Sommaire
- L’inflation américaine reste supérieure au niveau souhaité par la banque centrale
- La cause est de nature saisonnière, mais les prix augmentent fortement au supermarché également
- En dépit des craintes inflationnistes, l’administration Trump ne semble pas s’inquiéter outre mesure
- Les marchés n’attendent le prochain abaissement des taux que pour la fin de l’année, Jerome Powell approuve
Tout ça à cause des œufs…
Cette augmentation de l’inflation doit être attribuée à plusieurs causes, dont l’une était sans doute saisonnière et ponctuelle : en début d’année, nombre d’entreprises ont pour habitude d’augmenter leurs prix. Et en l’occurrence, il se pourrait aussi que certaines l’aient fait à titre préventif pour anticiper sur les fameuses taxes douanières.
Mais ce n’était certainement pas le seul facteur. Tous les prix de l’alimentation ont augmenté, et tout particulièrement le prix des œufs à cause de la grippe aviaire aux Etats-Unis. Cet élément à lui seul était responsable de deux tiers des hausses des prix au supermarché.
La politique continue à nourrir les craintes inflationnistes
On pourrait s’attendre à ce que l’administration Trump y voie un avertissement. Après tout, Donald Trump doit pour une grande part sa victoire électorale à sa promesse de juguler l’inflation. Et pourtant, le gouvernement américain ne semble jusqu’ici pas s’inquiéter outre mesure.
Cependant, l’augmentation de l’inflation pourrait compromettre cet objectif, surtout si le nouveau président persiste dans des réductions d’impôts susceptibles de provoquer une surchauffe de l’économie saine des Etats-Unis. Sans parler des taxes douanières, qui pourraient achever de faire exploser l’inflation…
Jerome Powell n’est pas pressé
Dans ces conditions, on ne s’étonnera pas que le président de la Fed, Jerome Powell, ne soit pas pressé d’abaisser à nouveau les taux. Les marchés, eux aussi, n’attendent le prochain abaissement des taux que pour la fin de l’année.
En réaction, les taux américains à long terme sont repartis à la hausse. Et le dollar, dans l’espoir que ces taux d’intérêt restent élevés pendant tout un temps encore, s’est raffermi également.
Les actions européennes moussent…
Les marchés-actions, par contre, avaient moins de raisons de pavaner. En Europe, la journée avait pourtant bien commencé. Les investisseurs avaient rempli leurs chopes pour fêter les bons résultats de Heineken, après quoi AB InBev et Carlsberg ont offert les tournées suivantes. Dans l’euphorie générale, le Stoxx 600 a même signé un nouveau record.
L’enthousiasme est cependant retombé après la publication des taux d’inflation américains, même si cela n’a pas empêché les indices de clôturer la session dans le vert.
… mais le prix du pétrole plonge
Wall Street a renvoyé une image mitigée, encore que les fluctuations soient finalement restées limitées au terme de cette journée mouvementée. Le prix du pétrole a par contre chuté de plus de 2% en apprenant que Donald Trump avait franchi un premier pas en direction d’une solution diplomatique à la guerre en Ukraine. Car ce conflit, en attisant l’inquiétude au sujet de l’approvisionnement mondial, était d’une certaine manière un rempart pour les prix du pétrole…
Chiffres clés du 12/2/2025
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Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2025 |
Belgique: Bel-20 |
4380,63 |
0,98% |
2,72% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
547,78 |
0,11% |
7,91% |
USA: S&P 500 |
6051,97 |
-0,27% |
2,90% |
Japon: Nikkei |
38963,70 |
0,42% |
-2,33% |
Chine: Shangai Composite |
3346,39 |
0,85% |
-0,16% |
Hongkong: Hang Seng |
21857,92 |
2,64% |
8,96% |
Euro/dollar |
1,04 |
0,31% |
0,18% |
Brent pétrole |
75,48 |
-2,61% |
0,99% |
Or |
2894,06 |
-0,39% |
10,24% |
Taux belge à 10 ans |
3,06 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,48 |
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Taux américain à 10 ans |
4,63 |
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