Sommaire
- Moins d’emplois vacants aux États-Unis : c’est grave, docteur ?
- L’abaissement des taux aura lieu, mais quelle en sera l’amplitude ?
- Le doute s’empare de l’IA
- La faiblesse de l’économie inquiète les investisseurs
Moins d’emplois vacants aux États-Unis : c’est grave, docteur ?
Le nombre d’emplois vacants aux États-Unis, en plus d’être retombé à son niveau le plus bas depuis début 2021, a aussi largement déçu les attentes. Certes, cela trahit un marché de l’emploi en difficulté, mais on ne peut pas non plus vraiment parler d’un effondrement. Plutôt d’une diminution progressive. De quoi atténuer pour la banque centrale américaine la nécessité d’abaisser davantage les taux d’ici deux semaines que les 25 points de base attendus.
D’un autre côté, d’autres signaux indiquaient ces derniers jours que l’économie s’essouffle, ce qui pourrait tout de même convaincre la Fed d’intervenir plus énergiquement.
L’abaissement des taux aura lieu, mais quelle en sera l’amplitude ?
Le rapport sur l’emploi qui sera publié demain sera probablement décisif pour l’amplitude de l’abaissement des taux auquel la Fed procédera. Pour l’heure, les marchés attribuent plus ou moins la même probabilité aux deux scénarios – 25 ou 50 points de base. Mais une chose est sûre : l’abaissement des taux aura lieu.
Quoi qu’il en soit, cette tiédeur du marché de l’emploi n’aidera pas le mois de septembre à se défaire de sa réputation de mois traditionnellement faible. Depuis 1928, le S&P500 a en moyenne chuté de 1,2% en septembre, ce qui en fait de loin le plus mauvais mois de l’année.
Le doute s’empare de l’IA
Les bourses américaines ont été ballottées toute la journée entre gains et pertes et ont fini par clôturer la session sur un léger repli. Quant à Nvidia, elle n’est pas parvenue à rattraper la perte de 279 milliards USD subie mardi par sa valeur boursière. Bien au contraire.
L’enquête antitrust ouverte par le département américain de la Justice n’arrange rien pour la grande favorite du segment de l’IA, et ne fait qu’ajouter à l’inquiétude croissante des investisseurs. Ces derniers doutent en effet de plus en plus de la capacité de l’intelligence artificielle à rencontrer les énormes attentes que le marché nourrit à son égard.
La faiblesse de l’économie inquiète les investisseurs
Les bourses européennes ont elles aussi plongé dans le rouge en réaction à l’inquiétude qui plane dans le monde entier sur les perspectives de croissance. Les marchés se laissent de toute évidence de plus en plus guider par la crainte d’une récession et ont relégué l’inflation à l’arrière-plan. Ce combat, au moins, semble gagné.
Mais il n’y a pas que l’Europe et les États-Unis qui inquiètent les investisseurs. La faiblesse de la croissance chinoise n’a rien de rassurant, elle non plus. La période qui s’annonce devra nous permettre de déterminer si l’économie, aidée par la baisse des taux d’intérêt, connaîtra un atterrissage en douceur, ou si nous nous dirigeons vers un atterrissage brutal qui nécessitera des abaissements des taux plus agressifs.
Chiffres clés du 4/9/2024
|
Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2024 |
Belgique: Bel-20 |
4168,72 |
0,51% |
12,43% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
514,82 |
-0,97% |
7,47% |
USA: S&P500 |
5520,07 |
-0,16% |
15,73% |
Japon: Nikkei |
37047,61 |
-4,24% |
10,71% |
Chine: Shangai Composite |
2784,28 |
-0,67% |
-6,41% |
Hongkong: Hang Seng |
17457,34 |
-1,10% |
2,40% |
Euro/dollar |
1,11 |
0,44% |
0,40% |
Brent pétrole |
73,34 |
-0,99% |
-5,60% |
Or |
2496,18 |
0,63% |
20,85% |
Taux belge à 10 ans |
2,80 |
|
|
Taux allemand à 10 ans |
2,22 |
|
|
Taux américain à 10 ans |
3,76 |
|
|
Source : Refinitiv Datastream