Menu
Priority Banking
Private Banking
Wealth Management
La banque d'un monde qui change
La partie d’échecs de Wall Street
Actualité Suivre Suivre la catégorie
19 AOÛT

La partie d’échecs de Wall Street

19-8-2025
Veerle Daeninck – Investment Communication Manager
Veerle Daeninck
Veerle Daeninck Investment Communication Manager
Suivre Suivre l'expert
Voir tous les experts
Rédigé le 19-8-2025 08:44
Publié le 19-8-2025 08:44
Le marché américain des actions semble jouer une partie nulle où les investisseurs et le marché s’équilibrent.
Lire plus tard
Twitter LinkedIn Email Imprimer

Sommaire

  • Le marché américain des actions rattrape progressivement son retard mais choisit d’ignorer certains risques.
  • Le marché de l’emploi ralentit.
  • Les bénéfices des entreprises observent des rythmes différents et surprennent à nouveau les analystes.
  • La pression sur l’inflation augmente avec des prix à la consommation en hausse et un tarif douanier attendu de 18%. 

Le marché des actions américaines a progressé vigoureusement ces derniers mois mais reste insensible à certains risques.

Depuis avril, le S&P 500 a signé une remontée historique de 29%. Évidemment, l’optimisme ambiant peut se comprendre: les nouvelles taxes douanières du président américain sont régulièrement revues à la baisse et elles engendrent moins d’inflation que prévu. De plus, les entreprises américaines se sont montrées flexibles et adaptables. L’essor de l’IA générative et l’explosion des dépenses en capital sont encouragés par la nouvelle loi fiscale. Les marges bénéficiaires, la productivité des entreprises s’améliorent et la faiblesse du dollar américain devrait soutenir les exportations. Cependant, le marché semble à nouveau céder à l’optimisme et choisit d’ignorer trois risques importants: le refroidissement du marché du travail, les bénéfices mitigés des entreprises et la pression inflationniste de plus en plus marquée. 

Le marché de l’emploi ralentit

Pour commencer, le marché de l’emploi est en proie à un net ralentissement. Les derniers chiffres de l’emploi non agricole ont déçu les attentes avec une création moyenne de 35.000 unités seulement, en trois mois. De plus, les nouvelles demandes d’allocations de chômage ont considérablement augmenté depuis avril. Autant de signaux défavorables pour l’économie américaine, qui ressent déjà un ralentissement de la croissance…

Les chiffres trahissent des décalages

Les bénéfices des entreprises trahissent des différences de rythmes. Les entreprises américaines continuent à nous surprendre en publiant des résultats supérieurs aux attentes. La saison des résultats est presque terminée et force est de reconnaître qu’ils se sont, une fois de plus, distingués en dépassant les prévisions. Les analystes tablaient sur une croissance bénéficiaire de 4% mais elle s’est finalement établie à 11%. Ce qui est largement supérieur aussi aux chiffres rapportés par les entreprises européennes. Environ 60% des entreprises américaines ont fait état de bénéfices supérieurs aux estimations du consensus mais des disparités substantielles apparaissent entre les secteurs. Seuls trois secteurs – les technologies de l’information, les services de communication et les institutions financières – sont parvenus à engranger des bénéfices à deux chiffres. 

L’inflation augmente, comme un cavalier qui se rapproche lentement mais sûrement des pièces de l’adversaire

La publication de l’inflation devra encore nous fixer sur l’impact total des taxes douanières universelles de 10% mais, selon les dernières annonces de la Maison Blanche, ces taxes devraient atteindre 18%. En juillet, l’inflation des prix à la consommation a déjà augmenté et atteignait, en glissement annuel, une hausse de 2,9% de l’indice "sous-jacent" des prix à la consommation (CPI).

Gambit risqué ou coup de maître ?

Les investisseurs qui ignorent ces signaux prennent-ils des risques inconsidérés? Aux échecs, on parle d’un gambit, un coup qui consiste à "sacrifier" certains pions pour pouvoir réaliser un coup de maître dans la foulée. Le S&P500 et le Nasdaq100 affichent des valorisations – relativement élevées – respectives de 23 fois et 28 fois le bénéfice attendu par action. La seule capitalisation boursière de Nvidia se rapproche de celle de l’Euro STOXX 50, qui regroupe les entreprises faisant autorité dans la zone euro. Ce qui est sûr, c’est que le marché américain des actions se rapproche toujours lentement mais sûrement des bourses européennes. Même si l’effet du dollar continue, il est vrai, à jouer…

Même si l’économie des États-Unis semble se trouver dans une impasse, coincée entre une pression inflationniste de plus en plus marquée et un ralentissement de la croissance, les entreprises américaines, pour leur part, font toujours preuve d’une grande combativité : elles optimalisent les chaînes d’approvisionnement, négocient avec les fournisseurs, revoient les prix à imputer aux clients et réalisent des économies çà et là .

Assurément, nous sommes toujours en plein cœur d’une partie d’échecs stratégique dans laquelle chaque pion a son rôle à jouer. 

Chiffres clés du 18/8/2025

Index Clôture +/- Depuis début 2025
Belgique: Bel-20 4808,37 0,71% 12,75%
Europe: Stoxx Europe 600 554,01 0,08% 9,14%
USA: S&P 500 6449,15 -0,01% 9,65%
Japon: Nikkei 43714,31 0,77% 9,57%
Chine: Shangai Composite 3728,03 0,85% 11,23%
Hongkong: Hang Seng 25176,85 -0,37% 25,51%
Euro/dollar 1,17 -0,41% 12,65%
Brent pétrole 66,68 1,32% -10,78%
Or 3334,65 -0,24% 27,02%
Taux belge à 10 ans 3,30
Taux allemand à 10 ans 2,78
Taux américain à 10 ans 4,34
Source : LSEG Datastream

Cette lecture vous a-t-elle plu?

Retrouvez d’autres articles au travers de nos Newsletters quotidiennes et hebdomadaires

Je m’abonne
Veerle Daeninck

Votre expert

Veerle Daeninck Investment Communication Manager
Suivre Suivre l'expert
Voir tous les experts
Partagez :
Lire plus tard

Les informations et opinions reprises dans le présent article sont des commentaires à caractère purement informatif. Elles ne peuvent en aucun cas être considérées comme des avis ou des recommandations d'ordre fiscal, juridique ou autre. Elles ne tiennent pas compte de votre situation personnelle. Nous vous invitons à prendre contact avec votre conseiller avant de prendre toute décision se fondant directement ou indirectement sur les informations contenues dans cette communication. Les présentes conditions générales bancaires constituent le cadre global de la relation conventionnelle qui unit BNP Paribas Fortis SA (établissement de crédit dont le siège social est établi à 1000 Bruxelles, Montagne du Parc 3 - T.V.A. BE 0403.199.702 – RPM Bruxelles, soumis au contrôle prudentiel de la Banque nationale de Belgique, Boulevard de Berlaimont 14, 1000 Bruxelles et du contrôle de l'Autorité des services et marchés financiers (FSMA), rue du Congrès 12-14, 1000 Bruxelles en matière de protection des investisseurs et des consommateurs et inscrit comme agent d'assurances sous le n° FSMA BE 0403.199.702) à ses clients.

Rejoignez MyExperts

Restez au courant des dernières analyses en matière d'investissement

Déjà inscrit ?

Connectez-vous pour lire l'article.

Pas encore de compte ? S'inscrire