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Pas de sauts de joie pour Nvidia
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1 SEPT

Pas de sauts de joie pour Nvidia

1-9-2025
Geert Ruysschaert – Head of Investment Communication
Geert Ruysschaert Head of Investment Communication
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Rédigé le 1-9-2025 08:40
Publié le 1-9-2025 08:40
Si la bourse française a eu des sueurs froides la semaine dernière, Nvidia est quant à elle parvenue à séduire tout le monde avec son rapport trimestriel. Tout le monde, sauf les investisseurs…
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Sommaire

  • Le premier ministre français demande un vote de confiance au parlement.
  • Les groupes de luxe français ne s’avouent pas vaincus.
  • Nvidia publie un rapport trimestriel exceptionnel, mais n’en est pas récompensée.
  • Une cour d’appel juge les droits de douane de Donald Trump illégaux.
  • Cap sur le rapport américain sur l’emploi…

Vote de confiance

Au début de la semaine dernière, le premier ministre français François Bayrou a provoqué des remous en bourse en faisant part de son intention de se soumettre le 8 septembre à un vote de confiance du parlement sur son plan d’économies budgétaires, nécessaire pour stabiliser la dette publique croissante. Avec une dette publique représentant plus de 114% du PIB et un déficit budgétaire de 5,4%, la France fait partie des plus mauvais élèves de la classe européenne. François Bayrou veut y remédier, mais il a besoin pour ce faire du soutien du parlement. Et avec un gouvernement minoritaire, c’est loin d’être une évidence…

Si son gouvernement ne survit pas à ce vote de confiance, la balle se retrouvera dans le camp du président Macron. Celui-ci pourra alors organiser de nouvelles élections ou se mettre en quête d’un nouveau premier ministre. Dans ce dernier cas de figure, cependant, ce nouveau premier ministre devra lui aussi faire en sorte que le parlement soutienne sa politique. Un début d’année mouvementé

Les groupes de luxe tiennent bon

La décision de François Bayrou a rappelé aux marchés financiers que la France se trouve en ce moment devant un certain nombre de choix difficiles. Ce sentiment a mis les investisseurs mal à l’aise et a obligé le CAC-40 à concéder quelques pour cent de ses gains. On remarquera au passage que les groupes de luxe qui font la renommée de la France, eux, ont tenu bon. La plupart d’entre eux ont même vu leurs cours progresser. Dans un monde assailli par les taxes douanières américaines et les difficultés géopolitiques, les groupes de luxe présentent en effet un modèle d’activité moins sensible à la conjoncture et axé sur une clientèle internationale nantie. Par les temps qui courent, cela peut aider…

La courbe des taux se raidit

Sur les marchés obligataires, les taux d’intérêt des emprunts d’Etat français ont amorcé une remontée. Avoisinant entretemps les 3,5%, ils se rapprochent désormais de leur record de la mi-mars. Les taux allemands semblent également progresser lentement, mais il faut plutôt y voir l’effet du revirement de la politique budgétaire allemande et des plans d’investissement colossaux du gouvernement Merz. Cependant, si les taux à long terme augmentent en ce moment dans ces deux pays européens cruciaux, les taux à court terme, eux, y ont plutôt baissé cette année. Autrement dit, la courbe des taux se raidit…

Nvidia passe à côté de sa récompense

Le producteur de puces électroniques Nvidia a vu son chiffre d’affaires trimestriel augmenter de plus de 50% par rapport à l’année dernière, mais cela n’a pas eu l’air d’impressionner les investisseurs. En tout cas, personne n’a dansé de joie… L’entreprise a tous les atouts en main pour profiter des grandes tendances de l’intelligence artificielle générative et des véhicules autonomes. Elle parvient aussi toujours à dépasser les attentes, mais plus autant qu’avant. Selon certains analystes, les investisseurs se laissent un peu trop envoûter par les budgets d’investissement étourdissants avancés par Nvidia et les autres géants technologiques. Dans la pratique, le lien avec l’évolution future des cours n’a en effet rien d’une évidence. Au début de ce siècle, par exemple, à l’époque de la bulle Internet, on a vu les investissements dans les télécommunications culminer à un moment où les cours des géants du secteur étaient déjà depuis plusieurs mois en proie à une tendance baissière.

Une concentration impressionnante

Quoi qu’il en soit, on observe toujours une énorme concentration parmi les actions américaines. A l’heure actuelle, l’informatique et les services de communication représentent plus de 40% du S&P 500 américain. C’est plus qu’à l’époque de la bulle technologique du début des années 2000. Or, cette bulle, comme chacun le sait, a fini par éclater… Bien sûr, les adeptes de Nvidia et consorts objecteront qu’il existe une différence de taille entre cette époque et la situation actuelle. Aujourd’hui, les géants technologiques réalisent de véritables bénéfices et non des bénéfices virtuels. Et c’est vrai : alors qu’à l’époque de la bulle Internet, les bénéfices restaient fortement à la traîne par rapport à l’évolution des cours boursiers, les deux variables progressent en ce moment de concert. Cette évolution repose sur une position de force dans un segment de marché à l’expansion fulgurante, mais je vous le demande: combien de temps peut-on conserver une telle position dans un environnement aussi compétitif ?

Une cour d’appel juge les droits de douane de Donald Trump illégaux

Vendredi, une cour d’appel fédérale a estimé que Donald Trump avait effectivement outrepassé ses pouvoirs en imposant ses fameuses taxes douanières. Ce verdict confirme dans une large mesure un jugement rendu précédemment par le tribunal de première instance. De l’avis de la cour d’appel, c’est au Congrès et non au président que revient la prérogative de décréter de telles taxes. Sur le terrain, ce jugement ne changera pas grand-chose : son exécution a été suspendue jusqu’en octobre, et l’administration Trump pourra d’ici là saisir la cour suprême pour trancher le litige en dernière instance. Reste à voir ce qu’il adviendra des nombreux accords commerciaux conclus par le président, et de leur mise en œuvre…

Cette semaine, nous guetterons avec intérêt le rapport américain sur l’emploi

La carapace du marché de l’emploi américain semble en effet se fendiller quelque peu, et les nouveaux chiffres nous permettront peut-être de nous faire une idée de la taille de ces fissures…

Chiffres clés du 25/8/2025 au 29/8/2025

Index Clôture +/- Depuis début 2025
Belgique: Bel-20 4798,55 -1,02% 12,52%
Europe: Stoxx Europe 600 550,14 -1,99% 8,38%
USA: S&P 500 6460,26 -0,10% 9,84%
Japon: Nikkei 42718,47 0,20% 7,08%
Chine: Shangai Composite 3857,93 0,84% 15,10%
Hongkong: Hang Seng 25077,62 -1,03% 25,01%
Euro/dollar 1,17 -0,11% 13,04%
Brent pétrole 68,15 0,56% -8,82%
Or 3441,44 1,93% 31,08%
Taux belge à 10 ans 3,30
Taux allemand à 10 ans 2,72
Taux américain à 10 ans 4,92
Source : LSEG Datastream

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