Jusqu’ici, les marchés des actions européens s’en sortent mieux. De plus, la conjoncture économique et la politique des taux attendue à court terme se présentent différemment sur le Vieux continent. Hier, Olli Rehn est monté au créneau pour la BCE en répétant que cette dernière a toutes les cartes en main pour abaisser les taux une première fois en juin.
Résultat: le différentiel d’intérêt entre les Etats-Unis et l’Europe se creuse et le dollar américain progresse. En l’absence de mauvaises nouvelles en provenance du Moyen-Orient, le prix du pétrole continue à se détendre. Cependant, il est clair que la région reste au centre de l’attention et que le risque est asymétrique, ce qui nous donne une raison supplémentaire de redoubler de prudence à l’égard des marchés des actions.
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Chiffres clés du 18/4/2024 |
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Index | Clôture | +/- | Depuis début 2024 |
Belgique: Bel-20 | 3826,58 | 0,84% | 3,20% |
Europe: Stoxx Europe 600 | 499,70 | 0,24% | 4,32% |
USA: S&P500 | 5011,12 | -0,22% | 5,06% |
Japon: Nikkei | 38079,70 | 0,31% | 13,79% |
Chine: Shangai Composite | 3074,22 | 0,09% | 3,34% |
Hongkong: Hang Seng | 16385,87 | 0,82% | -3,88% |
Euro/dollar | 1,07 | 0,18% | -3,54% |
Brent pétrole | 87,13 | -1,97% | 12,15% |
Or | 2381,02 | -0,38% | 15,28% |
Taux belge à 10 ans | 3,06 | ||
Taux allemand à 10 ans | 2,49 | ||
Taux américain à 10 ans | 4,63 |
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