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L’énergie renouvelable, une blague?
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16 OCT

L’énergie renouvelable, une blague?

16-10-2025
Caroline Palumbo – Investment Communication Manager
Caroline Palumbo
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Rédigé le 16-10-2025 08:33
Publié le 16-10-2025 08:33
Fin septembre dernier, lors de son intervention à l’ONU, le Président américain rappelait ses doutes au sujet de la viabilité des énergies renouvelables. Dans un pays divisé sur la question de la transition énergétique et un contexte d’inflation intensifiée par la guerre commerciale, la transition énergétique américaine pourrait-elle mettre le feu aux poudres?
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Sommaire

  • Drill, baby drill
  • L’héritage de l’IRA
  • La Chine, adversaire redoutable
  • Transition et inflation

Drill, baby drill

Le slogan « Drill, baby, drill » du Président Américain qu’on peut traduire par « Fore, chéri, fore ! », signe une intention de retour en force du pétrole dans le mix énergétique américain, au détriment des énergies renouvelables. Des énergies renouvelables qualifiées de non rentables, trop intermittentes et que le Secrétaire d’Etat américain à l’Energie vient de priver de 13 milliards d’USD de subventions annuelles. Sachant qu’en 2024, les Etats-Unis ont versé 760 milliards de subsides aux énergies fossiles (2,6% de leur PIB), l’argument économique invoqué par le Président américain, dans un contexte mondial de transition énergétique, interroge. Et la question du poids des subsides dans la rentabilité du secteur de l’énergie reste ouverte.

L’héritage de l’IRA

L’IRA est un vaste plan de dépenses publiques créé par Joe Biden pour réduire l’inflation et accélérer la transition énergétique en privilégiant l’industrie américaine. Dès son arrivée au pouvoir, le Président Trump, plus favorable aux énergies fossiles, a exprimé son intention de le supprimer. Mais comment faire pour réclamer aux entreprises et consommateurs les subventions et incitants déjà reçus et dépensés ? Car la transition est bien en route, à commencer par les Etats Républicains auxquels l’IRA a largement bénéficié. L'lowa, par exemple, produit plus de 80% de son électricité à base de renouvelable, en particulier d’éolien. La proportion atteint 70% dans le Dakota du Sud et 42% au Texas, le bastion de l’industrie pétrolière américaine. Notamment grâce aux panneaux solaires que les fermiers installent dans leur champs en diversification de leur activité agricole.

L’IRA a également impacté le mix énergétique produit par les Américains. De septembre 2024 à août 2025, presque 43% de l'électricité américaine a été produite à base de sources non fossiles : 17% pour le nucléaire, 10% pour l'éolien et 8% pour le solaire.

La Chine, adversaire redoutable

En 2024, la Chine a investi 818 milliards d’USD dans sa transition énergétique. C’est bien plus que les Etats-Unis et le Royaume-Uni réunis et les énergies renouvelables ont contribué à plus de 10% de la croissance économique. Avec l’ambition de financer une économie neutre en carbone pour 2060, elle domine désormais le marché des véhicules électriques et de l’énergie solaire. Par ailleurs, elle contrôle 90% des activités de raffinage des terres rares.
Début de cette année est également entrée en vigueur une loi globale sur l’énergie visant à structurer la gouvernance de la transition énergétique. Toutes ces informations, mises bout à bout, démontrent la volonté de la seconde économie mondiale de conquérir le leadership aussi sur la transition énergétique. Et qui va à la chasse perd sa place…

Inflation et transition

Le 24 octobre prochain, suspension temporaire des administrations américaines oblige, nous aurons les chiffres de l’inflation américaine pour le mois de septembre. Même si, jusque-là, le choc liés aux tarifs douaniers ne s’est pas produit, l’indice « Empire State » (activité manufacturière dans l’Etat de New-York) publié hier a montré des signes d’accélération. Le spectre de l’inflation n’a donc pas encore quitté le navire de l’économie américaine. Or, la crise énergétique de 2022 nous a prouvé le lien inextricable qui existe entre la stabilité d’un mix énergétique et l’inflation. Dans un contexte mondial de transition énergétique, la prévention des éventuels chocs d’offre est fondamentale. Ne serait-ce que dans le cadre de l’extraction et le recyclage des terres rares… Ou dans la tarification du carbone. L’inflation continue de guetter l’économie américaine. Puisse-t-elle piloter sa transition énergétique sans la voir exploser…

Chiffres clés du 15/10/2025

Index Clôture +/- Depuis début 2025
Belgique: Bel-20 4978,80 0,46% 16,75%
Europe: Stoxx Europe 600 567,77 0,57% 11,85%
USA: S&P 500 6671,06 0,40% 13,42%
Japon: Nikkei 47672,67 1,76% 19,50%
Chine: Shangai Composite 3912,21 1,22% 16,72%
Hongkong: Hang Seng 25910,60 1,84% 29,17%
Euro/dollar 1,16 0,25% 12,25%
Brent pétrole 61,98 -0,77% -17,07%
Or 4198,35 1,38% 59,92%
Taux belge à 10 ans 3,11
Taux allemand à 10 ans 2,56
Taux américain à 10 ans 4,04

Source : LSEG Datastream

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