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Petites, mais costaudes
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17 JUIL

Petites, mais costaudes

17-7-2025
Geert Ruysschaert – Head of Investment Communication
Geert Ruysschaert Head of Investment Communication
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Rédigé le 17-7-2025 08:15
Publié le 17-7-2025 08:15
Existe-t-il des endroits au pays des actions où l’investisseur peut se mettre à l’abri de la pluie de tarifs de Donald Trump? Peut-être les actions européennes de moindre envergure offrent-elles la solution…
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Sommaire

  • Les "smidcaps" européennes souffrent moins de la guerre commerciale et de la faiblesse du dollar
  • En dépit de leur récente surperformance, leurs valorisations restent inférieures à celles des "large caps"
  • Les plans d’investissement allemands sont également susceptibles de leur offrir un élan supplémentaire

Pluie de tarifs

Avant la fin du mois, Donald Trump devrait annoncer au secteur pharmaceutique les droits de douane dont il devra s’acquitter. Le président américain a laissé entendre que ceux-ci seraient bas dans un premier temps, mais augmenteraient fortement d’ici environ un an. A moins que les entreprises concernées ne relocalisent, dans l’intervalle, leur production aux Etats-Unis…

Quoi qu’il en soit, rien ne semble pouvoir arrêter la pluie de taxes douanières. Le moment est donc peut-être venu de chercher un endroit où s’abriter.

En quête d’alternatives

Pourquoi ne pas se réfugier dans les actions européennes de moindre envergure ? Nous entendons par là les actions d’entreprises cotées de plus petite taille, celles que l’on appelle dans le jargon "small caps" et "midcaps", ou encore "smidcaps". Il suffit d’un coup d’œil aux indices MSCI concernés pour se rendre compte que les "smidcaps" européennes surperforment depuis début avril leurs grandes sœurs, les "large caps". Début avril… autrement dit, précisément le moment où Donald Trump a fait déferler sur le monde sa première vague de taxes douanières à l’occasion du fameux "Liberation Day".

Les "smidcaps" européennes sont en moyenne davantage axées sur le marché domestique européen et exportent moins aux Etats-Unis que les grands noms de la bourse européenne. Et dans le contexte actuel, cela leur confère un avantage relatif. Le même raisonnement s’applique à la dépréciation du dollar. Cette dernière affecte la compétitivité des grandes entreprises européennes sur les marchés mondiaux, mais les entreprises qui déploient moins leurs activités à l’échelle internationale en souffrent évidemment moins. 

A quel point les cours tiennent-ils déjà compte des bonnes nouvelles  ?

Vu la prestation impressionnante de ces actions ces derniers mois, on peut bien sûr se demander si les cours ne tiennent pas depuis longtemps compte de ces avantages relatifs. Mais cela ne semble pas être le cas. Les "smidcaps" européennes affichent en ce moment un rapport cours-bénéfice d’environ 12,5 (sur la base du bénéfice qu’elles devraient engranger dans les 12 mois à venir selon le consensus des analystes), ce qui leur confère une valorisation beaucoup plus attrayante que celle des grandes entreprises. Jusqu’à la crise énergétique de 2022, c’était généralement l’inverse.

Energie abordable

Pour une part, cette valorisation intéressante peut être mise en relation avec la présence plutôt marquée des "smidcaps" européennes dans des secteurs comme l’industrie et les matières premières. Ces secteurs sont en effet de gros consommateurs d’énergie, et depuis la fin des livraisons de gaz russe bon marché, s’approvisionner en énergie à un prix abordable tient du défi pour l’Europe, et a fortiori pour un pays industriel comme l’Allemagne.

En quête d’une solution

Le chancelier allemand Friedrich Merz veut aider l’industrie à travers, entre autres, de larges subventions et des régimes fiscaux avantageux, mais nombre d’industriels lui reprochent de combattre ainsi les symptômes au lieu de s’attaquer aux causes profondes du problème. Les critiques pointent tout particulièrement du doigt la sortie de l’Allemagne du nucléaire et préconisent de faire marche arrière dans ce domaine.

L’Allemagne fait appel à ses réserves

La bonne nouvelle est que l’Allemagne, grâce à sa discipline budgétaire des dernières années, a en effet les moyens d’agir. Les plans d’investissement de Friedrich Merz en faveur de l’infrastructure et de la défense, notamment, pourraient avoir un impact positif sur les "small caps" et "midcaps", qui sont bien représentées en Allemagne. Par anticipation, la bourse allemande a déjà grimpé d’environ 21% cette année et se positionne ainsi en tête du peloton européen. Et si Friedrich Merz parvient à négocier habilement ce tournant, elle ne s’arrêtera sans doute pas en si bon chemin…

Chiffres clés du 16/7/2025

Index Clôture +/- Depuis début 2025
Belgique: Bel-20 4479,55 -0,41% 5,04%
Europe: Stoxx Europe 600 541,84 -0,57% 6,74%
USA: S&P 500 6263,70 0,32% 6,50%
Japon: Nikkei 39663,40 -0,04% -0,58%
Chine: Shangai Composite 3503,78 -0,03% 4,54%
Hongkong: Hang Seng 24517,76 -0,29% 22,22%
Euro/dollar 1,16 -0,19% 11,99%
Brent pétrole 68,75 0,00% -8,01%
Or 3348,50 0,07% 27,54%
Taux belge à 10 ans 3,25
Taux allemand à 10 ans 2,69
Taux américain à 10 ans 4,45
 
Source : LSEG Datastream

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