Sommaire
- L’optimisme de la Fed
- L’espoir de quelques accords
- Un avenir plutôt difficile à prévoir, surtout en ce qui concerne les résultats
La Fed va-t-elle tout de même abaisser les taux en juin ?
La tempête au sujet d’un éventuel licenciement de Jerome Powell s’est quelque peu apaisée après que Donald Trump, qui s’était montré pour le moins critique à l’égard du président de la Federal Reserve, a finalement indiqué ne pas avoir l’intention de mettre sa menace à exécution. D’autres rumeurs affirment qu’il serait tout de même encore en train d’examiner les possibilités légales de mettre prématurément un terme au mandat de Jerome Powell.
Quoi qu’il en soit, une attitude critique à l’égard du président de la Fed et une remise en question de l’indépendance de l’institution sont bien la dernière chose dont les marchés financiers avaient besoin, et le recul accusé lundi par les marchés des actions nous en a une nouvelle fois apporté la confirmation. Cela dit, l’actuelle accalmie n’est somme toute qu’un sursis : le mandat de Jerome Powell s’achèvera de toute façon en mai de l’année prochaine, et Donald Trump nommera probablement à sa place quelqu’un qui lui obéira.
Et ça, ce n’est pas une bonne nouvelle pour la confiance à l’égard du système financier américain, ni donc pour le dollar. Sans compter que cela pourrait aussi faire grimper l’inflation, et potentiellement les taux d’intérêt à long terme…
L’enjeu est évidemment la politique des taux, dont Donald Trump et son entourage trouvent l’assouplissement trop lent. Hier, cependant, tant la présidente de la Fed de Cleveland Beth Hammack que Christopher Waller, gouverneur de la Fed, ont laissé entendre que la banque centrale américaine envisagerait tout de même d’abaisser les taux en juin. Une perspective qui a assurément soutenu les marchés des actions durant la session d’hier.
L’espoir de quelques accords
La perspective de la conclusion imminente de quelques accords commerciaux – du moins s’il faut en croire l’entourage de Donald Trump – a également ranimé quelque peu l’optimisme. Des rumeurs, bien que démenties par Pékin, suggèrent même des négociations en cours avec la Chine. Nous verrons ce qu’il en est dans les prochains jours.
Car il viendra bien un moment où le marché voudra voir des résultats concrets. D’un point de vue technique, le S&P 500 a laissé entrevoir une belle remontée depuis son niveau résolument survendu, mais il s’agit là traditionnellement de la partie la plus aisée. C’est à partir du niveau actuel que l’affaire se corse…
Que nous réserve l’avenir ?
En marge des perspectives monétaires et géopolitiques encourageantes, quelques bonnes nouvelles sur le front de l’économie et des entreprises seraient tout de même les bienvenues. Car somme toute, ce sont surtout les résultats des entreprises qui déterminent l’avenir à plus long terme des marchés des actions.
Du côté de l’économie, nous observons toujours une alternance de signaux positifs et négatifs. Toutefois, il s’agit là de l’image qui nous est renvoyée par notre rétroviseur, une image qui pourrait d’ailleurs dans une certaine mesure être faussée par les taxes douanières. Il se pourrait en effet que certains chiffres soient meilleurs parce que les entreprises se sont efforcées d’éviter les futurs droits de douane en achetant davantage de marchandises et de matières premières à l’avance. Autrement dit, le véritable impact négatif des tarifs douaniers ne se manifestera probablement que d’ici quelque mois.
Si nous abandonnons le rétroviseur pour scruter l’horizon, la visibilité est très réduite. Et ce brouillard épais qui s’étale devant nous enveloppe logiquement aussi les résultats des entreprises, puisque ceux-ci sont en réalité le reflet de la conjoncture économique. Nous observons une alternance de résultats encourageants, comme ceux rapportés hier par Google, et de chiffres moins engageants comme ceux d’Intel.
Cependant, s’il est un élément qui transpire de presque tous les commentaires formulés par les entreprises, c’est bien le manque de visibilité. L’incertitude est donc toujours omniprésente, ce qui nous promet une grande volatilité dans les semaines à venir. Mais comme nous en avons encore eu la preuve cette semaine, cette volatilité va dans les deux sens…
Chiffres clés du 24/4/2025
|
Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2025 |
Belgique: Bel-20 |
4290,14 |
0,09% |
0,60% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
518,61 |
0,36% |
2,16% |
USA: S&P 500 |
5484,77 |
2,03% |
-6,75% |
Japon: Nikkei |
35039,15 |
0,49% |
-12,17% |
Chine: Shangai Composite |
3297,29 |
0,03% |
-1,63% |
Hongkong: Hang Seng |
21909,76 |
-0,74% |
9,22% |
Euro/dollar |
1,14 |
0,21% |
9,84% |
Brent pétrole |
66,60 |
0,71% |
-10,89% |
Or |
3325,65 |
1,31% |
26,67% |
Taux belge à 10 ans |
3,02 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,44 |
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Taux américain à 10 ans |
4,31 |
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