Le même scénario se répète depuis déjà quelques semaines: les investisseurs amorcent le week-end avec une grande circonspection par crainte que la situation au Moyen-Orient ne dégénère alors que les bourses sont fermées. Le raisonnement derrière la stratégie: éviter que les bourses n’essuient dans un tel cas un immanquable revers dès l’ouverture. Et lorsqu’il apparaît que le conflit s’apaise quelque peu, comme ce week-end, on assiste d’emblée à une ouverture en trombe et à un léger recul de l’or en sa qualité de valeur refuge, et bien sûr également du pétrole.
La situation est toujours difficile à évaluer, mais il semble pour l’instant que les deux parties – et bien évidemment aussi les États-Unis – s’efforcent de laisser la poussière retomber. Certes, cela ne veut pas dire que tous les problèmes à long terme soient résolus pour autant. Loin de là, malheureusement.
Idem pour la situation en Ukraine. Il faut se rendre à l’évidence: nous vivons dans un monde où les risques géopolitiques se font soudain nettement plus cuisants, et où le dividende de la paix dont le marché s’est mis à tenir compte au fil des nombreuses années de paix et de tranquillité relatives en adoptant des valorisations supérieures pourrait bien disparaître. Quoi qu’il en soit, il s’agit là davantage d’un processus que d’un événement ponctuel, de sorte que cela ne se remarquera pas vraiment aux rendements journaliers, ni même aux rendements hebdomadaires ou mensuels.
Plusieurs des "Magnificent Seven" devront également présenter leurs résultats et leurs perspectives. En moyenne, une croissance bénéficiaire de 40% est attendue pour ces géants technologiques, ce qui devrait sans doute être faisable. Cependant, au-delà des résultats ou même des perspectives à proprement parler, le plus important sera la réaction du marché. Sera-t-il rassuré et y verra-t-il une confirmation qu’il s’agit bien là d’actions de croissance exceptionnelles qui valent leur prix (plus) élevé? Ou mettra-t-il plutôt les éventuels bons résultats à profit pour sécuriser une partie des bénéfices?
Dans une large mesure, la réponse à cette question déterminera si la correction des dernières semaines prendra encore davantage d’ampleur, ou si les cours vont au contraire repartir à la hausse. Pour l’heure, nous restons convaincus qu’il est sans doute préférable, vu la progression marquée des 5 derniers mois et les nombreuses incertitudes en présence, de jouer la sécurité et de faire preuve de davantage de prudence.
Chiffres clés du 22/4/2024 |
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Index | Clôture | +/- | Depuis début 2024 |
Belgique: Bel-20 | 3863,26 | 0,93% | 4,19% |
Europe: Stoxx Europe 600 | 502,31 | 0,61% | 4,86% |
USA: S&P500 | 5010,60 | 0,87% | 5,05% |
Japon: Nikkei | 37438,61 | 1,00% | 11,88% |
Chine: Shangai Composite | 3044,60 | -0,67% | 2,34% |
Hongkong: Hang Seng | 16511,69 | 1,77% | -3,14% |
Euro/dollar | 1,06 | -0,23% | -3,63% |
Brent pétrole | 86,96 | -0,39% | 11,93% |
Or | 2336,49 | -2,40% | 13,12% |
Taux belge à 10 ans | 3,05 | ||
Taux allemand à 10 ans | 2,49 | ||
Taux américain à 10 ans | 4,62 |
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