Sommaire
- Le Nasdaq et le S&P 500 battent de nouveaux records.
- La date butoir pour les droits de douane approche.
- Donald Trump a réussi à faire passer ses réductions d’impôts au Congrès.
- Mais qui paie l’addition ?
Nouveaux records, risques identiques
Tant le Nasdaq que le S&P 500 ont engrangé des gains pour la deuxième semaine d’affilée et totalisent désormais une progression d’environ 7 % depuis le début de l’année. Vu les tensions commerciales persistantes, il s’agit là d’un constat pour le moins surprenant. La date butoir du 9 juillet, qui marquera la fin de la suspension de 90 jours des nouvelles taxes douanières, approche à grands pas. Pendant ce temps, la date du 1er août est également évoquée, même si il n'est pas clair à quoi elle se réfère exactement. Parallèlement, Trump devrait faire plusieurs annonces aujourd'hui. Celles-ci viseraient principalement les pays du BRICS ou les pays qui alignent leur politique sur celle-ci.
A moins d’une avancée majeure dans les négociations, la semaine promet donc d’être volatile. Le Vietnam vient en tout cas de signer un accord commercial avec les Etats-Unis, reste à espérer que d’autres suivront d’ici peu.
En début d’année, la correction de près de 20 % qui s’était déployée aux Etats-Unis depuis l’éclatement de la guerre commerciale en avril semblait marquer l’amorce d’un marché baissier. Ces pertes ont cependant été largement compensées dans l’intervalle, notamment grâce à la vigueur des statistiques économiques et à la désescalade (temporaire) du conflit commercial.
Une "Big Beautiful Bill" prometteuse
En marge de sa politique commerciale, Donald Trump accélère à présent également la mise en œuvre de son programme fiscal. Son administration est ainsi parvenue à faire adopter sa nouvelle loi fiscale – la fameuse "One Big Beautiful Bill" – par le Congrès, il est vrai à une majorité très serrée. La proposition pérennise les réductions d’impôts du premier mandat de Donald Trump en y ajoutant de nouveaux incitants.
Le vote au Sénat s’est terminé à égalité à 50-50, de sorte que le vice-président J.D. Vance a dû faire usage de son vote décisif. Même s’il semble que les mesures prévues profiteront surtout aux plus nantis, Donald Trump qualifie cette adoption de victoire pour la classe moyenne américaine.
Qui paie l’addition ?
Le coût de ces incitants fiscaux est estimé à plus de 1 billion de dollars, ce qui pourrait considérablement accroître l’endettement américain. A une époque où les investisseurs sont de plus en plus attentifs à la viabilité de la politique budgétaire – rappelez-vous la flambée des taux d’intérêt au Royaume-Uni en réaction aux débordements fiscaux –, même les Etats-Unis ne sont plus à l’abri des doutes du marché.
Cette nervosité affaiblit aussi le dollar américain. Cette année, le billet vert a déjà chuté de plus de 10% par rapport à un panier de devises internationales. Une bonne nouvelle pour les entreprises axées sur les exportations, mais aussi un élément de plus pesant sur la politique monétaire …
Malgré tout, il semble que les Etats-Unis pourront profiter pendant un certain temps encore du statut de monnaie de réserve mondiale du dollar. Nombre d’investisseurs, et même plusieurs banques centrales, se tournent notamment vers l’or dans leur quête d’une planche de salut. D’autres devises importantes comme l’euro et le yuan chinois tentent d’accroître leur influence, mais la domination du dollar semble jusqu’ici tenir bon.
Jerome Powell fait le grand écart
Donald Trump continue à insister ouvertement pour que la Federal Reserve abaisse les taux et a déjà laissé entendre à plusieurs reprises qu’il souhaitait le départ de son président, Jerome Powell. Cependant, la vigueur du rapport sur l’emploi publié vendredi dernier tendrait plutôt à donner raison à Jerome Powell …
La Fed est prise entre deux feux: d’une part, elle doit protéger l’économie contre les retombées d’une guerre commerciale (ce qui plaiderait en faveur d’un abaissement des taux), mais d’autre part, elle doit aussi éviter que les incitants fiscaux n’entraînent une surchauffe de l’économie (ce qui requiert justement des taux plus élevés). Pas évident, surtout avec un président américain qui ne mâche pas ses mots …
Au programme de cette semaine …
Tous les regards sont désormais rivés sur la date butoir du 9 juillet.et les communications qui suivront encore aujourd’hui. Un accord va-t-il être trouvé sur les tarifs douaniers, ou le conflit va-t-il reprendre de plus belle ? Sans accords commerciaux entre les principaux blocs économiques, nous nous attendons à un été volatil. Mais qui dit volatilité, dit aussi opportunités …
Chiffres clés du 30/6/2025 au 4/7/2025
|
Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2025 |
Belgique: Bel-20 |
4485,04 |
-0,53% |
5,17% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
541,13 |
-0,46% |
6,60% |
USA: S&P 500 |
6279,35 |
1,72% |
6,76% |
Japon: Nikkei |
39810,88 |
-0,85% |
-0,21% |
Chine: Shangai Composite |
3472,32 |
1,40% |
3,60% |
Hongkong: Hang Seng |
23916,06 |
-1,52% |
19,22% |
Euro/dollar |
1,18 |
0,52% |
13,75% |
Brent pétrole |
68,75 |
1,51% |
-8,01% |
Or |
3332,78 |
1,82% |
26,95% |
Taux belge à 10 ans |
3,16 |
|
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Taux allemand à 10 ans |
2,57 |
|
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Taux américain à 10 ans |
4,34 |
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